NÎMES Cycle de conférences riches à l'Université pour la Semaine des Droits de l'Enfant
Avec l'appui de l'ancienne professeure Catherine Gonzalez, l'Université de Nîmes propose dès ce soir et jusqu'à jeudi prochain, quatre conférences animées par des professionnels du milieu.
Par connaissance, Catherine Gonzalez a été amenée avec son mari à s'investir dans l'association DEI (Défense des Enfants International) qui s'était tout particulièrement impliquée dans l'organisation de la Semaine Gardoise des Droits de l'Enfant et le Forum des Enfants. En 2021, le collectif a été réorganisé et l'année d'après, il a souhaité redonné une envergure supplémentaire en proposant une diversité d'activités et de manifestations pour sensibiliser le grand public à la défense du droit des enfants.
L'Université de Nîmes, partie prenante de cette semaine qui a démarrée ce mercredi 20 novembre, a mis en place quatre tables rondes sur son site Vauban pour traiter ces sujets très concernants, encadrées par de nombreux professionnels et personnes au coeur de ces thèmes.
Jeudi 21 novembre à 18h (Amphi A3) : "Droit à la liberté d'expression"
La CIDE repose sur quatre principes fondamentaux : la non-discrimination, l'intérêt supérieur de l'enfant, le droit de vivre et de se développer et le droit à la participation. Professeur d'Histoire-Géographie au collège Racine d'Alès, Gilles Roumieux viendra apporter son expertise avec plusieurs élèves, et exposera ses projets pédagogiques ayant mené à la réalisation de trois brochures : Touche pas à mon professeur, Touche pas à mon école et Touche pas à la démocratie.
"On veut défendre le droit des enfants avec les enfants", précise Catherine Gonzalez. Aussi, l'ancien rapporteur général de l'Observatoire de la laïcité Nicolas Cadène viendra apporter son regard et son analyse de juriste sur le sens de la démarche, en lien avec l'article 13 de la CIDE sur le droit à la liberté d'expression.
Lundi 25 novembre à 18h (Amphi A3) : "Droit pour les enfants de vivre dans un environnement sain"
La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE) précise que les enfants ont le droit de vivre dans des conditions permettant de se développer dans de bonnes conditions de santé. Différents acteurs du territoire interviendront et apporteront leur expertise et leurs retours d'expérience sur des projets concrets développés sur le territoire gardois. Au travers d'intéractions, d'échanges, cette table ronde apportera des éclairages constructifs sur différents aspects.
On peut noter par exemple, le cadre juridique et les angoisses des jeunes, la santé mentale et l'accompagnement des jeunes en situation de vulnérabilité, la conscientisation et la transmission d'une mémoire environnementale en expliquant les stratégies pour sensibiliser les enfants au développement durable ou encore la réalité du terrain et les initiatives locales.
Mardi 26 novembre à 8h30 (Amphi A1) : "La protection de l'enfant confié : bilan et perspectives"
Patricia Partyka, maître de conférence à l'Université de Nîmes, et Catherine Gonzalez ont identifié ensemble la situation des enfants confiés, déjà à l'aide d'un bilan, mais aussi en évaluant les perspectives en lien avec la loi de février 2022 qui apporte plus de garanties pour le suivi et l'accompagnement de ces enfants.
Dans cette table ronde, les étudiants du Master ECLA d'Unîmes auront leur mot à dire, ayant créé la clinique d'accompagnement des victimes de violences intrafamiliales. "Ils ont travaillé sur la loi Taquet et ont élaboré une exposition sous forme de posters, au moment de la table ronde de lundi soir", explique Catherine Gonzalez. L'encadrement textuel de la protection de l'enfance et le regard des acteurs de la protection de l'enfance verra de nombreux spécialistes comme Virginie Huet (Conseiller à la Cour d'appel de Nîmes) ou encore Patricia Partyka et Claire Poitevin (toutes deux Maîtres de conférénce en droit privé) prendre la parole.
Jeudi 28 novembre à 18h (Amphi A3) : "Les enfants du purgatoire"
Claude Ardid, journaliste de renom, a écrit un livre qui s'intitule "Les enfants du purgatoire", en raison de son travail en lien avec la brigade des moeurs de Marseille. Il a pu y observer les douloureux dossiers autour de l'inceste, la maltraitance d'enfant ou encore la pédopornographie. Environ 1200 affaires sont traitées chaque année par cette brigade. Claude Ardid a passé deux mois en immersion totale avec eux, aux côtés d'hommes et de femmes hors du commun donc la mission est de sauver, souvent le plus vite possible, ces enfants victimes de violences, un nombre toujours en constante augmentation. "Il viendra y présenter son témoignage, suivi d'un échange avec la salle", affirme Catherine Gonzalez.