FAIT DU SOIR Du monde dans les hôtels mais une fréquentation en baisse dans les restaurants au Grau-du-Roi
De nombreuses personnes se sont rendues au Grau-du-Roi pour passer Noël en famille. Certaines ont ainsi réservé des chambres d'hôtel. Mais le taux de fréquentation semble en baisse du côté des restaurants.
Il est 11h du matin, loin de la foule estivale, quelques familles se promènent sur la plage du Grau-du-Roi. Arthur, 6 ans, essaie son tout nouveau cerf-volant qu’il a découvert la veille au pied du sapin de Noël. Il est venu avec ses parents et ses cousins passer les fêtes de fin d’année chez ses grands-parents. "Nous venons ici chaque année, cela permet de voir la mer avant de partir au ski. Les enfants peuvent jouer sur la plage, il y a de la place", s’amuse Camille, sa maman.
"Une jolie fréquentation pour Noël"
Comme eux, de nombreuses personnes sont venues passer Noël à la mer. "Nous avons eu une jolie fréquentation pour Noël par rapport aux autres années", se réjouit Patrice Le Tohic, premier de réception à l'hôtel Splendid Camargue situé rive gauche, face à la mer. "Ce sont des séjours courts, mais une bonne vingtaine de chambres étaient occupées sur 51." Un taux de fréquentation qui commence à grimper jusqu'au 31 décembre. "C'est classique, nous avons toujours beaucoup de monde pour le nouvel an", explique-t-il. Non loin de là, sur la rive droite, Joëlle Lopez, propriétaire de l'hôtel Villa Chiesa fait le même constat.
"J'ai eu du monde à Noël mais c'est maintenant que cela augmente vraiment, jusqu'au 31." Si elle ne peut pas trop comparer par rapport à l'année dernière qui n'était que sa première année d'ouverture, elle se dit très satisfaite du nombre de réservations. "C'est presque complet pour le 31. Les clients s'y sont pris assez tôt, fin novembre, début décembre." Quant à la durée des séjours la semaine de Noël, elle remarque également que les personnes ne restent pas très longtemps. "Certains sont venus sur trois nuits, mais d’autres ne sont venus qu’une nuit le 24 car ils avaient un repas en famille dans les alentours ou bien pour faire une étape avant de rentrer chez eux."
Une année compliquée pour les restaurateurs
Mais si les hôteliers semblent agréablement surpris par le taux de réservations, cela ne semble pas se répercuter du côté des restaurateurs. "On commence en principe à bien travailler à partir de la deuxième semaine des vacances, car les gens sont plutôt en famille à Noël", explique Vanina Russo, propriétaire depuis 2018 du restaurant Grand Sud, situé sur le quai Colbert, sur la rive gauche, au bord du canal du Rhône à Sète. "Nous avons des réservations pour le 31 et le 1er, mais c'est quand même plus calme que les autres années pour le moment. Nous avons eu quelques personnes le 25 mais c'était des gens d'ici, des habitués." Il est 12h30, et les passants ne sont pas très nombreux dans cette rue très fréquentée en période estivale.
Abdessamad Tizani, gérant du restaurant Le quai 19, dresse le même constat. "C'est largement plus calme que les autres années", regrette-t-il. "J'étais fermé le 24 et j'ai ouvert hier mais je n'aurais pas dû, c'était vraiment très calme. Il y a beaucoup de vent, le peu de monde qu'on voit se balade plutôt en bord de mer au soleil." Tout comme Vanina Russo, il estime que ces vacances sont à l'image de l'année 2024, une "année compliquée". "Nous avons eu mauvais temps toute l'année. Même l'été, il n'y a qu'en août qu'il a fait beau. Nous sommes tributaires du temps, c'est une condition sine qua non."
Difficile pour autant de vraiment prévoir si les clients se déplaceront dans les restaurants le soir du 31 ou le 1er. "D'année en année les gens réservent de plus en plus tard. Nous pouvons avoir des réservations à 17h le jour du nouvel an", souligne Vanina Russo. Les touristes se font également rares au sein de l'Office de tourisme. S'ils n'ont pas encore de chiffres de fréquentation pour la première semaine des vacances, les agents estiment que c'est "comme les autres années". "Ce week-end il va y avoir le feu d’artifice, donc on va avoir du monde pour la deuxième semaine. Pour le moment les gens sont encore en famille."