Publié il y a 2 h - Mise à jour le 11.01.2025 - Thierry Allard - 2 min  - vu 29 fois

BAGNOLS/CÈZE Oléole remet le fruit de sa récolte solidaire à la Maison des alternatives solidaires

Le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet, le président d'Oléole Bertrand Dumas et celui de la MAS Éric Charray

- Sara Sicilia

Pour la sixième année consécutive, l’association bagnolaise Oléole organisait cet automne une récolte solidaire d’olives sur le Gard rhodanien. L’huile produite à partir de ces olives a été remise ce samedi matin à la Table solidaire de la Maison des alternatives solidaires, à Bagnols.

Oléole s'est donnée pour but de « promouvoir la culture de l’olive dans le Gard rhodanien et une alimentation saine et durable pour tous », pose son président Bertrand Dumas. Et, dès le début de ses activités, l’association a mis en place sa collecte solidaire, en récoltant, avec environ 70 bénévoles, les olives du domaine public de la mairie, comme les ronds-points, mais aussi chez des particuliers désireux de participer à l’opération. Des particuliers qui peuvent aussi ramasser leurs olives eux-mêmes puis les apporter à l’association.

Et ça prend : « la récolte monte crescendo, la première année nous avions 300 kilos, cette année 1,7 tonne », précise Bertrand Dumas. Des olives que l’association apporte à un moulin de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) pour en faire de l’huile. Cette année, ça représente 191 litres très exactement. Cette huile revient à tous les bénévoles et membres de l’association, mais aussi, pour une bonne partie, à la MAS. Ainsi, 70 litres ont été remis pour la Table solidaire de la MAS ce samedi. « C’est un don important pour nous, un budget que nous allons pouvoir mettre ailleurs », se réjouit le président de la MAS, Éric Charray.

191 litres d'huile d'olive ont été produits à partir de la récolte solidaire • Sara Sicilia

« C’est une action qui a du sens », souligne le maire de Bagnols Jean-Yves Chapelet. Car ces olives, « avant, soit elles tombaient au sol, soit des gens les ramassaient par-ci, par-là », rappelle-t-il, en soulignant que l’action permet aussi de « créer du lien social ». Car les adhérents de la MAS, « des gens seuls, en difficulté, mais pas que », précise le président de l’association, participent à la récolte. « Ce brassage est très important », rajoute Éric Charray, qui rappelle que le lien social est « l’essence même de notre activité », à travers la Table solidaire, mais aussi les divers ateliers et l’épicerie solidaire.

De son côté, Oléole compte bien amplifier cette action. L’association propose toujours des ateliers de taille, de dégustation, et compte mener à bien un nuancier pour aider à récolter les olives vertes, « mais mûres », précise son président. Tout sauf anecdotique : « ça permettrait de récolter dès octobre, et de récolter avant que les mouches, notre bête noire, n’attaque les olives », présente-il. De quoi récolter plus d’olives, mais aussi proposer « une huile aux goûts très différents », rajoute Bertrand Dumas. Oléole a aussi un projet autour des oliveraies abandonnées, que leurs propriétaires veulent remettre en état. « Nous aimerions monter un chantier école, et nous cherchons localement une structure capable de le porter », affirme-t-il. À bons entendeurs…

Thierry Allard

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