Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 01.12.2019 - abdel-samari - 6 min  - vu 2377 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Ça commençait à faire longuet ! L’annonce du choix de la délégation de service public (DSP) pour l’organisation des spectacles taurins à Nîmes est enfin actée et c’est l’empereur Simon Casas qui l’emporte. Encore une fois. En lice face à lui, un duo saint-gillois composé d’un ganadero et d’un ancien maestro (Pierre-Henry Callet et Julien Miletto) et un Arlésien qui a récemment enlevé son habit de lumière pour revêtir pleinement le costume d’organisateur de spectacles taurins, Juan Bautista (Jalabert), qui vient d’être renouvelé à la tête des arènes arlésiennes. Simon Casas a-t-il confectionné le meilleur des trois dossiers ? En tout cas il a été choisi par la mairie après de longues tergiversations. Depuis trois décades il a fait de Nîmes ce qu’elle est. Nîmes brille et reste la locomotive française de la tauromachie en grande partie grâce à lui. Ici, la crise se ressent, bien sûr, mais elle est moins visible qu’ailleurs. Casas a fait le job et le fera encore pendant cinq ans avant de baisser définitivement le rideau sur sa carrière. Tantôt reine des arènes, tantôt risée des puristes, la plaza de Nîmes a sa place à tenir. Casas gère les arènes de Madrid et bien d’autres. Mais fera-t-il encore le job à Nîmes ? Songe-t-il encore à sa ville ? Bien sûr et il serait désolant de penser le contraire… Qu’on l’adore ou qu’on l’abhorre, il est celui qui marque les esprits. À Nîmes, les toros commencent à retrouver de leur superbe (même si le faux naturel revient parfois au galop), leurs cornes et leurs poids en prime. Mais il reste encore bien des efforts à faire. À Nîmes, toutes les stars viennent toréer mais nous n’avons pas revu la plus célèbre d’entre elles depuis 2012. À Nîmes quoi qu’on en pense, la tarification des places n’est pas plus onéreuse qu’ailleurs mais ceux qui vont aux arènes vont voir un spectacle vivant et ont tendance à l’oublier ! Tout se paie et se paie cher, aujourd’hui bien plus qu’hier. Pourrait-on imaginer un bombo comme à Madrid mais à la sauce nîmoise pour épicer les courses ? Un tirage au sort permettrait aux meilleurs toreros d’affronter (ou pas selon la chance qu’ils auront) les élevages les plus durs. Nous verrons mais l’idée qui paraissait saugrenue a fait ses preuves dans le temps madrilène. Les conditions de ce nouvel appel d’offres nîmois étaient telles qu’un second tour a dû faire renaître de ses cendres le candidat que l’on croyait en fin de course. Oui, nous aurions préféré une enveloppe commune (Casas-Jalabert) qui aurait débouché vers une sorte de passation de témoin, de transmission intergénérationnelle mais l’un a dû se montrer plus gourmand que l’autre dans ses demandes. Nous voilà une nouvelle fois divisés quand nous devons être unis. Espérons que les esprits s’apaisent et que l’hiver face redescendre la sève de la rancœur. Des recours ? Oui, il y en aura certainement, et alors ? N’est-ce pas là le signe de la démocratie ? Le symbole de la transparence ? Les toros et la politique ne font jamais bon ménage, les DSP ne dérogent pas à la règle… Bienvenue sur la planète des toros !

Jérémy Rosier joue Tebib... Engagé depuis six ans aux côtés du député européen Franck Proust, le Républicain Jérémy Rosier a quitté ses fonctions en avril dernier. Aujourd'hui à la tête de la communication du CHU de Nîmes, le Nîmois appartient désormais au cercle rapproché de David Tebib, le candidat imminent à la ville de Nîmes. Il devrait occuper des fonctions importantes durant la campagne et si d'aventure le patron de l'USAM remportait les municipales en mars prochain, Jérémy Rosier pourrait occuper une place centrale dans l'équipe.

...Éric Giraudier pas vraiment. Le président de la CCI Gard a déjà prévenu. En cas de campagne municipale, David Tebib, à la tête du BIC Innov'up devra rendre son tablier. C'est effectivement prévu dans les statuts et le chef d'entreprise nîmois n'y voit aucun inconvénient. Sauf peut-être la direction adjointe de l'incubateur de projets et d'entreprises innovantes qui, depuis la prise de fonction de David Tebib, a le sentiment que la structure a bénéficié d'un sacré coup de fouet. Mais que les équipes se rassurent, la mise en disponibilité de la présidence du BIC Innov'up ne pourrait durer que quelques semaines...

Richard Tiberino écarté de la police municipale ? Il y a tout juste une semaine, Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, aurait signifié au chef de la police municipale depuis 2001 que l'aventure allait bientôt prendre fin. En effet, pour le prochain mandat, renouvellement oblige, le premier édile veut changer les équipes. Il a donc proposé à Richard Tiberino de prendre en charge une autre délégation mais pas la police. Pas sûr que le shérif de Nîmes soit pleinement d'accord avec la décision de son maître. Il n'aura pas vraiment le choix... Sauf à changer de camp. Mais Richard osera-t-il ?

Pommier et le RN : exclusion en vue. Corine Martin, conduira la liste Rassemblons Bagnols, une formation d'union des Droites locales, sur laquelle figure le Rassemblement national. On y trouve le fonctionnaire de police de la ville de Nîmes, Alain Pommier, jusque-là membre des Républicains. Plus pour très longtemps. Selon nos informations, une procédure d'exclusion est en cours à la demande de Franck Proust, le premier adjoint de Fournier qui, comme son maire, a toujours dressé une digue entre l'extrême-Droite et la Droite républicaine et affiché une position très claire : "Aucun accord de près ou de loin avec le Rassemblement national." La direction nationale des Républicains vient de donner son accord sur la procédure. Alain Pommier va donc être prochainement entendu par son futur ex-parti. Et une décision devrait rapidement tomber.

Vincent Bouget isolé ? On le sait, Daniel Richard, candidat des Verts pour les municipales à Nîmes en mars prochain ne veut pas entendre parler des communistes. Alors que tout le monde imaginait que ce dernier partirait isolé de l’union de la Gauche qui se dessinait entre le Parti socialiste et le Parti communiste, un coup de théâtre s’est produit ces derniers jours. Jérôme Puech, le candidat socialiste, Jean-Paul Boré, un des porte-parole du collectif citoyen nîmois TPNA, et même Nicolas Cadène, rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité, qui a rencontré Daniel Richard il y a peu, négocient ensemble pour une possible union. Dans cette configuration, ce sont donc les communistes et le premier d’entre-eux à Nîmes, Vincent Bouget, qui sortirait lésé. Et même l’influent Denis Bouad ne pourrait pas faire grand chose. Ayant le sentiment d’être snobé par le 5e étage du Département depuis le début de sa course de fond entamé il y a deux ans, Jérôme Puech pourrait faire comme bon lui semble et mettre à mal l’alliance PS-PC qui existe au conseil départemental depuis de nombreuses années.

Terra Luna-Zimmermann grands vainqueurs. C'est tombé depuis quelques jours : le marché de la communication de Nîmes métropole pour la partie imprimerie a été attribué à la société Zimmermann située à Villeneuve Loubet (06). En ce qui concerne le lot concernant la sérigraphie, ce sont nos amis de Terra Luna qui se sont vus attribuer ce marché. Ceci explique peut-être pourquoi nos informations de la semaine dernière annonçant un rapprochement imminent entre Olivier Jalaguier, patron de la société de communication, et Yvan Lachaud, candidat à la ville de Nîmes, a mis beaucoup de monde dans l'embarras. Au point d'annuler la communication de cette union prévue cette semaine... Que tout le monde se rassure, si les deux protagonistes se rapprochent en vue des municipales de mars prochain, c'est uniquement et simplement par conviction politique et l'envie irrésistible de changer Nîmes. Ça fait même bizarre en l'écrivant quand on se rappelle qu'il s'agit de personnes en responsabilité et à la communication de la Ville depuis 20 ans.

Nîmes veut faire comme le Département ! L’an dernier, le conseil départemental du Gard a revu sa carte scolaire dans un souci de mixité sociale. Avec la fermeture du collège Diderot, la collectivité a dispatché les élèves dans des établissements dits plus favorisés (Jean-Rostand, Révolution...). Un travail mené en commun avec la ville de Nîmes qui, visiblement, veut poursuivre la démarche pour ses écoles. Le projet devrait être mis sur la table en 2020. Très certainement après les municipales, histoire de ne pas attiser les passions électorales…

La Rédaction

Abdel Samari

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