LE 7H50 de Catherine Roux-Daufès : "Mon arrivée à l'Assemblée nationale permettra au groupe LREM de retrouver sa majorité absolue"
Après l'installation du prochain conseil municipal de Sauve, Olivier Gaillard, deviendra le maire de la commune et quittera ses fonctions de député ; loi sur le non cumul des mandats oblige. C'est sa suppléante, l'Alésienne Catherine Roux-Daufès, qui deviendra à la fin du mois de juin au plus tard, la députée de la cinquième circonscription du Gard. Elle est l'invitée du 7h50.
Objectif Gard : Dans quel état d'esprit êtes-vous à quelques jours de faire votre entrée à l'Assemblée nationale ?
Catherine Roux-Daufès : Je suis impatiente même si je vais quitter mon poste d'adjointe du proviseur du lycée dans lequel je travaille et que cela va changer mon organisation familiale en étant absente dans la semaine. J'ai un sentiment de fierté, d'honneur qui me traverse. Après, cette arrivée coïncide avec une crise majeure dans notre pays liée au coronavirus. Les enjeux sont importants et j'espère pouvoir servir mon pays au mieux.
Depuis quelques jours, la presse nationale évoque la perte de majorité absolue du groupe La République en marche. Grâce à vous, ce ne sera peut-être pas le cas...
Effectivement, je rejoindrais le groupe LREM à l'Assemblée nationale. Aujourd'hui, ils sont 288, la majorité absolue étant à 289, mon arrivée devrait permettre de retrouver la situation qui existait jusque là.
Parlons des dossiers que vous souhaitez défendre en tant que parlementaire. Quel est celui qui vous tient le plus à coeur ?
L'Éducation nationale spontanément car je vous rappelle que je suis proviseur-adjoint au lycée Jacques-Prévert de Saint-Christol-lès-Alès et que forcément, ce sont des sujets qui me tiennent à coeur. Je pense avoir les compétences et l'envie d'accompagner les jeunes qui sortent du système scolaire sans diplôme et sans formation. Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale s'est mobilisé sur ce sujet comme sur la réforme du Bac et je pense que c'est une bonne chose. Il faut absolument que l'on prépare mieux les lycéens aux enseignements supérieurs. D'autant plus quand on sait que 60% des jeunes échouent ou doublent leur première année post-Bbac. C'est pour moi une priorité. Après, je ne ferme la porte à aucun autre dossier. Tout peut m'intéresser.
Vous êtes aussi issu d'un territoire plus rural. Durant la crise sanitaire, la fracture numérique s'est aussi faite ressentir...
Effectivement, c'est d'ailleurs l'exemple le plus flagrant des inégalités en matière de cours à distance. En tant qu'élue - mais comme Olivier Gaillard a pu le faire avant moi -, il faut absolument travailler avec les opérateurs pour éviter au maximum la perpétuité des zones blanches dans les territoires ruraux.
Comment jugez-vous l'action du président de la République et du Gouvernement durant cette crise sanitaire ?
Ils ont fait tout ce qu'il était possible de faire. Tout n'a pas été parfait bien sûr mais personne ne peut dire qu'il avait l'expérience d'une telle crise. On traite le Gouvernement d'amateurisme, j'aimerais bien savoir qui avait l'expérience et le vécu face à une pandémie comme celle-là. Reconnaissons que sur le volet social, la majorité a été au rendez-vous et a joué pleinement son rôle. Regardez le dispositif de chômage partiel... Il a permis d'être un rempart à l'effondrement de l'économie. C'est un très bon dispositif et j'applaudis des deux mains cette mesure.
Durant la crise, il a quand même eu quelques manquements. Un seul exemple : la pénurie des masques. Quel est votre point de vue ?
Je peux difficilement vous répondre car beaucoup ont surtout profité de cela pour polémiquer. Ce qui est sûr c'est que la priorité a été donnée aux personnels hospitaliers qui ont pu en bénéficier alors qu'ils étaient en première ligne.
Propos recueillis par Abdel Samari