La visite s’est déroulée fin novembre, dans la salle des fêtes de la commune Le Pin, à l’invitation du premier fédéral gardois, Pierre Jaumain. Une rencontre excentrée de Nîmes, mais pas de Tresques, fief du socialiste Alexandre Pissas, membre de la puissante section Bagnols Campagne et partisan du mouvement Refondation au sein du PS.

À 33 ans, le député socialiste de l’Eure, Philippe Brun, vient présenter son nouveau mouvement « Ligne populaire ». Diplômé de l’ENA (École nationale d'administration), ce juge administratif a quitté le PS « déçu » du quinquennat Hollande. En 2020, le jeune homme se présente aux élections municipales de Louviers avec les Gilets Jaunes : « Je n’ai jamais adhéré à un autre parti politique », précise-t-il.

Ancien allié d’Olivier Faure 

En 2022, il fait son retour au PS. Il gagne aux Législatives sous l'égide de la Nupes puis confirme son élection, deux ans plus tard, après la dissolution. Soutien d’Olivier Faure, Philippe Brun là aussi s’en écarte : « J’ai démissionné de la direction du PS en janvier. Je n’étais pas d’accord avec la composition de la liste aux Européennes (dont faisait partie Chloé Ridel, aujourd’hui députée européenne, ndlr). Le premier ouvrier étant en 41e position. Nous devons travailler à notre représentativité politique. »

Lors du prochain congrès, Philippe Brun défendra donc son courant. Une « troisième voie », entre celle d'Olivier Faure et le courant Refondation de Nicolas Mayer-Rossignol dans lequel se trouve la présidente de la Région Occitanie Carole Delga et le Premier fédéral gardois Pierre Jaumain. Le 18 décembre, la Ligne populaire tiendra son premier meeting à Saint-Denis. Reste à savoir si, cette défection dans les troupes d’Olivier Faure, permettra à Refondation de tirer les marrons du feu prochain congrès. Ne dit-on pas que "les ennemis de mes ennemis sont mes alliés" ?