« Hifi est une première mondiale ! », affirme le professeur Pascal Rischmann, ancien président de l’AFU (Association française d’urologie) et de l’Académie nationale de chirurgie, ainsi que coordinateur de l’étude. Pendant sept ans, 3 873 patients ont été suivis, pendant 30 mois et par 80 urologues répartis dans 46 centres. Ces patients, atteints d’un cancer de la prostate, ont été traités par ultrasons. 

L’idée est de traiter une zone spécifique identifiée par l’IRM. Cette fois, le bistouri est remplacé par les ultrasons, qui détruisent tous les tissus affectés. Les résultats sont prometteurs avec un taux de survie en progression à trois ans, comparable à celui de la prostatectomie. Le taux de complication serait également plus faible, confirmant sa sécurité en tant que traitement non invasif. Cette méthode limite aussi les effets secondaires, en préservant l’érection et les fonctions urinaires. 

La prise en charge par l’Assurance maladie a été conditionnée par la réalisation de cette étude. « Hifi nous offre des enseignements précieux qui aideront à personnaliser la prise en charge des patients », poursuit le professeur Rischmann. « Cette étude est l'une des toutes premières à avoir été conduite dans le cadre du forfait innovation et témoigne d’une collaboration exemplaire entre tous les acteurs mobilisés, publics et privés », commente pour sa part Frédéric Rimattei, directeur général du CHU de Nîmes. Au total, le coût de l’étude avoisine les 22 millions d'euros. Elle a été conduite par l'Association française d'urologie et le CHU de Nîmes. Ce dernier jouant un rôle central dans la gestion de l’étude et l’analyse des données.