ALÈS À l'aube de la rentrée, la municipalité s'engage à climatiser toutes les écoles de la ville
La traditionnelle conférence de presse de pré-rentrée scolaire s'est tenue ce mardi matin dans une salle de classe de l'école primaire de Tamaris. L'occasion pour les élus alésiens d'annoncer un certain nombre d'engagements dont celui de climatiser toutes les écoles de la cité d'ici "quelques années".
Alors que les élus d'Alès Agglomération ont "largement voté" en 2021 pour le retour de la compétence scolaire aux communes, le maire d'Alès, Max Roustan, a lui-même introduit la conférence de presse d'une rentrée scolaire "un peu particulière" qui aura lieu ce jeudi 1er septembre. À Alès donc, elle concerne 22 écoles publiques, sept privées, dont cinq classes ULIS (unités localisées pour l'inclusion scolaire), soit 3 830 élèves.
Un chiffre similaire à celui de la rentrée 2021 qui fait dire à Christophe Rivenq que la cité alésienne semble épargnée par "la baisse des effectifs qui s'opère au niveau départemental et même national". C'est aussi ce que traduit la nouvelle carte scolaire qui s'est matérialisée par la fermeture de deux classes d'élémentaire (aux Près-Saint-Jean et à Germain-David), "compensée" par l'ouverture d'un nombre de classes équivalent (une maternelle à Tamaris et une élémentaire à Louis-Leprince-Ringuet).
Le projet "orchestre à l'école" élargi ?
Une fois de plus, la municipalité a remis une enveloppe équivalente à 51 euros par élève aux enseignants des écoles de la ville, de sorte que ces derniers effectuent des achats en papeterie, jeux et jouets pédagogiques et livres scolaires. Mis en œuvre l'an dernier et pris en charge par la collectivité, les 18 ateliers d'accompagnement à la lecture et au langage dont ont bénéficié 90 enfants au cours de l'année scolaire seront maintenus. "On assume ce coût, idem pour celui relatif aux études surveillées qui profitent aux enfants en difficulté", se réjouit Christian Chambon, adjoint au maire délégué à l'Éducation.
Sera également reconduit le projet "orchestre à l'école" lancé il y a un an "ici-même" à l'école primaire de Tamaris, quartier classé prioritaire de la "Politique de la ville", et que le premier adjoint envisage d'étendre "à d'autres écoles" non incluses dans ce dispositif. Car "les enfants sont l'avenir et nous investissons depuis toujours pour leur bien-être", revendique Christophe Rivenq, lequel préside une collectivité qui finance à hauteur de 200 000 euros par an la prise en charge du transport scolaire.
Un "point frais" dans toutes les maternelles
Ainsi, guidée par une démarche visant à mettre les bambins dans les meilleures dispositions pour apprendre - et parce que la loi l'y autorise désormais -, la municipalité alésienne s'engage à climatiser toutes les écoles de la ville. "J’ai décidé ça sur demande des parents, comme toujours", prévient Max Roustan, qui annonce un ambitieux délai de réalisation de "trois ans". Plus modéré, son premier adjoint considère que "ça prendra plus de temps". L'école publique Claire-Lacombe - que les élus visiteront ce jeudi matin à l'occasion de la rentrée scolaire - est la première à bénéficier de l'opération "climatisation" qui a démarré cet été.
Directeur du pôle Enfance/Éducation/Jeunesse, Frédéric Jouve s'est voulu plus précis, expliquant que cette démarche coûteuse (40 000 euros/an) aboutirait à la mise en place d'un "point frais" dans "toutes les écoles maternelles" ainsi qu'à la climatisation de la salle de motricité de "chacun des groupes scolaires". "On a eu le nez creux en optant pour l’abandon de chaudières à gaz au profit de pompes à chaleur", s'est satisfait Christophe Rivenq, lequel espère obtenir "des sous de l’État" dans le cadre de la rénovation énergétique des bâtiments qui concerne en priorité les écoles.
Les tarifs de la cantine en légère hausse
Au rayon des nouveautés, figure aussi la construction d'un nouveau restaurant scolaire à l'école de la Montée de Silhol (800 000 euros), laquelle devrait être achevée en 2023, ainsi que la mise en place d'un bouton d'alerte attentat dans toutes les écoles de la ville. Seul véritable hic notable à l'approche de cette rentrée scolaire, la légère augmentation - presque inévitable - des tarifs des cantines scolaires en raison de l'inflation des matières premières.
Dans les faits, le prix du repas passe de 3,95 € à 4,15 € pour un enfant habitant Alès, de 5,94 € à 6,05 € pour un enfant habitant hors d'Alès, de 6 € à 7 € pour un repas majoré, et de 1,31 € à 1,41 € pour les enfants bénéficiant d'un protocole d'accueil individualisé avec panier-repas. Un moindre mal aux yeux du maire qui rappelle qu'un repas coûte "presque 9 euros" à la collectivité.
Dans ce contexte, le budget global de la ville d'Alès dédié à l'Éducation et à la Petite enfance dépasse les 12 millions d’euros, hors ressources humaines, soit environ 1 700 euros par enfant. Près du double de la moyenne nationale. Est-ce à dire que les écoliers alésiens sont particulièrement choyés ? "À Alès, aucune école n’est contournée. Les demandes de dérogation sont dérisoires (une quarantaine par an, Ndlr)", rétorque en guise de preuve Christian Chambon.
Corentin Migoule