NÎMES Sarkozy achève et rigidifie sa campagne
Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite et du centre en vue de la Présidentielle 2017, était en meeting au Parnasse devant plus de 3000 militants.
Au Parc des Expositions avait lieu un loto mais c'est bien au Parnasse que plusieurs milliers de militants de Nicolas Sarkozy pensaient tomber sur le bon numéro. Leur candidat à la primaire de la droite et du centre terminait sa longue traversée de la France à Nîmes et achevait par un grand meeting son offensive campagne.
En présence du barnum médiatique national, de nombreux élus tels Renaud Muselier, Eric Ciotti, Brice Hortefeux, Luc Chatel... étaient présents mais c'est Franck Proust, 1er adjoint exécutant les fonctions de maire de Nîmes et député européen, qui lançait les débats et laissait la place au souvenir.
Public réactif voire épidermique. A la moindre évocation de François Hollande ou de Christiane Taubira, c'est un déferlement de hués qui s'abat sur le Parnasse. Avant de réaffirmer à sa manière l'histoire et les valeurs de la droite et du centre, Franck Proust faisait se lever le sénateur-maire Jean-Paul Fournier, présent au premier rang de l'assemblée.
Une belle surprise qui a suscité une sacrée et émouvante ovation. "Je voulais te dire combien nous t'aimons et combien tu nous manques" affirmait Franck Proust en confirmant le retour du patron aux manettes de la ville de Nîmes en janvier prochain.
Avant de faire monter Nicolas Sarkozy sur scène, l'élu nîmois a tenu a rassurer son poulain de président... "Nicolas, tu es ici chez toi. En 2006, tu as lancé la campagne pour la Présidentielle de 2007 à Nîmes. En 2009, le meeting pour les Européennes et en 2014, celui pour la présidence du Parti". Que des victoires. Le Parnasse inspire-t-il les muses présidentielles?
Une fois le lion sorti de sa cage, l'agneau montre le bout de son nez et attendrit l'assemblée avec des mots justes et ressentis. "Jean-Paul, je tenais à te dire mon, non, notre affection pour toi, tu nous as fait peur et je n'aurais pas aimé venir sans te voir au premier rang" débutait le candidat Sarko.
Sécurité, fiscalité, immigration, identité... Une petite phrase magique par-ci, une bonne formule par-là et le public s'emballe autour des propos peu anodins qui révèlent l'envie du candidat, "Je ne toucherai pas les impôts et je le dis à François Fillon, je ne veux pas d'augmentation de la TVA", "Si nous ratons le rendez-vous de 2017, je crains le pire pour l'avenir de notre pays".
Et de poursuivre dans la même veine. "Je serai le Président qui rétablira l'autorité de la République. Il faut protéger nos frontières. Je rétablirai le contrôle à toutes nos frontières dès le 7 mai. Je suis candidat pour que la France vous protège".
Enfin, celui qui se dit "candidat dans cette primaire pour que la France se fasse respecter, qu’elle se protège, qu’elle fasse valoir ses intérêts et réussisse dans ce monde nouveau impitoyable" peut aussi dire "J'ai la France en moi, c'est mon pays, c'est ma nature, c'est mon identité, c'est mon histoire, c'est l'amour de ma vie! La France mérite qu'on lui donne tout. Merci de votre soutien. Dimanche, je compte sur vous".