NÎMES L’Académie en séance solennelle et publique
![](https://medias.objectifgard.com/api/v1/images/view/6366cd202f2383493a151bbc/article/image.jpg)
Ce dimanche 16 février à 16h à l’auditorium du musée de la Romanité.
L’Académie de Nîmes a vu le jour en 1682 et est l’une des plus anciennes de France, après l’Académie Française créée en 1635 et l’Académie d’Arles en 1668. La première réunion, du 28 mars 1682, a permis de fixer le nombre des académiciens résidant à Nîmes à vingt-six tandis que celui des « Académiciens étrangers », plus tard nommés « associés » n’est pas limité.
Le 10 août, Louis XIV signe à Versailles les lettres patentes accordant aux membres de l’Académie française de Nîmes les mêmes « honneurs, privilèges, franchises et libertés dont jouissent ceux de l’Académie française. » Les lettres patentes donnent pour mission d’une part l’étude de l'Antiquité « pour l’intelligence de ce qu’il y a de rare et de plus obscur dans les débris qui… restent des ouvrages des Romains » et, d’autre part, « l’honneur de joindre la pureté du langage français à la connaissance de l’antique histoire » et de parler « le langage de la Cour, de même que leurs ancêtres parlaient le langage de Rome. »
De Cour, il n’y a plus. Mais les missions de l’Académie de Nîmes continuent. De Jean-François Séguier à Émilien Dumas en passant par Gaston Boissier, Jean Reboul, François Guizot, Antoinette Lavondès ou encore la baronne de Bourdic, les têtes pensantes de Nîmes ont su drainer leurs savoirs et le transmettre avec panache.
Ce dimanche, il s’agira d’assister à la séance solennelle. Francine Cabane, professeure agrégée de géographie, est la présidente pour l’année 2025. Alain Penchinat, ancien élève de l’ESCP et chef d’entreprise, est le président sortant et Alain Aventurier, secrétaire perpétuel, est ingénieur ENSIACT (Institut national polytechnique de Toulouse) laisseront parler Daniel-Jean Valade d’un sujet qui lui est cher. Daniel-Jean Valade était directeur d’établissement scolaire, il est vice-président de Nîmes métropole, délégué à l’Enseignement supérieur. Conseiller municipal de Nîmes, il en connaît quelques belles sur la vie et l’histoire de la cité !
Un résumé pour appâter ? « Créations artistiques pour les temporadas nîmoises : ça l'affiche bien. » Nîmes est fameuse sur la planète des taureaux par sa saison tauromachique qui s’articule autour des ferias de Pentecôte et des Vendanges. Il s’agit des « moments » qui exaltent la culture sous toutes ses formes. Cela passe par des affiches explicites, mais dont l’aspect de créativité artistique est une valeur ajoutée essentielle. Sans remonter aux parois des grottes ornées de la préhistoire (quoique Lascaux montre le premier accident tauromachique représenté) ou à Cnossos, l’affiche présentant une corrida débute avec la codification de cet art au XVIIIe siècle, sous les auspices des rois d’Espagne.
Après qu’au XXe siècle le « prêt à afficher » ait fait la célébrité de l’imprimerie barcelonaise Laminograh, Nîmes, avec Jean Bousquet, a innové dès 1983 en demandant, chaque année, à un artiste de renommée mondiale, de signer le règne de la saison tauromachique. Cette procédure est depuis suivie, notamment depuis 2001 par Jean-Paul Fournier, maire aficionado.
De 1983 à 2023, ce sont plus de 40 artistes qui constituent cette « galerie d’art », deux années présentant deux affiches. D’Eduardo Arroyo à Swan Soto, la tauromachie est illustrée par le duende des peintres et des photographes qui constituent une authentique « Académie » novatrice et passionnée.