Publié il y a 2 h - Mise à jour le 24.02.2025 - CC - 3 min  - vu 929 fois

NÎMES Ciblé par Yvan Lachaud, Jean-Paul Fournier lui répond

Les municipales approchent et la guerre reprend entre Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud

- Photo Objectif Gard

"Une démarche hors sol, déconnectée, mue par la haine, la rancœur et la mauvaise foi. Malheureusement, à défaut de mobiliser, M. Lachaud actionne son meilleur atout : le pouvoir de nuisance." 

Décidément, l'interview d'Yvan Lachaud, de lundi dernier sur Objectif Gard où il critique certaines actions de la majorité à la ville et à l'Agglo et se projette sur les élections municipales de Nîmes en 2026, n'en finit plus de faire réagir. Après des élus de Nîmes métropole, vendredi, dont le premier adjoint Frédéric Touzellier, c'est au tour du maire de Nîmes et de plusieurs élus de répondre en détails à l'ancien président de Nîmes métropole et adjoint aux Finances, une époque bien lointaine où il était uni avec Jean-Paul Fournier. À près d'un an des élections, la guerre entre Jean-Paul Fournier et Yvan Lachaud refait ainsi surface. 

Lors de cet entretien, Yvan Lachaud ne retient que deux réalisations du maire actuel tout en pointant du doigt le coût du Palais des Congrès, "Monsieur Lachaud semble avoir une vision bien réductrice et orientée des réalisations lors de ce mandat", évoque Jean-Paul Fournier. "Il semble oublier un événement majeur : l’inscription de la Maison Carrée au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Cette reconnaissance historique est une véritable fierté pour les Nîmois et a entraîné une hausse de 11 % de la fréquentation touristique entre septembre 2023 et août 2024, avec des retombées économiques significatives pour notre territoire", poursuit-il.

"Reconnaître le travail déjà accompli et de proposer des solutions crédibles"

Sans oublier de rappeler que le montant investi pour la ville de Nîmes sur le palais de Congrès est de 33 millions d'euros sur les 60 au total. "Si des acteurs publics investissent dans ce centre, c’est qu’ils reconnaissent son importance stratégique pour le développement économique de la ville", tient à souligner le maire. Yvan Lachaud demande ensuite la réouverture au plus vite du poste de police à Pissevin. "Aujourd’hui, malgré un projet de réhabilitation piloté par la SPL Agate représentant un effort budgétaire pour la Ville de Nîmes, il a été fait le choix de ne pas engager ces fonds tant que l’État n’apporte pas les garanties nécessaires à la sécurité du poste de police et de ses fonctionnaires", explique Richard Schieven, l'adjoint à la sécurité. 

La municipalité a pris le temps pour préparer sa riposte sur les déclarations du centriste en glissant au passage quelques petites piques, "avoir des réseaux, c’est bien. Les utiliser pour agir concrètement, c’est mieux", précise le communiqué en réponse aux propos d'Yvan Lachaud qui évoquait avoir des réseaux pour régler le problème de l'insécurité et demander aux élus en place de taper sur la table. "Pour mémoire, à Nîmes, la sécurité n’est pas un slogan, c’est un engagement constant, avec des moyens concrets et des résultats tangibles", renchérit la municipalité. "Alors, plutôt que de prétendre pouvoir « taper sur la table », il serait peut-être plus utile de reconnaître le travail déjà accompli et de proposer des solutions crédibles. À Nîmes, nous ne nous contentons pas de parler de sécurité. Nous la renforçons chaque jour", achève Richard Schieven. 

"Qu’a-t-il proposé ou réalisé à ce sujet lorsqu’il en avait les moyens ?"

Autre sujet de tension, la rénovation des halles et la crainte des étaliers, "on ne peut pas leur dire : pendant un an, vous allez débarquer de là et on va vous mettre ailleurs. Cela n’a pas de sens. Il faut trouver des solutions", avait déclaré Yvan Lachaud. La majorité annonce des halles provisoires sur le boulevard Gambetta durant la durée du chantier, entre le square Antonin et l’entrée de la coupole des Halles. "Ce site serait donc à proximité des Halles actuelles. Il faudrait expliquer à Monsieur Lachaud que c’est une solution. Que le travail avec les étaliers continue, et que nous sommes en 2025, et qu’il est encore temps d’ajuster les modalités de ce site temporaire jusqu’en 2030", explique Christophe Pio, conseiller municipal délégué aux Halles.

Plusieurs élus ont été sollicités pour venir contredire les déclarations de l'ancien député. Et même l'adjoint aux Sports. "Il y a un grand manque de piscines et il est temps d’en construire", reprochait Yvan Lachaud. "Monsieur Lachaud semble découvrir aujourd’hui qu’il faut des piscines. Mais en tant qu’ancien président de Nîmes Métropole, qu’a-t-il proposé ou réalisé à ce sujet lorsqu’il en avait les moyens ?", attaque sèchement Nicolas Rainville. 

Pas de réponse de Julien Plantier ?

Le coup de grâce est porté par le maire lorsque son ancien ami évoque la possibilité de se présenter en 2026. "Battu à plusieurs reprises, M. Lachaud continue à cultiver ses ambitions politiques personnelles pour l’avenir. Une démarche hors sol, déconnectée, mue par la haine, la rancœur et la mauvaise foi. Malheureusement, à défaut de mobiliser, M. Lachaud actionne son meilleur atout : le pouvoir de nuisance", conclut agacé Jean-Paul Fournier. 

Au vu du nombre de réactions suscitées et la volonté de défendre chaque point évoqué, la prise de parole d'Yvan Lachaud créé des inquiétudes au sein de la majorité nîmoise, mais pas du côté du premier adjoint Julien Plantier semble-t-il qui n'a pas réagi officiellement et qui n'apparait pas dans la réponse de la Ville. 

CC

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