Publié il y a 14 jours - Mise à jour le 31.08.2024 - Propos recueillis par Louis Valat - 5 min  - vu 256 fois

OAC Wilfried Baana-Jaba : « La concurrence a toujours été une source de motivation pour moi »

Wilfried Baana-Jaba

Wilfried Baana-Jaba, lors de la pré-saison.

- OAC

Arrivé l'an dernier en pré-saison en provenance de Hyères, Wilfried Baana-Jaba vient de fêter ses 32 ans ce jeudi. Il revient sur sa première année à l'OAC, explique pourquoi il a fait le choix de rester et partage ses ambitions pour la saison à venir.

Objectif Gard : Vous entamez votre deuxième saison avec l’OAC. Comment jugez-vous votre parcours alésien jusqu’à présent ?

Wilfried Baana-Jaba : À mon arrivée, il y avait beaucoup d'attentes autour de moi, on espérait que j'accomplisse de grandes choses ici à Alès. Les débuts ont été prometteurs, notamment durant les matchs amicaux où je me sentais bien. Mais ensuite, j'ai été repositionné en milieu droit, alors qu'Abdou (Diaby, NDLR) performait bien à ce moment-là. J'ai accepté ce rôle par esprit d'équipe, même si ça a eu un impact sur mes statistiques. J'ai aussi eu un début de pubalgie, que j'ai dû traiter. Quand je suis revenu, l'équipe n'obtenait pas les résultats attendus. La Coupe de France nous a donné un peu d'espoir, mais ça ne s'est pas concrétisé en championnat. J'ai tout de même mieux fini la saison, même si je m'attendais à plus, collectivement.

« La relégation était difficile à vivre, mais je suis quelqu'un qui essaie toujours de voir le positif.

Wilfried Baana-Jaba, joueur de l'OAC

Sur le plan individuel, qu'avez-vous appris de cette dernière saison marquée par la relégation ? En ressortez-vous plus fort ?

Oui, c'était la première fois que je vivais une relégation. Jusqu'ici, j'avais connu plusieurs montées, que ce soit à Orléans, Blois ou Sète. C'était difficile à vivre, mais je suis quelqu'un qui essaie toujours de voir le positif. Je suis dans un état d'esprit revanchard. Même si nous n'avons pas réalisé la meilleure saison l'année dernière, cette année est synonyme de nouveaux objectifs. Il y a un challenge à relever, et je pense que nous pouvons y arriver avec de la discipline, ce qui nous a manqué l'année dernière.

La situation qui était incertaine, avec la possibilité d'être repêchés en N2, a-t-elle perturbé votre préparation ? Et vous a-t-elle ensuite déçu quant au dénouement ?

C'était effectivement une période d'incertitude. Dès le départ, le staff nous avait informés qu'on ne savait pas quand la décision tomberait, ni même si un repêchage aurait lieu. C'était difficile, même pendant mes vacances en réalité. Personnellement, je m'attendais au pire, tout en espérant une bonne surprise. Quand le verdict de la descente est tombé, il y a eu de la déception, surtout en voyant que certaines équipes ont été repêchées. Tout est biaisé. Pourquoi devons-nous descendre en N3 alors que le championnat de National va se jouer à dix-sept, et que le Goal FC doit être repêché. C'est navrant.

Wilfried Baana-Jaba
Wilfried Baana-Jaba, lors de la pré-saison. • OAC

Vous faites partie des quatre joueurs qui sont restés cet été. Qu'est-ce qui vous a convaincu de continuer l'aventure avec l'OAC ?

Le discours du coach a été déterminant (Wilfried Baana-Jaba fait partie des recrues voulues par Hakim Malek la saison dernière, NDLR). Il voulait repartir sur de nouvelles bases, avec un nouvel effectif. J'ai eu des opportunités en N2, mais elles ne se sont pas concrétisées. À un moment, j'ai décidé de fermer la porte à ces possibilités et de me concentrer à 100 % sur ce nouveau challenge. C'est un gros défi, et je sais que le coach et le club comptent sur moi pour l'accomplir, avec Lucas (Franco, NDLR) et Éric (Moreau, NDLR). J'espère surtout avoir de la continuité à mon poste de prédilection, celui d'attaquant de pointe, où je me sens le plus performant.

« Je ne suis pas quelqu'un de très bavard en dehors du terrain. Je préfère m'exprimer par mes actes sur le terrain. »

Wilfried Baana-Jaba, joueur de l'OAC

Avec votre expérience, et étant l'un des derniers rescapés de l'équipe, que pensez-vous apporter au groupe, notamment aux plus jeunes ?

Je ne suis pas quelqu'un de très bavard en dehors du terrain. Je préfère m'exprimer par mes actes sur le terrain. J'essaie de donner de l'assurance aux jeunes, de les encourager à se lâcher et à jouer leur football. Sur le terrain, je veux montrer l'exemple et tirer l'équipe vers le haut. En dehors, il y a d'autres joueurs qui sont mieux placés que moi pour parler.

Avec quels joueurs êtes-vous le plus proche depuis la préparation ?

Je m'entends bien avec tout le monde, mais je suis peut-être plus proche de Benjamin Duvoux, que je connaissais déjà de Blois. Je m'entends bien aussi avec Makan Traoré, contre qui j'avais joué en National, et avec Alpha (Kubota, NDLR), que j'ai affronté plusieurs fois. En général, je suis assez proche de tout le monde dans l'équipe.

Avec tous les recrutements en attaque, comment gérez-vous la concurrence personnellement ?

Je vois cela de manière positive. Tous ces recrutements sont là pour aider l’équipe et apporter du soutien à l'OAC. La concurrence est toujours bénéfique. Ayant grandi en région parisienne, la concurrence a toujours été une source de motivation pour moi. Elle me pousse à me surpasser pour conserver ma place de titulaire.

Comment jugez-vous la poule de National 3 cette saison ?

Ça va être très difficile. Nous sommes l’équipe à battre après notre descente de N2, et la poule est particulièrement complexe. Beaucoup de matchs se jouent sur des terrains synthétiques, ce qui peut niveler les niveaux. Heureusement, notre stade à Pibarot est magnifique et nous offre des conditions idéales pour jouer le football que le coach souhaite mettre en place. Je pense que ce seront les équipes les plus disciplinées et déterminées qui auront les meilleures chances de prétendre à la montée.

« C’est toujours un grand plaisir de jouer à Pibarot. Le soutien populaire à domicile est vraiment précieux et nous le ressentons. »

Wilfried Baana-Jaba, joueur de l'OAC

Que ressentez-vous à l’idée de revenir à Pibarot ce soir pour le premier match de la saison à domicile contre le Racing club olympique Agathois ?

C’est toujours un grand plaisir de jouer à Pibarot. Le soutien populaire à domicile est vraiment précieux et nous le ressentons. J’espère que nos supporters seront nombreux pour nous encourager. Leur présence peut vraiment faire la différence. Nous l'avons vu lors du dernier match. Ils étaient nombreux, ils ont fait du bruit, même si nous n'avons pas pu obtenir la victoire. J'espère qu'ils viendront en masse et que nous pourrons leur offrir une belle victoire face à un adversaire difficile.

Difficile vous semblez dire. Quel type d’adversaire sera le RCO Agde ?

C’est une équipe expérimentée. Leur coach, Jean-Bernard Reboul, est passé par des clubs que je connais bien. Ils ont des joueurs expérimentés qui ont beaucoup joué en N2, comme leur capitaine Bilel El Hamzaoui, que j’ai affronté lorsque j’étais à Hyères, et Vincent Pappalardo, qui était mon capitaine à Sète en National. Ils ont une équipe équilibrée, donc ce sera un match difficile. Mais je pense que nous avons les solutions pour l’emporter, surtout à la maison.

LE GROUPE ALÉSIEN

Eric Moreau, Yanis Maamouch - Hamza El Kouraiti, Ali Mouandhu, Jérémy Fahrasmane, Ayachi Missaoui, Makan Traoré - Enzo Thoiron, Benjamin Duvoux, Uygar Barut, Mohamed Hamek, Lucas Franco - Alpha Kubota, Cheick Alan-Diarra, Rayane Ekra, Wilfried Baana-Jaba, Mickaël Fari.

Propos recueillis par Louis Valat

OAC Alès

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