DIMANCHE MUNICIPALES À Saint-Dionisy, qui pour succéder à Michel Gabach ?
En mars, les municipales mettront un peu d'ambiance dans ce paisible village de la Vaunage. Trois candidats s’affrontent pour remplacer le maire sortant, dont deux adhérents Les Républicains.
« Saint-Dio », charmante localité au bord de la départementale 40. Le millier d’âmes qui y vit fuit l’agitation nîmoise, mais le paisible village risque pourtant d'être secoué en raison de la campagne municipale qui s'annonce. Après deux mandats, l’écologiste Michel Gabach, 73 ans, raccroche son écharpe. Le sortant n’a désigné aucun dauphin et ne souhaite pas non plus soutenir l’un des trois candidats à sa succession : Jean-Christophe Grégoire, Éline Bouzanquet-Liron et Thierry Combel.
Aucun successeur désigné
Élu dans la majorité, Jean-Christophe Grégoire a voulu repartir. Il est d’ailleurs le premier à avoir monté une liste et organisé des réunions publiques. À 64 ans, le conseiller municipal en pré-retraite dit avoir « beaucoup appris aux côtés de Michel Gabach » ces six dernières années. « Beaucoup de choses ont été faites », affirme-t-il, évoquant « la création de la médiathèque, du parking et le gros projet agricole de 7,5 hectares qui n’est pas encore terminé. »
S’il s’inscrit dans la continuité, Jean-Christophe Gregoire insiste aussi sur son équipe renouvelée. C’est d’ailleurs l’une des particularités à Saint-Dionisy. Des trois putatifs, aucun ne se présente en véritable opposant à Michel Gabach. L’autre particularité des municipales saint-dionizyennes, c’est la présence de deux candidats adhérents au parti Les Républicains : Éline Bouzanquet-Liron et Thierry Combel.
Conseillère municipale à Nîmes depuis 2008, Éline Bouzanquet-Liron - qui réside à Saint-Dionisy - veut voler de ses propres ailes : « j’ai beaucoup appris pendant 12 ans à la ville de Nîmes. Je me suis aussi présentée aux départementales en 2011. J'ai été suppléante d’Étienne Mourrut aux législatives de 2012… Aujourd’hui le moment est venu. » La directrice d'une école de coiffure à Nîmes revendique ses origines : « je suis née à Calvisson. Je suis une fille de la terre, j’ai encore des vignes. J’aime profondément la Vaunage et d'ailleurs, mes ancêtres ont été maires de Caveirac. »
Un temps, une alliance a été envisagée avec Jean-Christophe Grégoire. La tentative se sera révélée infructueuse. « On ne veut pas de la guéguerre entre le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier et le président de Nîmes métropole, Yvan lachaud. Éline sera adoubée par ses pairs, notamment Les Républicains. Nous, on ne veut pas s’inscrire dans ce schéma-là », justifie le conseiller municipal.
Deux Républicains dans la course
Autre alliance avortée, celle avec Thierry Combel, lui-aussi adhérent Les Républicains. Responsable du Mouvement pour la ruralité (ex-CPNT, Chasse, pêche, nature et traditions), le quadragénaire veut tenter sa chance. Éducateur de l’équipe de foot du village, il s’est impliqué dans le milieu associatif local. S’il ne s’oppose pas frontalement à Michel Gabach, le candidat déplore sa gestion paternaliste : « on peut être un bon père mais ne pas aller au-delà de ce que l’on peut faire. Il faut un petit coup de jeune au village.»
Les trois candidats semblent déterminés à aller jusqu’au bout. Aux Saint-Dionizyens de les départager les 15 et 22 mars.
Coralie Mollaret