SAINT-ANDRÉ-DE-ROQUEPERTUIS Le clocher de l'église foudroyé ce dimanche matin
Décidément, l'ambiance est électrique à Saint-André-de-Roquepertuis. Après quelques éclairs au sein du conseil municipal, c'est la foudre qui s'est abattue sur le clocher de l'église ce dimanche matin vers 8h30.
La pluie allait s'arrêter de tomber. Les 600 âmes de Saint-André-de-Roquepertuis n'avaient pas encore osé mettre un pied dehors. Heureusement. À 8h30, le clocher de l'église se faisait foudroyer. "J'ai dit à ma femme : celui-là, il n'est pas tombé loin. Le tonnerre et la foudre étaient simultanés", commente un habitant. "On a eu peur, la détonation a été très violente", affirme une autre.
Sous le choc, des pierres du clocher sont soufflées et projetées tout autour de l'édifice. "Des voitures stationnées ont été endommagées, des toitures aussi", détaille la maire, Fabienne Michel. Elle a été alertée de suite par une riveraine. "Dès que j'ai su que ce n'était que des dégâts matériels, j'ai été soulagée", ajoute-t-elle.
Des coupures de courant un peu partout dans le village
Dans le village, plusieurs habitants sont privés d'électricité. Un technicien Enedis a été mobilisé pour rétablir le courant, et aussi pour sécuriser le disjoncteur de l'église qui a entièrement grillé. Le courant devrait être rétabli dans les habitations autour de 20h ce soir. D'autres Saint-Andrépertusois ont oublié de débrancher leur box et demeurent privés d'Internet et de télévision. Le réseau téléphonique est aussi très aléatoire depuis l'incident.
Rapidement, dans la matinée, les sapeurs-pompiers sont venus constater les dégâts sur l'édifice datant du XIIIe siècle. Ils sont rentrés par précaution par la sacristie puis ont été hissés à l'aide d'une grue jusqu'au clocher amputé de sa croix et de sa flèche. Les équipes ont pu ainsi bâcher les trous causés par la foudre. Directement, la maire a pris un arrêté pour sécuriser le périmètre autour de l'église : aucune circulation automobile, ni piétonne et déplacement des véhicules stationnés.
Le clocher déjà foudroyé en 1962
L'équipe municipale va même se relayer jusqu'à 1h du matin ce soir pour s'assurer qu'aucun imprudent ne franchisse les barrières de sécurité. Car comme le rappelle la maire, "il y a un danger grave et imminent. Le clocher peut s'effondrer à tout moment." Elle a pu constater notamment que les clés de voûte ont bougé et il n'est pas exclu que des pierres en équilibre tombent et mettent à mal toute la structure. Déjà foudroyé en 1962, il se peut que le clocher soit fragilisé.
C'est pourquoi, la maire a pris un second arrêté en milieu d'après-midi pour sécuriser et donc pour éventuellement évacuer huit bâtiments à proximité de l'église. Mais la plupart des occupants préfèrent rester chez eux et ne souhaitent pas être relogés. Quoi qu'il en soit, la mairie est tenue de les informer et dispose d'une réserve communale au cas où il faudrait héberger des riverains.
Dès ce lundi, un artisan maçon viendra évaluer le travail à mener sur le clocher et mettre en sécurité la structure. Quant aux offices, il faudra sûrement attendre encore quelques mois avant de les revoir dans l'église...
Marie Meunier