NÎMES Terrorisme : Deux mères de famille interpellées
L’information a filtré hier : la police judiciaire d’Avignon a interpellé il y a quinze jours deux femmes à Nîmes. Il y avait notamment une mère de famille d’une trentaine d’années qui n’est autre que la sœur d’un homme arrêté en novembre à Nîmes et mis en examen depuis pour « apologie du terrorisme » et « association de malfaiteur en vue de commettre le délit d’apologie ». Un homme chez qui il avait été trouvé, lors de cette perquisition administrative ordonnée par le préfet du Gard au lendemain des attentats de Paris, 67 drapeaux présentés comme ceux d’une organisation terroriste « Al Nosra », la branche syrienne d’Al Qaïda.
Au lendemain de son arrestation, l’homme avait été placé sous contrôle judiciaire car le juge des libertés de la détention (JLD) avait estimé que les drapeaux litigieux n’étaient pas ceux d’une organisation terroriste. La Cour d’Appel de Nîmes avait infirmé la décision du JLD mais l’individu fiché S, en a profité entre temps pour prendre la fuite. Il fait depuis l’objet d’un mandat d’arrêt. C’est dans le cadre de cette enquête et des recherches pour le retrouver que les policiers de la PJ d’Avignon ont interpellé sa sœur il y a quinzaine de jours. Une perquisition a eu lieu à son domicile pour savoir si elle avait aujourd’hui encore des attaches avec son frère. Placée en garde à vue pendant 24h, elle a été relâchée sans qu’aucune charge ne pèse contre elle. Les policiers ont saisi son ordinateur. La deuxième femme a été mise hors de cause.
L’homme visé par le mandat d’arrêt est lui introuvable. Les policiers ont mis à jour de nombreux contacts du « fuyard » avec d’autres personnes dans de nombreuses régions de France dans le viseur des services du renseignement.
Boris De La Cruz