Publié il y a 2 h - Mise à jour le 08.02.2025 - Stéphanie Marin - 2 min  - vu 52 fois

VALLABRÈGUES La mise en service de la petite centrale hydroélectrique prévue au printemps 2026

La petite centrale hydroélectrique en construction à Vallabrègues.

- S.Ma

Les travaux pour la construction de cette petite centrale hydroélectrique et d'une petite passe à poissons, ont démarré en 2021. Ce nouvel ouvrage d’une puissance de 8,4 MW permettra de produire annuellement 62 Gwh, soit l’équivalent de la consommation électrique de 24 000 habitants.

Laurence Borie-Bancel, présidente du directoire de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), a présenté ses voeux ce jeudi 6 février, dans la salle des fêtes de Caderousse devant un parterre de près de 200 invités parmi lesquels des représentants des chambres consulaires, de la fédération de la chasse, des élus du Vaucluse mais aussi des Bouches-du-Rhône et du Gard... L'occasion pour la patronne de la CNR de "revenir sur le présent et l'avenir qui continue de s'écrire avec notre pilier le Rhône, source de développement, d'innovation pour les milliers de personnes, les entreprises, les collectivités, les territoires" Et la même de poursuivre : "La transition écologique n'est plus une option, c'est une nécessité. Plus que jamais développer les énergies renouvelables, renforcer la diversité de notre mix énergétique est une nécessité et CNR a bien entendu son rôle clé à jouer."

Laurence Borie-Bancel, présidente du directoire de la CNR. • S.Ma

Parmi les projets cités ce jeudi, un majeur et il concerne le Gard : la création de la petite centrale hydroélectrique de Vallabrègues, puissante de 8,4 MW. Cet ouvrage permettra de produire annuellement 62 Gwh, soit l'équivalent de consommation électrique annuelle de 24 000 personnes. "Le chantier est en bonne voie pour une mise en service en 2026", a indiqué Laurence Borie-Bancel. Ce programme est lié à la stratégie de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) élaborée par le Gouvernement. À l'échéance 2030, les énergies renouvelables devront représenter 40 % de la production d'électricité en France. Il répond également à une évolution réglementaire européenne de 2014 pour l’augmentation des débits réservés au bénéfice de l’environnement et de la biodiversité dans la partie court-circuitée du fleuve.

"Au lieu de laisser l’eau se déverser au-dessus du barrage gratuitement, l’idée est de la rendre au Rhône ou à l'affluent - pour Vallabrègues, c’est le Gardon - en la turbinant", expliquait Quentin Morel, chef de projet "petite centrale hydroélectrique" à la CNR, en avril 2023. Ce chantier - six autres de même envergure sont prévus le long du Rhône - s’accompagne de la création d’une passe à poissons de 46 bassins successifs pour franchir les 11 mètres de chute entre la confluence du Gardon et la retenue. Le coût des travaux, financés par la Compagnie nationale du Rhône avec le concours de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, est estimé à 44 millions d'euros. Pour rappel, la CNR produit 25 % de l'énergie hydraulique française. 

Un parc photovoltaïque linéaire en expérimentation

Entre autres missions et actions menées pour la production d’hydroélectricité, le transport fluvial et les usages agricoles, le concessionnaire du Rhône apporte également son soutien aux projets de territoire, la ViaRhôna par exemple en ce qui concerne le domaine touristique. Au-delà du sujet de l'itinéraire, la présidente du directoire de la CNR a rappelé l'expérimentation lancée sur une partie du tronçon de la vélo-route située à Caderousse. Il s'agit d'un parc photovoltaïque linéaire composé de six structures en ombrières, sa mise en service est prévue pour le mois de septembre. Présenté lors d'une discussion informelle par Mathieu Stortz, directeur général de la CNR, à Hervé Boulle, directeur général des services de la Communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence, ce dernier s'est montré très intéressé par le projet. Autre innovation en cours de développement, en partenariat avec Sweetch Energy : la première centrale osmotique pilote de production d’électricité en France sur le site de l’écluse de Barcarin, à Port-Saint-Louis-du-Rhône. 

Stéphanie Marin

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