L’INTERVIEW David Tebib, président de l’USAM : « Il y a un engouement autour du handball féminin à Nîmes »
Le président de l’USAM David Tebib partage sa fierté de voir ses petites protégées tutoyer les sommets de leur poule de Nationale 1 et nourrit de l’ambition pour son équipe fanion garçons pour la seconde partie de saison.
Objectif Gard : Vous êtes un président de l’USAM fier et encore plus heureux avec la victoire de vos féminines dans le derby face à Montpellier samedi soir ?
David Tebib : Heureux d’avoir un Parnasse avec 3100 personnes dans la salle. Il y a engouement autour du handball féminin à Nîmes, avec une véritable cohésion, une ferveur et une passion. On a pris les deux points. Nous sommes premières et nous voulons le rester. Puis le troisième point, c’est de prendre des points contre Montpellier, c’est toujours sympathique (rires). On a coché les trois cases de la soirée. Les supporters ont communié avec leur équipe. Cette aventure a commencé avec Marguerittes il y a trois ans. On va continuer de travailler avec eux et les accompagner dans leur développement. Nous sommes fiers d’être un club locomotive.
Elles occupent la première place en ce moment. Le pari de miser sur une équipe féminine à Nîmes est donc réussi ?
Il est totalement réussi. L’adhésion des supporters, des collectivités, des partenaires. Sans l’adhésion de la ville de Nîmes, de Jean-Paul Fournier et du premier adjoint aux sports Nicolas Rainville, nous n’aurions pas pu y arriver. Nous avions avant-hier une tribune remplie de VIP qui suivent à la fois les filles et les garçons. C’était une opération importante pour dire : venez soutenir la filière féminine.
Quelle est la principale force de ce groupe ?
C’est à la fois des jeunes talents que nous avons, avec des jeunes filles de très bon niveau qui apportent leur énergie, leur fougue, associées à celles à qui le temps n’a pas de prise. Je pense à Mouna Chebbah (42 ans), je pense à Chloé, à Laurie, qui nous a fait confiance depuis le début. Toutes ces filles avaient une mission : faire renaître le handball à Nîmes. Cette association entre des joueuses d’expérience et des joueuses à qui l’avenir leur appartient, ça donne ce cocktail détonnant. Ajouté à ça un staff motivé, stable qui bosse beaucoup. Je tiens à remercier aussi Delphine et toute l’équipe de l’USAM. Au-delà de l’accession, elles ont, dans un coin de leurs têtes, l’envie de faire quelque chose de magique aussi : aller au bout en Coupe de France.
Les résultats sont plutôt en dents de scie du côté de l’USAM garçons avec une 8e place occupée actuellement. Le prochain match à domicile face à Chartres Métropole Handball est-il déjà déterminant ou non ?
Ce qui m’importe, c’est de retenir la fin de la première partie de saison, que nous avons terminé en boulet de canon, avec une énergie et une réussite incroyables. Les cadres historiques ont décidé de dire "stop" et de montrer qu’ils méritaient mieux. À ce titre, ils sont parvenus à emmener avec eux la jeune garde. On repart avec les compteurs à 0. Cela me plairait beaucoup plus d’avoir eu une première partie de saison moyenne pour finir sur une fin de saison anthologique. Un beau chapitre de l’USAM va se clôturer cette année. J’ai bon espoir que ces hommes aient envie de terminer de la plus belle manière cette aventure.
L’USAM M1 reste sur une victoire à l’extérieur contre Limoges 30-33. Quel est l’objectif durant la seconde partie de saison ?
La 6ᵉ place est à un point de nous. Ça explique la difficulté de notre championnat. On sait que ça va être une seconde partie de saison où tout peut arriver. On va le jouer à fond et tirer les conclusions au mois de juin. C’est comme si on repartait sur un nouveau championnat.
Faire le plein de points au Parnasse est-il devenu une obligation ?
Exactement. Les joueurs et le staff ont envie de communier. On attend entre 2500 et 2800 supporters pour un vendredi 14 février de reprise. Nous avons la chance d’être très soutenus. Les garçons auront à cœur de se relancer à domicile face à une belle équipe de Chartres, qui a fait de belles performances, avec un joueur que l’on connaît et que j’apprécie beaucoup, Quentin Minel (NDLR : arrière de l'USAM pendant 4 saisons de 2020 à 2024) qui va revenir au Parnasse. Il voudra montrer de quel bois il se chauffe. Ça sera un match de reprise, je m’attends à un match accroché. J’attends beaucoup de nos supporters pour nous pousser et mettre la pression sur le cours du match.
L’USAM a la 11ᵉ défense sur 16 équipes engagées en championnat. Revenir dans le haut du tableau passe par plus de solidité défensive ?
Nous sommes remontés sur ce classement pour quelle raison ? Car nos gardiens se sont mis au diapason de la défense. Ils font une très bonne préparation et des arrêts. Ça passera par une solidité défensive oui, je crois fermement à notre binôme Wesley et Dylan. J’ai une pleine confiance en leur réussite. Devant eux, les garçons devront se dépouiller pour défendre leur territoire. Je suis sûr que nous allons remonter sur l’assise défensive.
Qu’est ce qu’on peut vous souhaiter, le soir du samedi 7 juin 2025, à l’issue du dernier match de la saison face à Saint-Raphaël Var Handball ?
De réaliser une belle seconde partie de saison, pour que les départs dans d’autres clubs ou les arrêts de carrière puissent être célébrés dans la sincérité, la communion et les sourires. Que l’on vive une belle page de l’USAM ensemble dans la positivité et la bonne humeur !