Publié il y a 5 h - Mise à jour le 10.01.2025 - © Boris De La Cruz - 4 min  - vu 391 fois

FAIT DU JOUR Les grandes affaires judiciaires de 2025

Maître Carmelo Vialette défend l'accusé dans une affaire de meurtre sur sa petite amie et maître Marc Roux représente les parties civiles.

- © Boris De la Cruz

Plusieurs procès se profilent en 2025 et frappent déjà à la porte de la cour d'assises ou de la cour criminelle départementale. 

En dehors des nombreux dossiers programmés en 2025, le dossier Pelicot a une place à part. Cet homme a été jugé et condamné en décembre 2024 dans le Vaucluse pour avoir drogué, puis fait violer son épouse, par une cinquantaine d’hommes. Le verdict est tombé à Avignon et 17 accusés se retrouveront en appel devant cour d'assises du Gard. L’audience devrait débuter vers la mi-septembre 2025 et pourrait s’étaler sur deux mois. Mais si elle est l'affaire la plus médiatique d'autres procès sont attendus...

Maître Rémy Nougier représente la famille d'un homme frappé à mort à coups de batte de baseball. • © Boris De la Cruz

Un vieux dossier

Le début de cette série de braquages commence il y a 21 ans, précisément le 24 décembre 2003. Des braquages ou de tentatives qui se déroulent autour de commerces et plus particulièrement de bars-tabacs dans notre département. Un homme a été condamné devant la cour d’Assises du Gard pour ces faits, il a été à nouveau condamné en appel dans le Vaucluse, mais le jugement a été cassé par la Cour de cassation. Un autre procès s’est tenu dans l’Ardèche et finalement un acquittement a été prononcé... Si le complice est totalement innocenté, son comparse a longtemps été introuvable... Il a été arrêté plus de 20 ans après les faits en Espagne. Revenu en France, il est actuellement incarcéré et sera donc jugé les 21 et 22 janvier devant la cour d’Assises du Gard pour ces nombreux vols à main armé. Une audience qui est fixée 21 ans après les faits.

Tirs devant la discothèque

Le samedi 1er octobre 2022, des habitants dans le secteur de la gare de Nîmes et du boulevard Sergent Triaire entendent des détonations et appellent la police. Un individu alcoolisé vient de tirer sur un homme qui sortait de la discothèque Eden. Le blessé est touché à l’aine, mais son pronostic vital n’a jamais été engagé. L’auteur arrêté immédiatement a été placé en cellule de dégrisement, puis en garde à vue, et enfin mis en examen pour tentative de meurtre dans ce dossier. Il sera jugé le 27 janvier.

Il tue le compagnon de sa mère

On enchaine lors de cette première session d’assises de l’année, avec du 29 au 31 janvier, un dossier de « meurtre » survenu dans une petite rue tranquille de la commune de Rodilhan. Le 18 novembre 2017, la gendarmerie arrive dans un appartement et découvre le corps de Francis. Rapidement le conflit « familial » est évoqué. La veille au soir, cet homme et sa compagne du moment Françoise se sont disputés. Elle aurait reçu « quatre ou cinq gifles ». Cette quinquagénaire raconte aux enquêteurs qu’elle aurait été, dans le passé récent, plusieurs fois violentée par son compagnon et que, le soir des faits, elle a appelé son fils Clément qui était occupé dans une soirée. Elle aurait révélé à son fils qu’elle avait été une nouvelle fois victime de violences de la part de son compagnon.

Son fils Clément, aujourd’hui âgé de 30 ans, est interpellé et placé en garde à vue. Il a pris sa batte de baseball et il est parti avoir des explications avec le compagnon de sa mère. Ce dernier dort et il lui inflige, alors qu'il est dans son lit, trois ou quatre coups avec cette arme, des coups mortels. C’est la mère de famille qui retrouve son compagnon sans vie le lendemain et qui alerte les forces de l’ordre. Clément a été libéré sous contrôle judiciaire au bout d’un an, il est libre depuis plus de 6 ans. Il est accusé de meurtre, tandis que la maman est poursuivie pour non-assistance à personne en danger. Un dossier criminel qui sera filmé intégralement par TF1 dans le cadre d'un futur reportage 

Viol conjugal

La cour criminelle départementale aura ensuite au mois de février sur sa table de travail un viol conjugal dans des conditions particulières. Une femme sort de psychiatrie où elle a été hospitalisée pendant plusieurs jours après des difficultés psychiques. Son mari vient la chercher et veut immédiatement avoir des relations sexuelles avec son épouse. Une femme qui finira par déposer plainte pour viol contre son mari. Les faits se sont déroulés dans la région d’Alès.

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Meurtre et viol avec actes de torture

En mars, du 17 au 21, la cour d'assises examinera un dossier de meurtre aux portes d’une discothèque du boulevard Gambetta à Nîmes. Un agent de sécurité est accusé d’avoir tué un client. Immédiatement après ce procès d’assises, du 27 au 29 mars, c’est un délicat dossier de viols avec des actes de tortures et de barbarie qui sera évoqué devant les jurés gardois. Une affaire survenue dans la région d’Alès, avec plusieurs accusés dont une jeune femme mineure au moment des faits.

Un médecin accusé de viols sur des patientes

Il y a trois victimes qui racontent les dérives d’un spécialiste en rhumatologie. Ce dernier est renvoyé devant la juridiction criminelle du 26 au 30 mai pour des viols sur des patientes. Lui réfute depuis le début les accusations, il évoque des gestes médicaux. Les victimes dénoncent elles de véritables abus sexuels pour « des pratiques et techniques atypiques » selon l’enquête. Le mis en examen réfute les faits depuis le début, il n’exerce plus et a fait valoir ses droits à la retraite.

Il tue sa nouvelle compagne rencontrée sur Internet

Du 23 au 25 juin prochain, c’est le meurtre en Suisse d’une jeune femme qui sera jugé aux assises du Gard. Dans un appartement à proximité du lac Léman un habitant gardois qui avait été condamné quelques mois avant pour des violences conjugales au tribunal correctionnel de Nîmes va faire parler de lui en Suisse. La jeune Sarah avait rencontré le gardois par les réseaux sociaux et le « couple » ne se connaissait que depuis quelques semaines, c’était la troisième fois qu’ils se rencontraient « physiquement ». Une victime qui sera retrouvée morte dans son appartement. La thèse d’un crime a rapidement pris du crédit. D’autant que Guillaume, qui était avec la victime la veille au soir, a disparu rapidement sans laisser de trace pour revenir en France. Interpellé quelques jours plus tard près de Nancy où il était allé voir son fils, il a d’abord nié avant de reconnaitre partiellement les faits. Il est défendu par Maître Carmelo Vialette. Une partie de la famille de la victime est représentée par Maître Marc Roux.

© Boris De La Cruz

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