Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 06.01.2025 - Sabrina Ranvier - 6 min  - vu 378 fois

LE DOSSIER Les 30 personnalités qui vont faire l’actualité en 2025 (fin)

Jules Milhau, 24 ans, a été choisi pour dessiner l'affiche de la feria. Elle est terminée mais n'a pas encore été dévoilée...

- © atelier Jules Milhau

20. Un jeune artiste pour l’affiche de la feria.

Jules Milhau refuse de délivrer le moindre indice. « Elle me ressemble », répond malicieusement ce jeune homme de 24 ans, « très fier » d’avoir été sélectionné pour dessiner l’affiche de la feria 2025 qui débutera le 5 juin. Son affiche de feria préférée est celle signée par Arroyo, peintre qu’il a côtoyé au Royal hôtel, établissement jadis tenu par une de ses grand-mères. Son arrière-grand-mère, ses deux grands-mères,… Dans sa famille, tout le monde peint et chacun possède un atelier dans le même mas. « J’avais le droit de peindre sur les murs. » A 4 ans, il commence à se servir des pinceaux et à se rendre aux Arènes. Depuis, il assiste à toutes les corridas en famille. Il pratique la danse flamenco depuis 10 ans. Cette année, il a notamment exposé ses œuvres lors des 15 derniers jours de la biennale de Venise. Mouvement, danse et musique sont « la colonne vertébrale » de son travail.

© Yannick Pons

21. Rani Assaf. Partira, partira-pas ?

Voilà la question que tous les supporters de Nîmes Olympique se posent pour 2025. Rani Assaf, actionnaire majoritaire, a ouvert la porte à une vente du club. Reste maintenant à entrer en négociations avec des repreneurs intéressés. Ce qui n’est pas une mince affaire ! En plus de se mettre d’accord sur le prix, entre 8 et 10 millions d’euros qui comprend aussi le centre de la Bastide et le stade provisoire des Antonins, le futur acheteur voudra des garanties sur la réhabilitation du stade des Costières. Ce qui fait entrer dans la danse, la ville de Nîmes, propriétaire de cette enceinte dont le compromis de vente à Rani Assaf prend fin au 31 décembre 2024. Ne pouvant plus réaliser son projet et ne souhaitant plus investir dans le club, celui qui vient de fêter ses dix ans au club, n’a sans doute plus de raison de rester. Si ça bouge, cela se fera sûrement dans l'été, à la fin d’une saison où Nîmes devra encore se battre pour son maintien en National.

© Quentin Xerri

22. Léa Biscuit, mission D2.

La capitaine de l’équipe de handball nîmoise doit propulser son équipe vers un championnat pro à la saison prochaine. En 2022, les clubs de hand de Nîmes et Marguerittes se rapprochent pour créer une équipe de hand senior féminine. Baptisée Nim’arguerittes elle débute en nationale 3 et parvient à grimper deux échelons en deux ans. Rebaptisée Usam Nîmes Gard Nîmoises, elle évolue cette année en nationale 1. Léa Biscuit, qui joue au poste d’ailier gauche, vient de fêter ses 30 ans. Cette native de Nîmes qui joue depuis l’âge de 6 ans s’entraîne 5 à 7 fois par semaine et travaille comme éducatrice de jeunes enfants dans une crèche. Elle a débuté comme handballeuse à Beaucaire puis a évolué au HBCN, club nîmois placé en liquidation judiciaire en 2016.

© SOCRI

23. Pierre-Antoine Desplan implante les galeries Lafayette à Nîmes.

« On tient les délais. Je vous confirme l’ouverture en octobre », annonce le directeur général de Socri limited. Cette société, copropriétaire du Polygone à Montpellier, a repris en juin 2021 la Coupole des Halles nîmoise. En quatre ans, ils ont injecté 10 millions d’euros pour la rénover. La première phase de travaux a consisté à refaire la place centrale. La seconde porte sur l’aménagement nécessaire à l’installation des galeries. Installées sur une surface de vente de 3000 m2, elles permettront de créer environ 50 emplois. Les galeries Lafayette qui collaborent avec « plus d’une centaine de marques », seront exploitées en partenariat avec Planet Indigo. Pierre-Antoine Desplan, 43 ans, travaille depuis plus de 20 ans dans l’immobilier commercial.

©DR

24. 30 ans de Cargo de Nuit pour Jean-Marc Pailhole.

« C’est une histoire de dingue. On ne donnait pas cher de notre peau. » Jean-Marc Pailhole n’est pas musicien mais photographe de formation. Il devient d’abord assistant de Lucien Clergue puis s’installe à Paris. Il photographie des grands noms comme Miles Davis, fait des pochettes de disques. De retour à Arles, il crée un club de jazz dans un hôtel puis ouvre une salle de concerts de 350 places, le 5 septembre 1995. Son Cargo de nuit a vu passer Patti Smith, Louis Bertignac… « Catherine Ringer et Fred Chichin sont revenus là après 4 ans d’absence », se remémore ce passionné de 64 ans. Le Cargo organise ses « escales » en juillet au théâtre antique. Le groupe Air devrait s’y produire en 2025. Les festivités des 30 ans démarreront le 5 septembre : « Cela va être la fête de la musique pendant 3 mois. On devrait sans doute avoir Thomas Fersen, Sinclair, Pony Pony Run Run… »

© Ville dAlès

25. Sylviane Manuel, la Verrerie voit plus grand.

Le pôle national des arts du cirque qu’elle dirige depuis 2016 s’agrandit. A l’automne prochain, ce lieu de création installé à Alès sera doté d’un nouvel espace de répétition/ salle multi-usages. Grâce à ces travaux, le pôle regagne huit lits, ce qui lui permettra d’avoir une capacité totale d’hébergement de 16 lits. Lors d’une première phase de travaux de rénovation achevée fin 2023, le pôle avait gagné un hall d’accueil, un bar et une cuisine permettant de proposer de la restauration légère. En tout, 1,8 millions d’euros auront été investis. « C’est un label national installé dans un quartier prioritaire et pas en centre-ville, cela valorise le quartier », s’enthousiasme Sylviane Manuel qui avait créé le festival de rue du cirque à Paris.

© Séricyne

26. Clara Hardy, luxe et mûriers.

Cette jeune femme de 35 ans a créé Séricyne en 2015 et fait breveter un nouveau procédé pour tisser de la soie. Les vers n’entortillent pas leurs fils dans un cocon mais tissent directement sur des supports 2D ou 3D, ce qui permet des créations atypiques. Juste avant les fêtes, elle a mis sur le marché des décors de flacon de parfum pour une « très belle marque de luxe française ». D’autres projets sont à venir dans le luxe en 2025… Cette année, elle va poursuivre son plan de plantation de mûriers. Séricyne gère déjà en fermage un peu moins de 3 hectares de mûriers à Monoblet. Elle compte planter 15 hectares supplémentaires à Bagard dans les 5 prochaines années. Elle souhaite aussi étendre son atelier de Bagard et poursuivre le travail de valorisation de la filière soie avec le programme européen Aracné.

Jean-Baptiste Honorin veut doubler l'activité d'Handiwork. • © DR

27. Jean-Baptiste Honorin, croissance express.

Ce Bagnolais n’en revient pas que son « idée toute bête » pour l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap ait autant de succès. Handiwork, créée avec Lionel Satouf, propose des formations pour des personnes handicapées. Elle recrute des formateurs qui viennent du métier dans lequel la personne souhaite s’insérer. Handiwork forme ces formateurs spécifiquement à l’accompagnement des personnes handicapées. Ce sont ces formateurs qui vont ensuite former les personnes handicapées directement en entreprise. Handiwork qui a notamment un partenariat avec le groupe Accor, a levé 1,3 million d'euros en juillet 2024. En décembre, elle a atteint le chiffre de six antennes en s’installant à Rennes et Nancy. Cette entreprise qui devrait finir l’année avec un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros compte doubler son activité dans les deux ans qui viennent. Mais, promis, son siège restera à Bagnols-sur-Cèze.

Christian Pasta, président de la cour d'assises du Gard. • © Boris de la Cruz

28. Christian Pasta et le procès du siècle.

Pour beaucoup de connaisseurs de l'univers judiciaire, le procès « Pelicot » jugée au dernier trimestre 2024 devant la cour criminelle du Vaucluse à Avignon est déjà considéré comme l’affaire du siècle. Sur la cinquantaine d’accusés, il est plus que probable que des appels soient interjetés. Dans ce cas, un nouvel examen du dossier criminel, sera jugé à Nîmes devant la cour d’Assises du Gard car c'est cette juridiction d'appel qui est compétente. C’est le président de la chambre, Christian Pasta, qui serait alors aux manettes. Cela impliquerait des mois de préparations, une obligation de modifier les salles d'audience pour un procès d’appel qui devrait débuter au milieu du mois de septembre et qui pourrait durer jusqu'à la trêve des confiseurs.

© Photopqr/le progres/maxppp - Joël Philippon

29. Alexandra Lamy joue du Victor Hugo.

Des séquences de Jean Valjean, le prochain long-métrage d’Éric Besnard, seront tournées fin février dans les carrières du village. Et qui figure parmi les personnages principaux de ce film qui retrace les 100 premières pages des Misérables ? L’Alésienne Alexandra Lamy. Fin 2024, elle était déjà à l’affiche d’un autre film d’Éric Besnard, Louise Violet. Alexandra Lamy, ancienne du conservatoire de Nîmes, a réalisé Touchées en 2022, sur la reconstruction par l’escrime d’une femme victime de violences.

Maître Marion Deler avec Rancho. • © DR

30. Rancho, star des prétoires.

Depuis trois ans, il est une « figure » familière et apaisante du tribunal judiciaire de Nîmes. « Il est tellement calme qu’il amène de la sérénité dans une enceinte où les tensions sont nombreuses », affirme un habitué. Le quotidien de ce labrador noir, propriété de l’association Handi’chien, est l’accompagnement des victimes, adultes ou enfants. De plus en plus demandé, Rancho, est devenu, en fin d’année 2024, le chien d’assistance judiciaire le plus utilisé en France. « Il intervient de plus en plus lors des procès en cour criminelle départementale ou aux assises dans le Gard », souligne sa marraine, l’avocate Marion Deler. Rancho est aussi demandé dans des juridictions voisines et a déjà un agenda bien rempli pour 2025.

Sabrina Ranvier

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