Zig-Zag. La politique est si cruelle qu’elle réserve des surprises agréables comme décevantes. Apprendre dans l’échec et se rassurer lors des victoires. Avant cela, c’est un long chemin pour obtenir satisfaction. Dans la capitale des Cévennes, certains politiques ont longtemps rêvé d’une chose : la défaite de Max Roustan. Puis, ils se sont faits à l’idée et ont trouvé un nouvel adversaire politique, son poulain, Christophe Rivenq. Mais l’élève est aujourd’hui en passe de reprendre le flambeau. Et comme par enchantement, les courtisans affluent. Le patron de l’agglomération d’Alès n’est pas un perdreau de l’année. Il a déjà en tête l’avenir du territoire pour la prochaine décennie et quelques pistes chez les hommes et les femmes pour l’accompagner dans cette aventure… À Nîmes, son homologue à la Métropole vit à peu près la même expérience. C’est une forme de répétition de l’affaire de la Senim où des élus fidèles s’étaient déjà partagés les postes, prophétisant une mort politique certaine. La Cour de cassation à Paris puis la cour d’appel de Montpellier en ont décidé autrement… En 2025, c’est une autre paire de manche qui se joue. Il s’agit d’assurer la succession de Jean-Paul Fournier, le maire de Nîmes. Ce dernier, fin tacticien, a longtemps soufflé le chaud et le froid. Depuis quelques jours, il est un peu plus clair. Comme vendredi dernier, dans nos colonnes dans lesquelles il a invité Julien Plantier, le potentiel compétiteur de Franck Proust, à la patience pour le prochain mandat… Cela faisait déjà quelques semaines que le patron du Colisée sentait bien que le vent tournait en sa faveur au regard du nombre de demandes reçues pour le rencontrer. Depuis deux jours, plus grand monde ne se cache. SMS, appels sont nombreux. Y compris des fidèles du premier adjoint. Teddy Maurel, l’ancien chef de cabinet de Jean-Paul Fournier, a fait allégeance cette semaine dans le bureau du président de Nîmes métropole. Proposant ses services pour la campagne en échange d’un futur poste… Sacrément étonnant quand on se souvient que le même conseiller politique était le premier à espérer une condamnation de Franck Proust pour s’en débarrasser rapidement et faire toute la place à son ancien ami, le premier adjoint… Un autre élu a aussi souhaité voir le nouveau messie. L’adjoint chargé de la sécurité à Nîmes. Il a tenté d’abord de trouver un chemin pour l’union avant de rappeler qu’il était au service de celui qui serait choisi pour continuer son action à la tête de la police municipale nîmoise… Mais tous n’ont pas compris que Franck Proust n’était pas encore atteint d’amnésie. Celui qui ne dit rien, mais consulte, écoute, observe, n’est dupe de rien. Quand il aura décidé d’en dire davantage sur ses intentions, c’est qu’il aura déjà composé son équipe… Une troupe de vrais fidèles qui ne l’ont pas abandonné dans les moments les plus difficiles de sa vie politique… Et surtout, prêts à la bataille… Car après avoir mis tout le monde d’accord à droite, il va falloir ensuite aller convaincre les Nîmois que Franck Proust mérite le même destin que Jean-Paul Fournier. Et cela, c’est encore une autre histoire…

Péché d’orgueil ? Au Rassemblement national, on observe avec gourmandise les balbutiements des municipales à Nîmes. Yoann Gillet, semble-t-il piqué par nos articles annonçant la probable candidature de la députée Sylvie Josserand, sort enfin du bois. Selon nos informations, le parlementaire a décidé d’attendre que tous les autres candidats se présentent avant lui. Telle une rockstar, il envisage de lancer les hostilités à partir de septembre 2025, au moment de la rentrée de la fédération RN du Gard dont il est le président. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, Jordan Bardella, le président du parti, devrait être de la partie. Cela, c’est dans un monde idéal pour Gillet… Dans la vraie vie, ses atermoiements pourraient au contraire lui coûter quelques précieux points. Se déclarer en dernier par péché d’orgueil, c’est oublier que l’extrême-droite n’a jamais fait des grands scores à Nîmes…  

Adieu. Est-ce la panique à bord au Conseil départemental du Gard comme certains le disent après l’annonce du départ du directeur général des services à la retraite ? « C’est un coup dur pour la présidente, car Thierry Blacard était un pôle de stabilité… », explique un élu départemental. « Nul n’est irremplaçable dans une collectivité, tout le monde le sait », rétorque un administratif… Pour assurer l’intérim, le nom de Denis Barral, directeur général adjoint chargé de la mobilité et de la logistique, revient avec insistance… Un recrutement est lancé parallèlement. À suivre.

Mi-figue, mi-raisin. Cette semaine, Valérie Rouverand, la présidente de Renaissance dans le Gard, a fait acte de candidature à la mairie de Nîmes en 2026. Depuis, les commentaires sont nombreux… « Personne n’en a parlé à part quatre papiers dans la presse… » ou encore « Elle a sorti de la naphtaline les retraités Claude Rols et François Lalanne, ça ne fait pas rêver… » Heureusement, d’autres commentaires étaient plus agréables : « Tout cela fait très sérieux et crédible. » Ou encore : « Elle a raison de se lancer et de croire en ses chances. » « D’entrée, elle a gardé une place pour Julien Plantier puisqu’elle a annoncé ne pas vouloir diriger la mairie et l’Agglo. » Les 14 prochains mois seront forcément très longs, mais la Centriste a quelques cartes en main. Le mois prochain, c’est l’ex-premier ministre Gabriel Attal qui viendra lui remettre les insignes de la Légion d'honneur à Nîmes. Un moment clé pour marquer les esprits en ce début de campagne…

Perte d’influence. Christophe Madalle, le directeur général des services à la ville de Nîmes, semble perdre de plus en plus de son influence auprès du maire. Dernier épisode en date : un arrêté municipal préparé sur-mesure pour permettre au premier adjoint de signer tout document officiel en lien avec l’urbanisme. Malgré les arguments avancés par ce collaborateur fidèle du maire, refus catégorique de ce dernier. « Il n’est pas mort. Pourquoi il devrait céder sa signature ? », s’interroge un élu. « Parce que le maire a été absent ces dernières semaines et que certains dossiers sont restés bloqués inutilement… », explique un autre. Si le maire devait à nouveau s’absenter, ces dossiers le resteraient encore, apparemment…

Bruno Retailleau bientôt à Nîmes. Le ministre de l’Intérieur devrait enfin venir en visite à Nîmes dans quelques semaines. Sollicité par Jean-Paul Fournier dans le cadre du futur poste de police de Pissevin, Bruno Retailleau pourrait faire d’une pierre plusieurs coups au début du mois de mars. D’abord, en faisant le point avec le maire sur ce dossier épineux. En établissant un premier bilan du contrat de sécurité intégrée signé il y a un an. Enfin, en se rendant sur la base de la Sécurité civile de Nîmes avec le président de Nîmes métropole pour inaugurer le B42, bâtiment dédié aux start-ups engagées dans l’innovation et la recherche pour la Sécurité civile européenne… L’occasion aussi de lancer officiellement la police des transports de Nîmes métropole ? 

24h chrono. Chargé de reconstruire le parti Les Républicains et de formaliser une offre de droite d'ici à 2027, Laurent Wauquiez a constitué une Taskforce avec notamment Franck Proust, le président de Nîmes métropole. Une réunion de travail se déroule la semaine prochaine où il sera question des préconisations concernant le nom de la formation, son organisation territoriale et ses statuts. Le Nîmois a déjà quelques idées en tête qu’il soumettra mercredi prochain lors d’un aller-retour à Paris. Il en profitera pour rencontrer le nouveau ministre des Transports, Philippe Tabarot, issu des rangs de la droite… Sur la table : le contournement ouest de Nîmes et le financement de la troisième voie de la gare Nîmes-Pont du Gard. Franck Proust ne veut plus perdre de temps sur ce dossier après les oppositions des communistes de la Région et de Nîmes qui préfèrent laisser les Nîmois et les habitants de l’agglomération en rade. Franck Proust veut proposer aux voyageurs, le plus rapidement possible, une solution durable et efficace avec des navettes rapides entre la gare et le centre-ville de Nîmes…

On copie les voisins. Dans le cadre de la rénovation des Halles de Nîmes, la Ville cherche à s’inspirer des réussites des autres villes. Ainsi, le maire de Nîmes a demandé à son conseiller municipal Christophe Pio et à son directeur de cabinet, Antoine Roger, de se rendre à Béziers pour visiter le marché couvert complètement rénové… En effet, le maire de Béziers Robert Ménard a réussi son pari. Les nouvelles Halles de Béziers ont été inaugurées en grande pompe en novembre dernier après plusieurs mois de fermeture pour travaux. Montant de l’investissement : 20 millions d’euros. L'espace de 1000 m² a été depuis mis en gestion auprès d’une entreprise privée spécialisée dans ce type de commerces… Reste à savoir s’il sera possible à Nîmes d’imiter nos voisins héraultais ? Rien n’est moins sûr…  

L’analyste Tebib.  À Paris cette semaine, le président de l’USAM Nîmes-Gard a été auditionné par deux sénateurs, dont Laurent Lafon, président de la commission de la Culture, de l'Éducation, de la Communication et du Sport du Sénat. C’est en tant que président de l’association des ligues de sports professionnels que le Nîmois a pu faire part de son regard et de son analyse sur l’avenir du sport professionnel en France… Face aux turbulences politiques nationales et au changement incessant de ministre des Sports, les clubs professionnels sont particulièrement inquiets. Sans compter la baisse des droits TV qui met en danger tout le sport français. L'homme de terrain David Tebib a pu donner ses préconisations, espérons qu'elles soient suivies…

Zaouche lance le Nîmes-Gard Business Club. Mercredi prochain, le 22 janvier en fin de journée chez Sodira-Mercedes à Nîmes, l’entrepreneur nîmois Evrard Zaouche relance le club de business à destination des entreprises de Nîmes et du Gard. Franchise nationale, ce nouveau réseau d’entreprises va recevoir tout au long de l’année des personnalités nationales exceptionnelles qui viendront témoigner de leur parcours professionnel. Mais comme l’explique le président : « Je veux que les gens viennent pour faire du business, pas seulement participer à un repas. Et nous mettrons toute notre énergie pour faire rayonner l’économie locale, partout dans le Gard. C’est d’ailleurs ce que je défends depuis longtemps en tant qu’élu à la CCI Gard. » Rendez-vous mercredi prochain à 18:30 pour en savoir plus. L’entrée est gratuite, mais sur inscription. Pour les entreprises intéressées de rejoindre le club : rendez-vous IC

Duel au sommet pour la première ! Dans une semaine, c’est le retour du Club Objectif Gard chaque jour à 12:30 pour le Club midi et à 18:00 pour le Club soir. Pour la première de l’année 2025, ne manquez pas en fin de journée, lundi 27 janvier 2025, en direct, le premier grand débat des municipales à Nîmes avec deux personnalités qui seront sur la ligne de départ en 2026 ! Elles ont accepté de débattre autour de quatre thèmes qui dictent l’actualité nîmoise ces dernières années. Il sera donc question d’insécurité, de l’avenir du Nîmes Olympique, de transition écologique et de développement économique. Ils vont aussi se poser directement des questions qui fâchent chacun à leur tour… Et pour découvrir les noms de ces personnalités, rendez-vous dimanche prochain dans cette même rubrique… D’ici là, bonne semaine à tous !