ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
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Nous sommes le dimanche 9 février 2025. Il est 12 heures. Place aux indiscrétions politiques et économiques de la semaine...
Et si c’était elle ? Elle s’est présentée la première en début d’année devant les Nîmois pour leur proposer un nouveau chemin après 2026. Convaincue de sa capacité à relever l’immense challenge de sortir la droite de la mairie de Nîmes alors que tous les signaux de la Macronie sont dans le rouge. Et que l’union de la gauche est en embuscade. Pourtant, Valérie Rouverand, la présidente de Renaissance dans le Gard, est droite dans ses bottes. Pour le moment, elle a parfaitement raison, car elle a indéniablement plusieurs atouts à faire valoir. Le premier ? C’est simple : elle devrait être l’une des seules candidates face à une palanquée de mecs sûrs d’eux et, pour certains, déjà candidats il y a six ans. Autre avantage de la Nîmoise : sa motivation à toutes épreuves. On l’a vu durant la campagne des départementales. Plus récemment, avec les européennes ou encore lors des législatives anticipées. Valérie Rouverand ne s’est pas démontée et a chaussé ses baskets pour battre le pavé, aller à la rencontre des électeurs, jusqu’à faire du porte-à-porte. Elle a forcément prévu de faire la même chose cette fois encore. Mais plus largement. Amplifiant les initiatives de contact, forte d’une équipe de militants motivés à ses côtés. Car c’est probablement ce qui peut faire la différence dans les circonstances nîmoises de l’an prochain. Entre une droite de fin de règne, composée de deux personnalités prêtes à l’affrontement. Une extrême-droite portée par un électorat écœuré de la politique nationale, mais qui continue à faire peur à une majorité. Et une union de la gauche avec à sa tête un communiste, sûrement rejeté par une partie de l’électorat plus traditionnel. Il y a un trou de souris où Valérie Rouverand pourrait s’engouffrer. Le centre droit et le centre gauche devraient opportunément s’engager derrière elle. Face à la mascarade nationale, il est possible aussi que les Nîmois cherchent davantage une actrice politique sincère, ancrée dans le territoire et progressiste. Restent deux énormes épines dans le pied de l’élue d’opposition à la Ville et à l’Agglo. La première est le locataire actuel de l’Élysée. Emmanuel Macron a réussi le défi de construire pas à pas une hostilité vis-à-vis de sa personne et de sa politique. Les gens n’en veulent plus beaucoup. Et son nom, son visage, le nom de son mouvement politique peuvent être un terrible repoussoir. L’autre danger pour Valérie Rouverand est l’un de ses proches et partenaire politique : Yvan Lachaud, l’ancien président de Nîmes Métropole. Actuellement référent Horizon, il va s’engager dans la bataille municipale. Comment ? Avec qui ? Face à l’inconnu, et pour éviter de le retrouver face à elle, maligne, la formatrice de métier a pris le temps de rencontrer le centriste ces derniers jours. Ce dernier a aussi rencontré quelques potentielles personnalités de la future liste Ensemble. Rouverand et Lachaud sont donc sur le point de se mettre d’accord. Le représentant d’Édouard Philippe pourrait même se retrouver en deuxième position et obtenir, en cas de victoire, la présidence de l’agglomération nîmoise. Un retour vers le futur inattendu…
Vers une communauté urbaine ? Défendu lors de la campagne de 2020 par l’ex-président de Nîmes métropole Yvan Lachaud, le projet de communauté urbaine pour le territoire de Nîmes métropole pourrait refaire surface après 2026. Poussée par la loi NOTRe de 2015, cette transformation de l’intercommunalité nîmoise aurait de nombreux avantages. Elle offrirait de nouvelles compétences telles que le Plan local d’urbanisme intercommunal (Plui), la gestion de la voirie, la fiscalité, etc. Surtout, la bascule en communauté urbaine ouvrirait la voie à des dotations supplémentaires de l’État, jusqu’à 10 millions d’euros par an. Attention toutefois, il faudra faire valider le périmètre de ce nouvel ensemble en y intégrant de nouvelles communes par un vote au sein des différents conseils municipaux des communes de l’Agglo. « Ce n'est pas gagné, mais le chantier sera passionnant pour le prochain président de l’agglomération… » explique un élu nîmois.
Marion ou Yoann ? Tout le personnel politique nîmois a les yeux rivés sur l’attitude du Rassemblement national pour 2026. Notamment le choix de la tête de liste des équipes de Marine Le Pen. Le parti lepéniste ayant fait de Toulon et de Nîmes une priorité. Depuis quelques dimanches, vous lisez ici les hésitations au sein de l’état-major du RN. Le député Yoann Gillet sera-t-il candidat ? L’intéressé assure que ce sera le cas. Alors que Sylvie Josserand, l’autre députée du territoire nîmois, est aussi pressentie… Une nouvelle personnalité pourrait finalement débarquer. La rumeur persistante évoque le nom de Marion Maréchal, la nièce de Marine Le Pen. Après avoir quitté la politique pour rejoindre Éric Zemmour, elle est rentrée au bercail depuis les Européennes. Tout en assurant sa liberté d’action avec la création de son propre parti politique. Désormais partenaire du RN, la députée européenne avait fait un court déplacement à Nîmes il y a quelques semaines. Auparavant, elle avait été élue députée dans la 3ᵉ circonscription de Vaucluse… Quand on sait que malgré la brouille avec Marine Le Pen, Julien Sanchez et Yoann Gillet étaient restés proches d’elle… À suivre !
La crapola, danse officielle de la feria ? Pas de nouvelles candidatures pour Nîmes à ce stade après celle de Valérie Rouverand et Julien Plantier, le premier adjoint au maire de Nîmes. D'ici au mois de mars, à gauche comme du côté du Colisée, on devrait préciser les envies… Une autre personnalité bien connue des Nîmois a son calendrier en tête : Thierry Procida. Le centriste, président de l’UDI dans le Gard, a prévu de déclarer sa candidature en mai, juste avant la feria de Pentecôte à Nîmes. Pas question de rejoindre Valérie Rouverand et encore moins Yvan Lachaud, son ancien mentor. Thierry Procida veut tracer son sillon avant de rejoindre à l’automne Franck Proust, candidat non déclaré Les Républicains, soutenu par Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Mais quel est l’intérêt de se déclarer en solo avant de se rallier ? De mieux négocier la place sur la liste d’union, probablement… Une démarche pas très lisible pour les électeurs et qui laisse penser que la politique, c'est avant tout du marchandage !
Moi ou sans moi ! Dans les couloirs du Colisée et au sein de la mairie, le message est passé. Franck Proust ouvrira grand les bras avant le premier tour pour accueillir tous ceux qui souhaitent travailler pour l’intérêt des Nîmois à ses côtés. Mais ensuite, il sera trop tard. Hors de question de fusionner des listes entre les deux tours. « Les Nîmois ne le comprendraient pas. Il suffit de voir le sketch d’Yvan Lachaud avec le candidat des Verts en 2020… », explique un proche du patron de Nîmes métropole. Franck Proust est prêt à accepter cette primaire de la Droite et du Centre lors du premier tour. « De toute façon, il n’a rien à perdre. S’il se présente à la mairie, c’est d'abord pour éviter le danger de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche. Et fort de son expérience, convaincre les Nîmois que le changement dans la continuité est possible après Fournier. Plantier, Rouverand et d’autres encore auront plus de mal à survivre en cas de défaite… »
Denis Bouad poussé vers la sortie ? Les projecteurs sont braqués sur les municipales de l’an prochain. Mais les professionnels de la politique sont davantage tournés vers les sénatoriales qui suivront. En effet, ce sont les grands électeurs, donc les maires et conseillers municipaux, qui voteront pour élire les nouveaux sénateurs gardois. Laurent Burgoa, sénateur LR, fait savoir partout qu’il sera candidat à sa réélection. Sa collègue Vivette Lopez réserve encore sa décision. Denis Bouad, sénateur PS silencieux jusque-là, a bien compris que sa place était déjà discutée en haut lieu au Conseil départemental du Gard… Plusieurs personnalités sont sur les rangs. Même le nom de Françoise Laurent-Perrigot, présidente du département, est cité. Cette dernière n’a pourtant pas fait acte de candidature. Entre Alexandre Pissas, le maire de Tresques, Nathalie Nury que Denis Bouad aimerait embarquer à ses côtés, il risque d’y avoir embouteillage. Un peu comme devant le Palais du Luxembourg lors de la rentrée parlementaire…
Amal Couvreur, son cœur balance. La vice-présidente au département du Gard chargée de la Politique de la ville est sollicitée de toutes parts pour rejoindre la future liste du communiste Vincent Bouget. « Elle n’a pas donné de réponse pour le moment, mais Vincent Bouget lui fait les yeux doux », explique un observateur de la vie politique nîmoise. « C’est une carte maitresse pour lui, mais Amal Couvreur a déjà fait les frais des agissements des communistes aux dernières départementales, elle ne leur fait plus confiance. » Une autre raison pourrait pousser Amal Couvreur à renoncer. Son amitié très forte avec l’ex-députée Françoise Dumas… « Elle pourrait revenir dans le jeu municipal plus vite qu’on ne le croit. Françoise Dumas a une revanche à prendre après sa défaite en 2022. Une revanche, surtout contre l’extrême-droite, et elle compte jouer toutes ses cartes durant la campagne… »
Choix cornélien. Rachid Benmahrouz, collaborateur de groupe au sein de la majorité municipale auprès du Premier adjoint Julien Plantier, va connaître quelques secousses dans les prochaines semaines. En effet, son patron a changé depuis quelques jours. Il est désormais sous la coupe de Franck Proust, le nouveau chef des élus nîmois. « Depuis des années, Rachid est aux côtés de Julien Plantier et il n’a pas l’intention de le quitter, même si c’est Franck Proust qui décide », explique un élu proche du Premier adjoint. « Mais qui paie le salaire de Rachid ? », demande un autre élu, acquis à la cause du président de Nîmes Métropole. « Il va falloir que Rachid fasse un choix, sinon ce sera la fin de sa collaboration avec la ville. » Finalement, a-t-il vraiment le choix ?
Première victime des Halles. Valentine Wolber, adjointe au maire déléguée aux commerces, vient de solliciter par courrier le cabinet de Jean-Paul Fournier pour demander officiellement de ne plus être associée au dossier des Halles de Nîmes. « Ce dossier m'a été confié par le maire en début de mandat et m’a finalement été retiré d'autorité par le premier adjoint à son profit et celui de monsieur Pio » explique l’élue nîmoise. « Je suis régulièrement interrogée sur ce dossier qui m'incombe, mais dans l'incapacité de répondre étant donné que je n'ai été associée à aucune réunion, négociation ou conférence de presse. » Ainsi « par respect pour les Nîmois qui nous ont fait confiance je souhaiterais assumer mon engagement en toute transparence sur les dossiers sensibles jusqu'au bout du mandat malgré les troubles internes auxquels les quelques élus qui veulent encore travailler doivent faire face » conclu Valentine Wolber. L’ambiance est de plus en plus bonne à la Ville…
Secousse temporaire. Hier, lors du conseil municipal, interpellé par l’opposition, le maire a rappelé à l’ordre l’adjoint chargé des Sports, Nicolas Rainville, absent des dernières commissions qu’il est censé présider. Et le jeune élu, arbitre de métier, de répondre à Jean-Paul Fournier « avec désinvolture. C’est un vrai manque de respect », explique un élu. « On ne dit pas au maire, la prochaine fois, j’irais en ambulance pour justifier une absence pour un syndrome grippal. » Cette nouvelle séquence ce samedi illustre une nouvelle fois les tensions qui règnent au sein de la majorité. « C’est coup sur coup désormais, mais la droite est plus intelligente que ces conflits semblent le montrer. Cette guerre entre deux camps de la majorité arrive très tôt. Et il y a de grandes chances que ce soit un mauvais souvenir dans quelques mois… » pense savoir un grand acteur politique qui en a vu passer d’autres…
H2 : le vampire. Dans quelques mois, le Palais des Congrès de Nîmes sera ouvert. Avec lui, une nouvelle opportunité économique pour la ville avec l’arrivée en nombre de congressistes de France et d’ailleurs. Mais ce nouvel équipement agace très fortement les concurrents. « Quand la grille des prix a été publiée, certains se sont étranglés », explique un des acteurs du secteur. En effet, cette nouvelle concurrence tarifaire devrait entraîner moins d’activité pour les hôtels de Nîmes qui avaient pris l’habitude d’accueillir aussi des séminaires d’entreprise. « Ce qui est rageant dans l’histoire, ce sont les tarifs appliqués. C’est purement et simplement de la concurrence déloyale. Le Centre des Congrès H2 n’applique pas dans ses prix les amortissements de l’investissement du bâtiment, ni les charges de personnel ou les différents coûts. Comme le font les autres établissements. C’est la municipalité nîmoise qui subventionne tout cela… » Une offre de lancement qui devrait rapidement changer après l’arrivée de la nouvelle équipe municipale en 2026…
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