Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 29.07.2020 - marie-meunier - 3 min  - vu 1761 fois

COLLIAS Désaccords avec la nouvelle municipalité : le festival La Basse cour cherche une nouvelle terre d'accueil

Pour la deuxième année consécutive, le festival La Basse Cour s’est tenu à Collias (Crédit photo : Pierre Rigot)

Depuis 2017, le festival La Basse cour se déroulait en septembre à Collias, sur le site de la carrière sourde, au bord du Gardon. (DR)

Après s'être tenu des années dans l'agglomération nîmoise, le festival La Basse cour a posé ses valises depuis 2017 à Collias. Le 19 septembre devait logiquement avoir lieu la 14e édition. Seulement, entre la signature de la convention et aujourd'hui, la commune a changé de maire... Et le nouvel édile ne souhaite pas que le festival revienne cette année dans les conditions initialement prévues.

La déconvenue est grande pour le collectif de compagnies de cirque, La Basse cour, qui avait préparé une version allégée du festival cette année à cause du Covid. Un partenariat fort s'était noué avec Benoît Garrec, l'ancien maire, et son équipe. Le festival se tenait sur plusieurs jours et alliait spectacles familiaux les après-midis et programmation plus pour les adultes le soir, suivie d'une soirée DJ. Le tout à la carrière sourde, un cadre idyllique juste au bord du Gardon. La mairie fournissait gratuitement le matériel, le terrain, l'aide logistique au collectif. Tout avait été validé pour cette 14e édition par une convention passée en conseil municipal en mars.

Mais l'écharpe du maire recouvre désormais l'épaule de Jonathan Pire. Et lui n'est pas d'accord sur plusieurs points concernant la tenue du festival. Il souhaite donc annuler la convention nouée quelques mois plus tôt avec l'ancienne équipe municipale. Dans un courrier adressé au collectif, il liste ses désaccords : la gratuité des espaces, la mise à disposition du personnel municipal et la participation libre mais obligatoire pour les festivaliers. Parallèlement, il met en doute également les retombées économiques pour le village générées par le festival : "Étant donné qu'ils ont leur propre débit de boissons et leur restauration, je vois mal les personnes repartir dans le centre du village consommer dans les restaurants et chez les commerçants."

Allouer 100% des subventions aux associations colliassoises

Toujours dans son courrier, il ajoute : "Outre ces éléments, dans le contexte de pandémie de covid-19, nous aimerions éviter tant que le virus circule toujours toute manifestation recevant du public." Le nouveau maire souhaite allouer l'intégralité des subventions aux associations colliassoises et reproche aussi la subvention de 3 500 € accordée au collectif : "Cela représente 60% du montant total annuel reversé en subventions pour les associations du village. L'APE (association de parents d'élèves) ne reçoit que 690 €, comment leur expliquer que ce collectif touche autant ? Ce n'est pas cohérent et pas défendable".

Un "faux argument" pour Richard Troisvallets, administrateur du collectif. "Il se base sur un montant que la mairie nous avait adressé exceptionnellement en 2019. On touche 1 000 € de subvention comme c'était notifié dans la convention", assure-t-il.

Même si les organisateurs se retrouvent "le bec dans l'eau", pas question de baisser les bras. Ils sont à la recherche d'une nouvelle terre d'accueil pour leur festival. "On a déjà deux pistes sérieuses, il faut voir si c'est faisable", livre Richard Troisvallets. Le collectif La Basse cour lance donc un appel urgent aux communes du Gard. Il suffit d'un terrain, d'un accès à l'eau et à l'électricité.

Quant à Jonathan Pire, le nouveau maire, il regrette que le collectif n'ait pas répondu à son courrier : "On aurait pu trouver un terrain d'entente mais vu comme c'est parti, cela semble compliqué..." Les membres de La Basse cour disent de leur côté avoir essayé de le rencontrer sans y parvenir.

Marie Meunier

Vous pouvez joindre le collectif La Basse cour au 06 72 27 80 20. 

Marie Meunier

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