MUNICIPALES Le maire de Vallabrègues visé par une plainte du candidat RN
Au lendemain du premier tour des élections municipales remporté par le maire sortant de Vallabrègues, Jean-Marie Gilles, (62,53% des suffrages exprimés), le Rassemblement national déclenchait une procédure au tribunal administratif. S'y ajoute aujourd'hui un dépôt de plainte à l'encontre du maire.
Le dimanche 15 mars, alors que se déroulait le premier tour des élections municipales, en course pour décrocher la mairie de Vallabrègues, l'extrême-Droite contestait la validité des bulletins de vote du maire-candidat lui reprochant d'avoir omis de préciser la nationalité belge d’une de ses colistières, la seizième sur la liste. Dès le lendemain, un recours était déposé au tribunal administratif. S'ensuit aujourd'hui une procédure au pénal lancée par le candidat RN, Jean-Pierre Fuster, à l'encontre de Jean-Marie Gilles.
"Lorsque nous nous sommes aperçus de cette faute, nous avons fait intervenir la préfecture", raconte le candidat RN qui affirme que "le préfet lui-même a appelé deux fois monsieur Jean-Marie Gilles pour lui dire qu'il fallait annuler tous ses bulletins, ce qu'il a refusé de faire". Des propos que l'homme visé ne souhaite pas commenter, se contentant de répondre : "Qui suis-je pour refuser quelque chose au préfet du Gard ?".
Contactés par notre rédaction, les services de la préfecture du Gard expliquent que son bureau des élections a été appelé par le bureau de vote de Vallabrègues et qu'au regard des informations transmises concernant les éléments présents sur le bulletin de vote, « il semblerait qu’il ne soit pas conforme ». Et de rappeler que le président du bureau de vote de Vallabrègues et les personnes présentes sur place sont seuls décisionnaires.
Parce qu'à l'issue du premier tour, le maire-candidat - également président du bureau de vote - n'a pas souhaité déclarer nuls ses bulletins de vote, "une plainte a été déposée au pénal. Non pas sur le recours, mais contre Jean-Marie Gilles puisqu'il était juge et partie. Il a commis une faute électorale sciemment selon l'article L113 du code électoral passible de 15 000 euros d'amende et d'un an de prison. Et comme il était président du bureau de vote, ça double la mise", insiste Jean-Pierre Fuster.
Des accusations qui ne semblent pas troubler la défense du premier édile de Vallabrègues, déjà préparée dans le cadre du recours devant le tribunal administratif. "Dans notre liste, la personne de nationalité belge occupe le rang numéro 16, l'une des places des candidats supplémentaires, puisqu'on a droit à deux candidats supplémentaires depuis cette année. Et il n'y a rien d'écrit sur l'obligation de faire apparaître la nationalité des candidats supplémentaires sur les bulletins de vote. Il n'y a ni fraude, ni tentative de fraude", assure Jean-Marie Gilles.
Au-delà de la mairie de Vallabrègues, l'enjeu de cette élection s'étend à celle de la présidence de la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence qu'elle pourrait impacter. Attendre et voir.
Stéphanie Marin