Il y a des silences parfois assourdissants. Ce mardi, suite à la condamnation de Marine Le Pen pour détournement de fonds dans l’affaire des assistants parlementaires du RN, Objectif Gard a recueilli les réactions des politiques locaux. Une démarche habituelle de la rédaction qui, lors d'événements nationaux importants, sonde les représentants du territoire. Ce mardi, en début d’après-midi donc, alors que le délibéré vient de tomber, les réactions sont nombreuses. À Gauche évidemment. Majoritairement pour se féliciter da la décision de justice. Mais aussi du côté du RN pour la condamner. Et Les Républicains (LR) dans tout ça ? Silence radio… Pas un mot de la part du président de la fédération des LR du Gard, Richard Tibérino, ni du président de Nîmes métropole et candidat aux municipales, Franck Proust. On les a connus plus loquaces… À l’approche des prochaines élections, veulent-ils cajoler les électeurs du RN, très nombreux dans le Gard ? Ces mêmes électeurs qui, lors des dernières Législatives, ont élu six députés d’extrême-droite. Ah si, le sénateur Laurent Burgoa a fait du Raymond Devos : il a parlé pour ne rien dire. « Comme pour toutes les décisions judiciaires, je ne la commenterai pas. Je souhaite respecter la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. » On est bien avancé ! Peut-être aussi que Burgoa, Proust et Tibérino ne sont pas les mieux placés pour commenter les décisions de justice quand on connaît le parcours judiciaire de leur ancien leader et président, Nicolas Sarkozy. À l’échelle nationale, Laurent Wauquiez, en campagne pour la présidence des LR, s'est un peu plus mouillé que les élus gardois, estimant qu’il n’est « pas sain qu’une élue soit interdite de se présenter à une élection ». Si certains élus restent silencieux par tactique électorale, d’autres le seraient-ils parce qu’ils sont sur la même ligne que le Rassemblement national ? Finalement, le silence en dit parfois plus long que les mots.