Publié il y a 3 h - Mise à jour le 02.02.2025 - La rédaction - 10 min  - vu 1057 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nous sommes le dimanche 2 février 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques de la semaine...

Ils ont tous gagnés. Les élections se déroulent dans un an mais à écouter les candidats de Nîmes et de Navarre, il n’est plus nécessaire que les électeurs se déplacent, le match est plié. Alès est probablement la commune du Gard où le sentiment de victoire du poulain de Max Roustan est le plus prégnant. Christophe Rivenq va être adoubé dans quelques semaines par son mentor un an avant le scrutin. Et tout porte à croire que le maire actuel sera en bonne place sur la liste pour pousser jusqu’à la victoire son ami fidèle ? Dans la capitale des Cévennes, on commence à se faire à l’idée. Du côté de Beaucaire, Nelson Chaudon est lui-aussi très confiant de sa victoire en 2026. Il n’a pas eu beaucoup d’efforts à faire pour enfiler le costume du maire : Julien Sanchez lui a tout donné sur un plateau. Aujourd’hui, la réalité du poste pourrait lui faire perdre quelques plumes. Administrer une ville au fin fond de son bureau l’empêche, forcément, de serrer des pinces comme il le souhaiterait. Cependant, l’électorat beaucairois s’est laissé séduire depuis tant d’années par le RN. Il sera difficile pour l’opposition de venir réveiller une ville enivrée. À Nîmes, c’est la même musique chez certains. Au Colisée, on sait qu’il va falloir batailler et éteindre un premier adjoint un peu trop turbulent. Mais au bout, quand bien même l’union de la Gauche. Et alors que le Rassemblement national a le vent en poupe, les chances de l’emporter sont réelles. Méthode Coué ? Difficile d’imaginer que le pouvoir ne s’est pas usé après plus de vingt ans de règne. La guerre à droite est aussi le symptôme d’un pouvoir évanescent. Et les prochains mois devraient mettre au grand jour, les querelles intestines. Les sympathisants du maire, déçus de cette mauvaise entente, pourraient bien faire payer les héritiers de Fournier… Dans les autres communes gardoises, il y a fort à parier que de nombreux maires candidats à leur propre succession, s’imposent. Les seules inconnues à ce stade concernent la Petite Camargue et le Gard Rhodanien. Est-ce que Jean Denat pourra faire fructifier son bilan lors de ce dernier mandat à Vauvert ? La droite extrême, encore cachée mais qui murmure déjà à l’oreille de nombreux électeurs, n’a pas l’intention de lui faire de cadeaux… Même chose à Bagnols où le maire, volontariste et engagé, devra convaincre ses administrés que la délinquance et la crise économique ne sont pas de son entière responsabilité. Au-delà de la frontière administrative, un beau match s’annonce dans la ville d’Arles. Le maire Patrick de Carolis devra prouver que sa victoire en 2020 n’était pas une anomalie ni un coup de poker. Là et bien là, avec des résultats probants et une capacité à agir malgré un contexte financier et budgétaire contraint. Ses opposants aux deux extrémités de l’échiquier politique n’en ont cure. Ils auront toutefois bien du mal à trouver des arguments sérieux dans leur capacité à faire mieux… D’autant qu’une bonne partie était à la tête de la ville il n’y a pas si longtemps avec les résultats que l’on connaît…

Tout ça, pour ça. L’annonce des vœux du député UDR (allié du Rassemblement national) Alexandre Alegret-Pilot a fait des remous ces derniers jours. En effet, jamais à court de provocation, le parlementaire avait choisi d’organiser sa réunion dans la salle Lucie-Aubrac au Vigan. Le petit-fils de la célèbre résistante s’était alors fendu d’un courrier à la municipalité. Regrettant l’absence de mémoire et de respect pour sa grand-mère en confiant les clés de la salle à l’extrême-droite. Finalement, la soirée s’est déroulée hier soir à la salle du Cantou. En tout petit comité. À peine une dizaine de personnes avait fait le déplacement. Un non-évènement. Voici donc une nouvelle illustration de la trop grande promotion accordée à tous ces élus nationalistes qui n’attirent pas les foules et cherchent la lumière uniquement pour masquer la pauvreté de leur engagement réel pour le territoire… À méditer.

Assaf le retour ? Selon nos informations, le président du Nîmes Olympique a enfin répondu au courrier du maire de Nîmes. Dans le cadre du compromis de vente du Stade des Costières, caduque depuis le 31 décembre dernier, une clause de rencontre était prévue entre les parties. Ainsi, Jean-Paul Fournier avait proposé en début d’année un rendez-vous de dernière négociation à Rani Assaf. Contre toute attente, le patron des Crocos a accepté l'entrevue. Cet échange aura lieu la semaine prochaine avec Christophe Madalle, le directeur général des services de la Ville. L’occasion de mettre sur la table une dernière fois les divergences et de sortir par le haut ?

Refus. Le maire ne veut plus voir Julien Plantier depuis l’annonce de sa candidature. Malgré l’insistance de ce dernier pour voir Jean-Paul Fournier, refus catégorique. Comment cette situation peut perdurer ? Il est évident que le premier adjoint ne peut pas rester dans cette situation sans contact régulier avec le maire pour coordonner les affaires de la Ville. « La semaine a été très difficile pour Julien Plantier qui sent bien que l’explosion de la majorité couve. Dans le même temps, sur le terrain, sa déclaration est bien accueillie » explique son entourage. Jeudi soir, aux vœux des Républicains, le premier adjoint s’est déplacé à Hasta Luego. « Même s’il n’est resté que pour écouter le discours de Franck Proust, il n’a pas ressenti d’hostilités particulières. » Reste que la tension est vive et les marges de manœuvres sont désormais réduites pour lui. « Il avance, la semaine prochaine, il constitue son équipe pour travailler sur le projet… »

Le SMS. Le sénateur Laurent Burgoa furieux de l’annonce de Julien Plantier n’a pas mâché ses mots. Ni ses écrits. D’ailleurs, dans un SMS traitant de « fou » la décision du premier adjoint, il s’est trompé de destinataire et a adressé le message à… Julien Plantier ! Ce dernier lui a répondu gentiment que ce texto ne lui été pas destiné… « Laurent Burgoa est allé aussi dans le bureau du maire pour coordonner la contre-attaque » fait savoir un élu. « C’est incompréhensible car le sénateur avait plutôt adopté une attitude modérée ces derniers temps, il est désormais dans une cabale contre Plantier… » Il pourrait être aussi l’un des acteurs politiques qui pousserait le plus Franck Proust a déclaré sa candidature plus rapidement… « Le président de Nîmes métropole ne veut pas être en réaction à Julien Plantier et va suivre son calendrier initial. Pour l’instant, rien n’est décidé » fait-on savoir dans les couloirs de l’Agglomération…

Majorité relative ? Mardi prochain, la majorité municipale se retrouve pour désigner leur nouveau chef après la démission de Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes, candidat officiel pour les municipales à Nîmes l’an prochain. Mais cette réunion sera aussi l’occasion pour Jean-Paul Fournier d’exprimer devant ses élus, les conséquences de cette nouvelle configuration pour la majorité. « Il va probablement annoncer le retrait des délégations à Julien Plantier » pense savoir un élu. « Les spéculations vont bon train aussi sur le nom du nouveau chef de la majorité. » Mais les décisions du maire pourraient provoquer un cataclysme. « S’il retire les délégations à son premier adjoint, 11 élus présenteront en bloc leur démission de la majorité pour former un nouveau groupe d’opposition » explique un proche de Plantier. « Ainsi, le maire va se retrouver en majorité relative au conseil municipal, pas sûr qu’il s’en contente un an avant les élections. » Plantier plus fort que Lachaud ?

Tabarot aveuglée par Proust ? La députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot était à Nîmes jeudi dernier à l’occasion des vœux des Républicains. Elle a affiché en conférence de presse puis lors de son discours devant les militants, son souhait de voir Franck Proust représenter la droite à Nîmes en 2026. « Elle a même indiqué que Franck était l’élu le plus présent sur le terrain. L’ensemble des élus de la majorité apprécieront cette déclaration… » explique un proche de Julien Plantier qui ajoute : « La dernière fois qu’elle est venue à Nîmes, c'était en 2016 et 2017. À part si elle se cache dans les ruelles de notre jolie cité au quotidien à l’abri des regards, comment depuis Nice, elle peut savoir si Proust est présent sur le terrain ou pas. Tout cela est ridicule. »

Scorsone prêt ? Les élections municipales ont démarré dans les grandes villes du Gard mais les autres communes du Gard ne sont pas en reste. À Laudun par exemple, le match sera très intéressant l’an prochain avec la candidature probable de Patrick Scorsone. L’élu du canton de Roquemaure et chef d'entreprise dans la zone de l'Ardoise devrait tenter le coup pour s’emparer de la mairie qui n’a pas manqué d’être au cœur de nombreuses polémiques depuis 2020… Patrick Scorsone avait fait un ticket avec Nathalie Nury pour les Départementales en 2021. Cette fois, c’est avec un certain Patrice Prat, ex-maire de Laudun et ancien député qui pourrait jouer le coup… À suivre…

Initiative intéressante. Pour lancer la campagne de la Gauche à Nîmes, Vincent Bouget et ses équipes ont décidé d’organiser une initiative originale : une première projection-débat du film « Si je vous dis Nîmes ». Ce sera le mardi 11 février à 18h30 au Grand Hôtel, en ville active à Nîmes. « Dans tous les quartiers, nous avons rencontré une centaine d’habitants afin qu’ils témoignent de leurs espoirs, de leurs inquiétudes et donnent leurs priorités pour mieux vivre ensemble » explique les organisateurs. Cette enquête filmée de 20 minutes ouvrira donc le débat de la soirée sur l'avenir de la ville.

Regard bienveillant. Alors que l’union de la Gauche se prépare activement à Nîmes, tous les regards se tournent vers la présidente de la Région Occitanie Carole Delga. La leader socialiste aura forcément son mot à dire sur les enjeux municipaux. « Nous faisons toute confiance en la capacité de Pierre Jaumain et Vincent Bouget de construire une union de gauche solide et sincère pour les municipales à Nîmes. Le travail qui est mené pour proposer un nouvel avenir plus juste et durable aux Nîmois est sérieux et Carole Delga saura l’appuyer le moment venu » explique un proche de la présidente. Une déclaration qui devrait rassurer les protagonistes en charge de négocier les meilleures places sur la liste…

Les fantasmes de Gillet. « J’ai mangé avec le maire Jean-Paul Fournier dernièrement », « Tout le monde me réclame à Nîmes », et on en passe. Le député RN Yoann Gillet prend ses rêves pour des réalités. Loin de Nîmes, depuis son bureau parisien, il pense pouvoir occuper le terrain et raconter tout et n’importe quoi pour exister. Le seul diner du député a eu lieu à l’Impérator avec l’élu nîmois ex-Reconquête Marc Taulelle… Ou ce dimanche matin, lors de sa rencontre avec quelques étaliers des Halles de Nîmes. On a bien compris que l’envie de s’engager de Yoann Gillet pour les municipales est contrariée par la volonté de son parti de confier les clés de la campagne à une autre tête de liste. Le nom de Sylvie Josserand, députée de la 6ᵉcirconscription revient avec insistance. Mais là encore, l’ancien directeur de cabinet de Julien Sanchez à Beaucaire balaie d’un revers de main. « Il annonce partout qu’il sera candidat à Nîmes, mais tout porte à croire qu’il ne sera pas à la première place. Au RN, on cherche même depuis quelques semaines, une nouvelle personnalité pour incarner le parti à Nîmes si Josserand renonçait finalement… » Ambiance.

Des sous. Le 16 février prochain, le NUT fêtera ses dix ans à Nîmes. Le trail urbain de Nîmes a décidé de mettre les petits plats dans les grands pour fêter cet anniversaire exceptionnel. Mais à la Ville, les dents grincent. En effet, porté jusqu'alors par une association, désormais, l’évènement est assuré par une entreprise organisatrice de spectacles. Alors que les moyens financiers, techniques et sécuritaires sont mis à disposition pour cette journée, les administratifs s’interrogent sur le bien-fondé de cette aide substantielle… « Tout cela ressemble à des subventions déguisées pour une entreprise et les dirigeants ne semblent pas prendre la mesure des demandes de plus en plus importantes » explique un élu. « C’est la dernière année où les choses sont imposées de cette façon. » L’an prochain, dans la dernière ligne droite de la campagne municipale, il est évident que le moindre euro dépensé sera scruté…

Bonne nouvelle. Le président de Nîmes métropole a été informé cette semaine de la date d’inauguration du nouveau bâtiment de Soprema à Saint-Gilles. L’entreprise qui va bientôt fêter son siècle d'existence, spécialisée dans l’isolation et la toiture des batiments finalise la construction de son site de plus de 20 000 m2. L’inauguration aura lieu en juin prochain selon nos informations, À la clé, 80 emplois sur place et un investissement de 50 millions d’euros. Une dynamique économique dans la droite ligne du travail opéré par le patron du Colisée et ses équipes pour convaincre les entreprises de s’installer sur le territoire et aux autres, d’y rester… Les petits ruisseaux qui font les grandes rivières !

Flandin-Fournier, la réconciliation (partie 2). Il y a quelques jours, le maire de Nîmes a déjeuné avec son ancien adjoint, Richard Flandin, au Lou Mas, à côté du Mas des agriculteurs à Nîmes. Jean-Paul Fournier qui, il y a plusieurs semaines, a reconnu qu’il était allé un peu vite en actionnant l’article 40, reprend contact avec son « ami ». Les deux hommes se connaissent depuis les années 90, lorsque Jean-Paul Fournier était secrétaire départemental du RPR et Richard Flandin, délégué des jeunes. Au restaurant le même jour, plusieurs élus de la métropole étaient présents et n’ont pas hésité à saluer Richard Flandin. Ah la politique… Répudié un jour, embrassé le lendemain !

Renaissance en mode Reconquête ! Le mot d’ordre a été lancé par le nouveau patron du parti, Gabriel Attal. Dans les départements, les fédérations tenteront de ramener les anciens membres d’En Marche au bercail. Ces dernières années, l’impopularité d’Emmanuel Macron conjuguée à l’actuelle instabilité gouvernementale n’ont pas vraiment fait des adeptes. Plusieurs réunions sont prévues à Nîmes, en Petite Camargue ou Alès, pour demander aux anciens « cliqueurs » les raisons de leur désamour. Souvenez-vous, en 2017, les instances s’enorgueillissaient de plus de 3 000 cliqueurs rien que dans le Gard.

Nîmes, l’atout Corse. Cette semaine, les équipes d’Edeis et de l’opérateur de transport Odyssey ont organisé une conférence de presse à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Haute-Corse. L’occasion de présenter la destination nîmoise aux habitants et aux agences de voyage. En effet, l’ouverture de deux lignes aériennes reliant la Corse à Nîmes à partir du printemps est vécu de l’autre côté de la Méditérannée comme une opportunité très positive. Alexandre Sansone, tour-operator chez Corsicatours, se dit même "rassuré d'avoir un interlocuteur et de voir des plans bien ficelés" dans les colonnes de notre confrère Corse Matin. On en sait plus aussi sur les objectifs de remplissage visés : entre 65 à 70 % pour Nîmes-Corse.

La rédaction

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