FAIT DU JOUR Un nouveau service d'urgence 24h/24 pour les animaux
Depuis plusieurs mois, une clinique vétérinaire à Nîmes permet aux propriétaires d’animaux du Gard d’éviter les déplacements jusqu’à Montpellier pour des soins d’urgence. Désormais, Alès dispose également d’une structure de ce type. La clinique vétérinaire indépendante AlèsVet, qui avait ouvert ses portes en juillet dernier, fonctionne désormais en continu, 24 heures sur 24, depuis ce lundi.
Nos meilleurs amis, les animaux de compagnie, disposent depuis ce lundi 13 janvier d’un service d’urgence accessible à toute heure, de jour comme de nuit. Chiens, chats et autres compagnons à quatre pattes sont les bienvenus à la clinique vétérinaire AlèsVet, fondée en juillet 2024 par Benjamin Masnou. Cette dernière inaugure un dispositif inédit sur le bassin alésien : une ouverture 24h/24. Cette initiative fait d’AlèsVet la première structure indépendante du département à proposer un tel service continu, avec l’ambition de devenir, d’ici à 2026, un véritable centre hospitalier vétérinaire. Si une autre structure existe à Nîmes, elle n'est néanmoins pas indépendante.
Pour Benjamin Masnou, 40 ans, ce passage au 24h/24 relevait d’une véritable nécessité, non seulement pour le nord du département du Gard, mais aussi pour la Lozère. « C’était une question d’utilité publique », affirme-t-il. Une opinion largement partagée par les propriétaires d’animaux. Ce mardi, une patiente, venue consulter avec son mignon berger allemand croisé labrador, confirme l’importance de ce service.
« D'utilité publique »
Très attendu, et c'est peu dire, ce service d’urgence a de fait rapidement rencontré son public. Jusqu’ici, la clinique accueillait entre 50 et 70 patients par jour, mais la première nuit d’activité 24h/24 a déjà vu cinq animaux pris en charge. Parmi eux, un chien s’étant entaillé la patte, un chiot ayant avalé un corps étranger, un cas d’euthanasie, un chat souffrant d’un abcès, et un autre nécessitant des soins particuliers. « Le soir, ce sont souvent des césariennes, des bagarres entre chiens, des accidents de la voie publique ou encore des torsions d’estomac », explique Benjamin Masnou, qui continue également à diriger la clinique de Chamborigaud.
De 19 à 8 heures, chaque nuit, la clinique AlèsVet accueille tous les animaux nécessitant des soins d’urgence, quelles que soient leurs pathologies. Deux vétérinaires, accompagnés de Benjamin Masnou lui-même, se relaient pour assurer les gardes nocturnes. L’établissement repose sur une équipe de 17 personnes – huit vétérinaires, neuf assistantes et une secrétaire comptable – toutes animées par une passion commune. « Nous avons encore la flamme dans les yeux. Sans empathie, ce métier ne pourrait pas fonctionner », confie le fondateur. L’affluence de ce mardi après-midi, entre un chien gravement blessé lors d’une bagarre, un autre victime d’un accident chez son toiletteur, et un chat venu pour une stérilisation, illustre déjà le succès de ce service permanent.
L’ambition de devenir un centre hospitalier vétérinaire
« J’y travaille tous les jours », confie Benjamin Masnou, passionné par son métier. Son objectif ultime : ouvrir un centre hospitalier pour animaux. Bien que la clinique actuelle, d’une superficie de 682 m², soit déjà dotée d’équipements modernes, tels qu’une zone dédiée aux chiens, une autre aux chats (la clinique est labellisée Cat Friendly Gold par l’ISFM – International Society of Feline Medicine), une chatterie, une salle de scanner pour radios, échographies et endoscopies, ainsi qu’un laboratoire d’analyse complet et plusieurs blocs opératoires, il reste encore des étapes à franchir. L’établissement propose également un service d’orthopédie pour les fractures et, plus rare, des équipements d’échographie et de scanner permettant des diagnostics avancés. Mais pour cet entrepreneur, qui entretient une relation étroite avec le maire d’Alès, Max Roustan, lui-même client, les lieux deviennent déjà exigus.
D’ici deux ans, Benjamin Masnou prévoit une extension des locaux situés au 1019 ancien chemin du Mons. Parallèlement, il envisage de recruter de nouveaux talents, notamment un chirurgien diplômé, pour étoffer l’équipe et développer la chirurgie référée. Les projets d’investissement comme l’acquisition de nouvelles machines et l’agrandissement des locaux, devraient permettre à la clinique de se transformer en centre hospitalier vétérinaire, répondant aux besoins toujours croissants des animaux et de leurs propriétaires. Avec un tel dynamisme et une soif de réussite, les animaux de compagnie sont assurément entre de bonnes mains.