C’est devant le parking Quiquillon, chemin des neuf ponts à Vergèze, que les tractopelles se sont mises en branle. Un ballet incessant de camions indique que le chantier a enfin commencé après plusieurs années d’atermoiement. Affichant un large sourire, Pascale Fortunat-Deschamps, maire de Vergèze, et Philippe Gras, président de la Communauté de communes Rhôny Vistre Vidourle (CCRVV), ont posé la première pierre symbolique, un parpaing, blanc, du Pôle d’échange multimodal (PEM). Le projet, lancé en 2018, accouchera donc d’un imposant nœud ferroviaire et routier. Mais pas seulement.

Première pierre symbolique

Alors que la zone de chalandise autour de la gare de Vergèze couvre une population de 80 000 habitants, le nœud ferroviaire accueille aujourd’hui 300 000 voyageurs par an contre 240 000 en 2013. La commune, située entre les deux agglomérations que sont Nîmes et Montpellier, s’inscrit dans la volonté de Carole Delga, présidente de la région Occitanie, de renforcer la mobilité régionale par le transport ferroviaire.

Même si cette première pierre symbolique fait figure de pionnier, sa pose emboîte le pas d'une volonté régionale de renforcer le transport ferroviaire dans la région.

Le retour du rail

« Grâce aux investissements de la région et de la SNCF, la qualité, la ponctualité, la vitesse et la sécurité ont été améliorés notamment dans l’ex-région Languedoc-Roussillon », affirme Sylvain Conclois, directeur des gares Est Occitanie. La fréquentation des gares est passée de 19 millions à plus de 22 millions de voyageurs par an dans cette région qui compte 140 gares. La région Occitanie réouvre même le réseau de la rive droite du Rhône. C’est parce que le transport ferroviaire est moins consommateur d’énergie, explique Sylvain Conclois.

D’ici 2030, la SNCF, deuxième propriétaire foncier en France, produira 20 % de l’énergie consommée par ses trains grâce notamment aux panneaux solaires implantés dans les gares.

Plus qu’une simple gare

Le futur PEM de Vergèze est bien plus qu’une gare. 329 places de parking, des bornes de recharge pour voitures électriques, trois quais et une voie dédiée spécialement aux bus. Un complexe entièrement végétalisé avec la plantation de plus de 100 arbres et l’installation de panneaux photovoltaïques qui produiront de l’électricité correspondant à la consommation annuelle de 300 personnes.

Il se positionne en appui de "Cap Gallargues", le pôle de santé voisin qui devrait attirer des entreprises sur 25 hectares.

La promesse de fluidifier la circulation routière

La gare actuelle propose 54 arrêts par jour. C’est un chiffre qui va forcément augmenter dans un futur très proche, en prenant le pas sur les déplacements en voiture, espèrent les acteurs du projet. « Le pôle va amener la population à changer ses habitudes. Nous sommes convaincus que les utilisateurs s’approprieront les lieux et ses fonctionnalités », pronostique Philippe gras, maire de Codognan et président de la CCRVV.

Selon l’élu, le projet a pour finalité de délester et fluidifier la route départementale 40 vers Nîmes, mais aussi le chemin des canaux et la RN 113.

Un peu plus d’un an de travaux

En répondant aux besoins croissants de mobilité de la population, l’entreprise a pour vertu de favoriser les modes de déplacement plus respectueux de l'environnement. Grâce à cette nouvelle plateforme d'échanges, la Région se positionne comme un acteur majeur dans la transition vers une mobilité plus durable et plus efficace. Rendez-vous est donné dans un peu plus d’un an, lors de l’inauguration.