GARD RHODANIEN Le PCF « appelle solennellement à l’union » pour les municipales
Le secrétaire de la section Gard rhodanien du Parti communiste français Elian Cellier présentait ses voeux ce samedi matin à Bagnols. L’occasion d’évoquer le contexte international, national mais surtout local, alors que les élections municipales approchent.
C’est une tradition chez les communistes : parler de l’international, même en local. Elian Cellier n'a pas fait exception à la règle, commençant son discours par « l’état du monde », avec l’Ukraine, Gaza ou encore la Syrie et les catastrophes climatiques. Puis, descendant au niveau national, le secrétaire de la section évoquera « les JO et Notre-Dame de Paris, avec un point commun : ils ont été financés par de l’argent privé, la preuve qu’il y a bien de l’argent », puis la question de la santé, avec l’engorgement des hôpitaux par l’épidémie de grippe et la problématique des déserts médicaux. Une situation qui a des conséquences : Elian Cellier évoquera le cas d’Alain Laval-Gilly, militant de longue date décédé en décembre, « mort car il n’a pas bénéficié des soins dont il avait besoin à temps », affirme-t-il.
Restant sur 2024, Elian Cellier saluera le 80e anniversaire de la Libération et l’entrée au Panthéon de Missak et Mélinée Manouchian, « qui a montré que le PCF a une histoire noble dont nous n’avons pas à rougir », comme, localement, le projet de dénommer le collège du Bosquet, à Bagnols, du nom de la résistante communiste Madeleine Riffaud, décédée à l’âge de 100 ans en novembre dernier. Dans la même ligne, le PCF renouvelle sa demande que la place devant la gare prenne le nom de Damian Ruiz, résistant communiste bagnolais déporté à Dachau. L’occasion de rappeler que « sans les communistes, il n’y aurait pas de train à Bagnols », glisse Elian Cellier.
« Il faut changer d’ère, et le RN n’est pas une alternative »
Sur la politique locale, le communiste s’en prendra à la nouvelle majorité municipale spiripontaine, « qui s’est pris les pieds dans tous les tapis », puis aux élus RN de Bagnols « qui n’apportent rien » et dont la députée Pascale Bordes, élue municipale et communautaire, « ne participe pas à ces assemblées, on saura le lui rappeler si elle se présente aux municipales. » La majorité municipale bagnolaise serait quant à elle « aux abois », et le maire Jean-Yves Chapelet accroché « à Carole Delga comme une moule sur un rocher. » Le maire sera accusé de « doubles discours », notamment sur l’affaire de la mosquée : « Pommade puis fermeté ». Mosquée qui doit fermer, ce qui pose question au communiste : « Est-il préférable de la fermer et de renvoyer les fidèles prier dans les caves ? N’ostracisons personne. »
Toujours sur Bagnols, le PCF accusera la majorité de « laisser pourrir » la tour G1, et décrira la ville en ces termes : « Pauvreté, dealers, déchets avec la magnifique gestion de la redevance incitative, magasins fermés, trou béant aux Escanaux à la place de l’ancien Monoprix. »
Jean-Yves Chapelet et le président de l’Agglomération Jean-Christian Rey seront ensuite accusés de « toujours défendre les intérêts privés », que ce soit sur Scène campagne, le domaine de Brès, les Halles de Bagnols ou encore Bagnols plage. « Pourquoi les élus se compromettent-ils avec eux ? », demandera Elian Cellier en parlant des porteurs de ces différents projets, avant d’estimer que les communistes ne voyaient pas les choses « avec les mêmes lunettes que l’équipe Chapelet, Rey et Talon (le directeur général des services de la mairie de Bagnols, NDLR). »
De quoi glisser tranquillement vers les municipales, pour lesquelles « il faut changer d’ère, et le RN n’est pas une alternative. » L’alternative serait donc à Gauche. « À plusieurs conditions, avance Elian Cellier. L’unité du camp de la Gauche : j’appelle solennellement à l’union, nous serons dans les semaines et les mois à venir des artisans de l’union de la Gauche. » Autre condition : « Un programme sérieux et des projets structurants pour le territoire », avance-t-il, évoquant le TER ou encore le projet de musée, « déterminant pour développer la ville et changer son image. » Le communiste évoquera aussi l’ancien site sidérurgique de l’Ardoise, sur lequel « nos politiques manquent de vision », mais dont « le port a de l’avenir. » Le projet de petit réacteur nucléaire modulable, envisagé à Marcoule, revient aussi, mais « ce lot de consolation tarde à arriver », grince Elian Cellier.
Puis, évoquant le sujet de la réforme des retraites, « qui est en 2025 toujours sur la table », le communiste estimera que « nous pouvons gagner des conquis sociaux, il ne faut juste pas nous résigner. » Et de conclure : « Mobilisons-nous en 2025, il y a tant à faire ! »