Publié il y a 17 jours - Mise à jour le 29.01.2025 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1138 fois

ÉDITORIAL Municipales à Nîmes : ce que nous apprend le débat Plantier/Bouget

Julien Plantier (LR) et Vincent Bouget (PCF)

Lundi, il ne fallait pas rater la rentrée du Club Objectif Gard avec notre débat entre Julien Plantier et Vincent Bouget. Le premier, 39 ans, est adjoint à l'Urbanisme et candidat aux prochaines municipales. Le second, 45 ans, est le leader de la Gauche unie et... candidat non déclaré.  

À 14 mois des Municipales, les stratégies se dessinent doucement. Sur Objectif Gard, le débat Plantier/Bouget a fait office de préliminaire à l’acte électoral, prévu en mars 2026. Ces échanges auront permis de donner quelques éclairages. D’abord sur la candidature, elle, officielle de Julien Plantier. « J’ai gravi les échelons au sein de la collectivité », affirme le Nîmois, comme pour présenter son CV. À 39 ans, le jeune homme rappelle sa première élection en 2008 en tant qu’élu chargé de la Jeunesse, puis son poste d’adjoint aux Sports et, à l’issue des dernières Municipales, son arrivée à la fonction de premier adjoint à l’Urbanisme. Sauf que sur notre plateau, Julien Plantier « candidat » a surtout fait le bilan de Jean-Paul Fournier. Il n’est, hélas, pas parvenu à se sortir de l’ombre du maire. Pourquoi ? L’annonce de sa candidature a-t-elle été précipitée par le rapprochement entre Jean-Paul Fournier et Franck Proust, président de Nîmes métropole et candidat non déclaré ? Sorti du bois trop tôt, l’heure n’est encore au « projet Plantier ». Toutefois, ce bilan aura permis de rappeler la ligne de Jean-Paul Fournier. Celle d’un maire bâtisseur qui, au terme de quatre mandats, aura transformé Nîmes. Mais à quel prix ? C’est toute la critique émise par Vincent Bouget, élu d’opposition communiste et leader de la Gauche unie. Lui non plus n’a pas proposé de mesures concrètes. Certes il n’est pas candidat, mais il ménage aussi les susceptibilités de ses partenaires de Gauche. Le quadragénaire s’est toutefois mué en porte-voix des Nîmois. Le musée de la Romanité ? 60 M€. Le Palais des Congrès ? 50 M€. Sans parler des hôtels quatre étoiles, des Galeries Lafayette, du conservatoire à 30 M€ jugé « pas assez ambitieux en termes de nombre d’élèves » ou la rénovation des halles, ventre de Nîmes, renvoyée au prochain mandat. Le débat Plantier-Bouget aura eu le mérite de réanimer le clivage Droite-Gauche. Après avoir bâti, il va falloir prendre soin des Nîmois qui, l’été, étouffent dans cette splendide ville minérale et connue pour être la plus chaude de France. « Prendre soin des Nîmois », un futur slogan de campagne ? 

Coralie Mollaret

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