NÎMES MÉTROPOLE Que faut-il retenir du conseil communautaire ?
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Ce lundi en conseil communautaire
- Coralie MollaretAprès les déclarations de candidature des Nîmois Valérie Rouverand et Julien Plantier aux Municipales, le conseil aurait pu donner lieu à des passes d'armes. Ce ne fut pas le cas. Le calme avant la tempête ?
Pas de gros coups de griffe, ni de canines dehors. Ce lundi se tenait le conseil communautaire de Nîmes Métropole. Comme à son habitude, Franck Proust passe en revue les « grands événements » qui ont marqué l’actualité. Il évoque l’inauguration de la déchèterie de Saint-Gilles et sa rencontre avec le nouveau PDG de Sabena Technics. Aucun mot, en revanche, sur les déclarations de candidature de son adversaire Renaissance, Valérie Rouverand, pour la mairie de Nîmes, ni sur celle de son allié et premier adjoint, Julien Plantier. Ces événements ne sont donc pas, pour lui, « de grands événements ».
Le service fiscal dans le viseur de Sylvette Fayet
L’élue membre du groupe d’opposition La Gauche unie, Sylvette Fayet, s’est arrêtée sur l’évolution du service fiscalité de Nîmes Métropole. À l’Agglo, des fonctionnaires aident les communes intéressées à détecter les anomalies dans le calcul des valeurs locatives, à vérifier les éléments d’imposition dans la taxe foncière… « Il s’agit d’un transfert des missions de l’État, sans compensation », souligne la communiste. « Nous ne pensons pas que la solution soit d’accepter, voire de devancer le désengagement de l’État. Notre collectivité serait tout à fait dans son rôle pour que les moyens nécessaires soient remis en place. »
Vice-président chargé des Finances et maire de Lédenon, Frédéric Beaume est d’accord sur le principe : « Une fois qu’on a fait ce constat, que faisons-nous ? Dans ma commune, j’ai une personne qui s’occupe déjà de l’urbanisme, de l’état civil, des élections… Soit je la mets en dépression en lui donnant encore plus de travail, soit je trouve une autre solution pour que le travail soit fait. » L’élu a visiblement choisi la deuxième option. Et à Franck Proust d’abonder : « Aujourd’hui, la mutualisation est une solution efficace. C’est l’un des dispositifs les plus aboutis de l’Agglo, pour lesquels 20 communes sont abonnées. »
18 fonds de concours débloqués
Un autre sujet ayant attiré l’attention de la Gauche : la flopée de fonds de concours attribués aux communes. Lors de celui pour Saint-Gilles, un fonds de secteur à 1,3 M€, la socialiste Corinne Giacometti réagit : « Quel est le planning d’exécution associé à ces fonds de concours ? » Le maire saint-gillois, Eddy Valadier, se veut rassurant : « Ces crédits, contribuant à l’activité économique et au développement de notre territoire, nous voulons qu’ils soient utilisés rapidement. Nous avons le souci de financer les projets extrêmement matures. »
Banque alimentaire : le déménagement acté
Enfin, dernier sujet ayant attiré l’attention de l’opposition : la Banque alimentaire. Les élus ont validé la vente des anciens locaux de Promocash au Marché gare à la Banque alimentaire (relire ici). Pour le président du groupe La Gauche unie, Vincent Bouget : « Ce dossier a été très long. D’ailleurs, au départ, vous n’étiez pas très chaud pour trouver une solution. Bref… Finalement, le résultat n’est pas très satisfaisant : le reste à charge pour l’association est de 600 000 €. La Banque alimentaire n’est pas une multinationale ! »
Franck Proust l’assure : « Ne surinterprétez pas mes propos. Nous avons trouvé une solution gagnant/gagnant. » Et à ses services de préciser, par la suite, les diverses aides consenties : le montant de rachat des locaux actuels de la Banque plus élevé de 15 %, avec le versement d’une indemnité de réemploi, « portant le prix d’acquisition à 414 000 € contre 326 000 € ». Une ristourne également sur le prix d’achat du nouveau local ou encore une indemnité de déménagement vont bénéficier à la Banque alimentaire. « M. Bouget, sur ce coup, je vous trouve dur », conclut le président de Nîmes Métropole.