Le match. À hauteur de la ligne médiane, Kich assure mal une passe facile qu’intercepte Daramy. Mais cette première bévue alésienne ne profite pas au puissant attaquant jurassien qui manque de soutien pour aller au bout de son offensive (3e). L’ailier visiteur a mis sous pression Yalaoui qui concède le corner. Il est bien frappé par Zakouani. Au terme d’un cafouillage dans la surface alésienne, la frappe puissante de Fofana contraint Moreau à la parade (6e). Le corner suivant donne aussi du boulot au portier alésien qui réalise déjà son deuxième arrêt du match. Les Molingiens encaissent un premier coup dur avec la sortie sur blessure de Daramy, remplacé par Adélaïde (12e).

Le pressing haut et organisé des hommes de Valentin Guichard ne laisse aucun répit aux Alésiens qui ont un mal fou à relancer de l’arrière. Mais parce qu’ils ne veulent pas renier leurs principes de jeu, ces derniers prennent des risques pour ne jamais balancer. Un centre à ras-de-terre venu du côté droit jurassien prend à revers la totalité des défenseurs cévenols pour finir sur le pied droit de Sidibe, idéalement placé. Mais l’ailier force trop sa frappe qui s’envole au dessus du gymnase de la Prairie (18e). Peyrard avait déjà fait le coup ici-même face au Puy en nettoyant la lucarne sur coup-franc. Le milieu défensif a tenté d’en faire de même à 30 mètres des barres de Jorjet, mais le ballon est passé assez nettement à côté du poteau droit du dernier nommé (26e).

Une passe verticale de Yalaoui est prolongée astucieusement par Franco à destination de Mahamat. L’international tchadien tergiverse et choisit le centre au profit de la frappe, mais celui-ci est contré. Le corner qu’il engendre n’est pas loin d’offrir l’ouverture du score à l’OAC. Djabou et Yalaoui l’ont joué à deux pour alerter Abelinti, seul au deuxième poteau. La tête plongeante du Guyanais fuit le cadre alors que Pibarot était déjà debout (35e). Lorsque le speaker vient d’annoncer le temps additionnel, les Cévenols frôlent la correctionnelle sur un nouveau corner jurassien, mais répondent aussitôt avec Kich au service de Mahamat dont le tir, précédé d’un crochet dévastateur, trouve les gants de Jorjet (45+2).

Au retour des vestiaires, dans son style caractéristique, Kich percute balle au pied et prend sa chance de loin. Ça passe à côté mais le public alésien salue sa prise d’initiative (46e). Le centre du latéral gauche jurassien est un délice pour la tête d’Adelaide, étrangement seul dans la surface alésienne, mais qui ne profite pas de cette erreur de marquage puisque son coup de casque passe au dessus de la transversale de Moreau (55e). La justesse technique de Ben Nasr s’exprime à nouveau sur coup de pied arrêté. Le coup-franc excentré du Franco-tunisien met en difficulté la défense molingienne qui s’en sort en deux temps (65e).

Depuis le début de saison, l’inefficacité alésienne a souvent été pointée du doigt, mais il faut aussi évoquer celle qui frappe les Jurassiens ce samedi soir. Abdou doit faire beaucoup mieux sur sa tête à bout portant, tout comme Assakour qui bute sur un impeccable Moreau (69e et 70e). Mais l’occasion suivante est la bonne pour Jura Sud qui trouve enfin la faille. Nadifi a pris trop de risque à la relance et se fait subtiliser le ballon dans une zone bien trop dangereuse. Adélaïde sanctionne l’OAC en ouvrant le score et c’est fort logique (0-1, 73e). La révolte oacienne peinait à être sonnée. Au moment où on ne s’y attendait plus vraiment, Franco, l’un des hommes forts du début de saison, fait exploser Pibarot en égalisant d’un plat du pied rageur, après une passe en retrait de Djabou, omniprésent dans son couloir gauche. Le travail préalable dans la percussion de Ben Nasr est à saluer sur l’action emmenant le but (1-1, 84e).

La fin de match est naturellement tendue entre ces deux équipes qui n’ont qu’une envie : s’extirper de la zone rouge. Djabou et Franco s’arrachent, exhortent leurs partenaires de poursuivre cette lutte acharnée qui ponctue la fin de rencontre. Ce même Franco, toujours aussi irrésistible, est tout près d’inscrire un sacré but depuis l’entrée de la surface. Il n’en croit pas ses yeux quand il voit le ballon filer au dessus de la barre de Jorjet (90e). C'était la dernière occasion de cette rencontre équilibrée qui se solde logiquement par un match nul (1-1) et ne fait les affaires de personne.