Publié il y a 8 ans - Mise à jour le 30.10.2016 - tony-duret - 2 min  - vu 1658 fois

AU PALAIS Règlement de comptes entre les jeunes du Chemin-Bas et du quartier Sabatot

Palais de justice de Nîmes. DR

Le 4 décembre 2013, un homme est agressé dans le quartier du Chemin-Bas-d’Avignon à Nîmes par une bande du quartier Sabatot de Saint-Gilles. Des amis de la victime estiment que l’affaire ne peut pas en rester là et décident de se venger le jour même en se rendant à Saint-Gilles.

En début d’après-midi, ce 4 décembre 2013, Ichem, un agent municipal de la ville de Saint-Gilles, est tranquillement installé en terrasse d’un café de sa commune. Soudain, il voit sortir d’une voiture quatre hommes cagoulés et armés de bâtons, de battes de baseball et, pour l’un, d’un arrache carotte ! Le groupe avance et l’un des quatre hommes lance en regardant Ichem :

  • C’est lui !

L’agent municipal, qui n’a pourtant rien à se reprocher, comprend que les visiteurs ne lui veulent pas du bien et prend la fuite en courant, direction le commissariat. Les quatre hommes du Chemin-Bas le poursuivent. A hauteur du poste de police, Ichem tape à la porte mais personne n’ouvre. Ses poursuivants lui tombent dessus et le rouent de coups de poing et de pied. Alertés par des témoins de la scène, les policiers arrivent et interpelleront l’un des quatre agresseurs, Karim. Ils retrouveront aussi l’arrache carotte qui permettra de prélever l’ADN de Nadir. Ces deux jeunes d’une vingtaine d’années étaient jugés cette semaine devant le tribunal correctionnel de Nîmes mais Karim a préféré ne pas faire le déplacement. Nadir est donc seul dans le box et il nie les faits :

  • J’y suis pour rien dans cette histoire. Je ne suis même pas du Chemin-Bas. Je suis du Mas de Mingue. Je ne connais personne.
  • Alors, par hasard, quelqu’un a pris votre ADN pour le mettre à l’endroit où la victime a été frappée, s’étonne le président Jean-Pierre Bandiera.
  • Non mais j’ai travaillé dans une entreprise de nettoyage. J’ai débarrassé plein de bâtiments un peu partout en Languedoc-Roussillon. C’est peut-être pour ça qu’on a retrouvé mon ADN mais Monsieur le juge, si c’était moi, j’aurai avoué. J’ai toujours avoué, indique Nadir qui compte 9 condamnations sur son casier judiciaire.

Estimant que la seule présence de l’ADN ne pouvait pas suffire à le condamner, le tribunal a relaxé Nadir au bénéfice du doute. Karim, en revanche, arrêté sur les lieux, a été condamné à 9 mois de prison et il devra verser 3 000€ au pauvre Ichem qui, on l’a appris à l’audience, a été confondu par les agresseurs du Chemin-Bas avec son cousin.

Tony Duret

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