LE 7H50 de Franck Proust : "C'est faux de dire que Thierry Marx s'implante à Nîmes"
Face à l’opposition du maire de Nîmes d’accueillir l’école « Cuisine mode d’emploi(s)» au Square de la Couronne, le président de Nîmes métropole a décidé de retirer la délibération lors du dernier Conseil communautaire. Franck Proust, premier adjoint de Jean-Paul Fournier explique la position de la Ville et revient sur la polémique.
Objectif Gard : Pourquoi la Ville s'oppose-t-elle à cette installation ?
Franck Proust : D'abord, pour faire taire toute polémique, je voudrais dire que la Ville n'est pas opposée à l'installation de cette école, bien au contraire. Si cette délibération était passée, elle constituait une première à savoir l'implantation d'une activité contre l'avis d'un maire. Vice-président à l'économie de Nîmes métropole pendant des années, jamais je n'aurais imposé à un maire de l'agglomération l'implantation d'une entreprise contre sa volonté. Le maire a encore le droit de donner son avis sur l'occupation du domaine public.
Au risque de passer à côté de l'opportunité de voir Thierry Marx implanter son école à Nîmes ?
Mais c'est faux de dire que Thierry Marx s'implante à Nîmes. Le chef étoilé viendra peut-être le jour de l'inauguration, c'est tout. En ce qui concerne le lieu d'implantation de cette école, nous y sommes opposés car notre volonté est de dynamiser le centre-ville. Cette établissement d'insertion dont le projet est de s'installer en bas de l'un des plus beaux immeubles de Nîmes est une erreur. D'autant qu'il sera ouvert au public deux jours par mois seulement. Nous devons rechercher une opportunité commerciale qui dynamise le secteur. Moi, je travaille pour l'intérêt général et celui des Nîmois.
On a un peu l'impression tout de même que votre volonté est simplement de s'opposer aux initiatives de Nîmes métropole...
Absolument pas, sinon, je n'aurais pas proposé une table ronde pour évoquer l'avenir de ce projet. Encore une fois, j'insiste, nous ne sommes pas d'accord sur le lieu d'implantation choisi. Il nous semble par ailleurs important de prendre en compte la vision de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard qui propose notamment d'accueillir l'école au CFA de Marguerittes, lieu de formation dédié à l'apprentissage de la restauration. Nous ne sommes pas fermés non plus à une intégration au sein de l'EERIE ou encore au marché gare. Et, pourquoi pas, au Lycée Voltaire.
Sur ce sujet et celui du Cadereau d'Alès samedi dernier, ne prenez-vous pas le risque, à force, de victimiser votre principal adversaire Yvan Lachaud ?
Cela fait 30 ans que je me bats pour Nîmes. Si à chaque fois que l'on dit la vérité, on a tort, cela va être difficile d'améliorer les choix pour la Ville et l'Agglo. Mon seul but, c'est l'intérêt général, je vous le répète. La guerre d'hommes ne m'intéresse pas. Je suis pour le débat constructif sans a priori. Mais soyons réalistes, sur ce projet d'implantation, la CCI Gard est contre, les riverains, les commerçants implantés aux abords du lieu sont réservés. On ne peut pas rester les bras croisés et laisser faire.
Propos recueillis par Abdel Samari