Publié il y a 5 h - Mise à jour le 24.02.2025 - Sacha Virga - 3 min  - vu 293 fois

FAIT DU JOUR Le nouveau virage entrepris par le groupe Eliéne

Que de chemin parcouru pour le président Salah Khafi.

- Sacha Virga

Le groupe Eliéne est un acteur majeur dans le domaine des travaux électriques. Auparavant installé à Gallargues-le-Montueux, la holding a fini par se déplacer à Nîmes, plus précisément au 3036 avenue Kennedy. Fort de ses 120 salariés, le groupe Eliéne a su développer une expertise reconnue tant au niveau national qu'international et se partage en trois parties : JP Elec, JP Industrie et ELK Solutions.

Tout commence en 1995. L'entreprise JP Elec est créée par Philippe Zanni et Jean Bertaux pour répondre à de nombreux besoins autour de l'électricité et des courants forts dans la grande distribution. Très vite, la société collabore avec de nombreux groupes comme Décathlon, Intermarché, Carrefour ou Auchan, mais aussi dans les plateformes logistiques, les hôpitaux, les maintenances et petits travaux.

Ces tâches leur permettent de travailler avec toutes les facultés de Montpellier, le Conseil départemental du Gard et jusqu'à Paris. Enfin, elle gère aussi le tertiaire, la base de l'entreprise, avec un travail tout particulier sur l'extension de la maison d'arrêt de Nîmes. « Sur l'aspect technique, c'est très intéressant parce qu'il y a tout ce qui est sûreté active, puisque c'est une prison mais aussi la vidéosurveillance et les intrusions », liste Salah Khafi, le président du groupe Eliéne.

En 2001, Philippe Zanni s'associe avec Guilhem Deltour, un ancien de la Saur, pour fonder une deuxième entité : JP Industrie. « Historiquement, on a toujours travaillé dans le domaine de l'eau et de l'environnement. Avec l'industrie, on était sur les stations d'épuration, donc l'irrigation, les pompes de relevage... L'eau dans sa généralité, seulement la partie électricité automatique », précise Salah Khafi. Il y a deux ans, JP Industrie a développé son activité sur le contrôle-commande et l'interface homme-machine autour d'automatismes.

La société gravite aujourd'hui autour de cinq pôles : la production terrain, l'automatisme, le bureau d'études qui réalise les schémas, l'atelier de câblage et le chiffrage. Dans le cadre de ce développement, l'entreprise est en train de se faire certifier MASE, permettant de travailler dans certains sites. « Si tout se passe bien, on fêtera tout pour nos 30 ans, le 21 juin prochain », espère Julia Starozinski, responsable RH.

Enfin tout récemment, l'entreprise ELK Solutions a été créée et reprend la même typologie de chantier que JP Elec, mais dans les courants faibles, c'est-à-dire les systèmes de sécurité incendie, intrusions, contrôles d'accès ou encore réseaux informatiques. Ces trois sociétés sont complémentaires : « On a une sorte d'autonomie, de circuit fermé », assure Salah Khafi.

Une armoire électrique en train d'être fabriquée. • Sacha Virga

De l'alternance à la présidence

Rien ne pouvait dire que Salah Khafi, désormais président des trois sociétés, allait grimper aussi haut, aussi vite. À 20 ans, il intégre la structure en tant qu'intérimaire pour travailler sur les chantiers. Au bout de quelques mois, son beau-père, Philippe Zanni, lui conseille de reprendre ses études pour acquérir un bagage technique. Ce qui l'entraîne à passer un Bac pro électrotechnique au CFA d'Alès, désormais Purple Campus, en effectuant son apprentissage chez JP Industrie.

Il finit par poursuivre en DUT Génie Électrique à l'IUT de Nîmes, ce qui n'était pas dans ses plans initiaux. « À la fin de mes deux ans de DUT, sachant que je comptais m'arrêter pendant le diplôme, parce que ça devenait très compliqué, mon beau-père m'a poussé à terminer mon diplôme. Aujourd'hui, je le remercie parce que s'il n'avait pas été là, j'aurais arrêté », témoigne Salah Khafi.

De conducteur de travaux, il passe assistant chargé d'affaires, puis chargé d'affaires. En 2020, son beau-père est victime de problèmes de santé, l'obligeant à se mettre en retrait. Salah assure l'intérim, et finit par garder la tête des opérations, avec l'accompagnement de son beau-père. En 2023, il reprend aussi la direction de JP Industrie, et finit par être nommé président des trois sociétés, toujours dans un principe de bienveillance et d'accompagnement.

Une entreprise attachée aux valeurs humaines

Cette transmission de flambeau s'est faite de manière naturelle et fluide. « C'est vraiment en toute humilité, avec une certaine crédibilité. On m'a connu tireur de câbles au tout début de ma carrière, puis j'ai vraiment évolué poste par poste en prenant le temps, sans brûler les étapes », raconte Salah Khafi.

Il est très important pour Salah de mettre en avant les salariés du groupe notamment les travailleurs de l'ombre sur les chantiers, sans qui la partie opérationnelle ne serait possible. « J'en suis très fier », souligne le président.

Ce nouvel élan pour la structure se combine avec l'arrivée massive du numérique et d'autres avancées dans le quotidien du groupe Eliéne. Preuve d'une mise en place saine, JP Industrie a remporté le trophée « Développement des ressources humaines » à l'occasion de la 1ère édition des entreprises responsables et engagées en décembre 2024.

« On s'est aperçu que depuis 30 ans, on était dans toutes ces démarches autour du RSE, mais on ne l'a jamais formalisé, parce que pour nous, ce n'était pas une obligation de le faire, c'était même une impulsion de mon beau-père à l'époque », dévoile Salah. Au groupe Eliéne, les 120 et quelques collaborateurs ne sont pas des matricules ou des numéros, mais des personnes à part entière, dont les voix sont entendues.

Sacha Virga

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