ALÈS Hakima et Céline, deux gazelles prêtes à braver le désert marocain
Hakima et Céline, deux amies alésiennes, comptent les jours avant le grand départ, vendredi 18 mars, pour le rallye Aïcha des gazelles au Maroc. Une aventure qu’elles préparent depuis trois ans, mais qui avait été repoussée en raison de la crise sanitaire.
L’adrénaline commence à monter. À quelques jours d’embarquer au port de Sète pour rejoindre le Maroc, Hakima et Céline terminent les derniers préparatifs. Cette compétition, « c’est un rêve de petite fille qui se réalise », confie Céline, pompier professionnel de 41 ans, évoquant ses souvenirs d’enfance où elle regardait avec son papa le Paris-Dakar à la télévision. Alors, quand elle fait la rencontre d’Hakima, une infirmière de 42 ans qui rêve aussi de participer au rallye Aïcha des Gazelles, le courant passe tout de suite et les deux femmes s’inscrivent, formant l’équipage « Les Hakalines ». Entre temps, la crise sanitaire passe par là, retardant leur projet. Ce qui ne les a pas empêchées de se préparer. En effet, avant de se retrouver sur les dunes marocaines, plusieurs étapes préalables sont à passer.
« Déjà, l’inscription coûte 15 000 euros. Ensuite, il faut compter 15 000 euros supplémentaires pour couvrir les autres frais, donc nous sommes parties à la recherche de sponsors, nous avons vendues des brioches sur le marché, etc. », explique Céline. « 90% de nos sponsors sont locaux et cela a une symbolique pour nous », précise Hakima. Parallèlement, elles ont suivi le stage de navigation obligatoire « car c’est un rallye à l’ancienne, avec carte et boussole » et ont pris des cours pour apprendre à franchir des dénivelés et obstacles avec leur 4x4. Les deux amies, qui disent être complémentaires, sont résolument prêtes à en découdre. « On y va pour gagner ! », sourit Hakima, mais aussi, et surtout, « pour toutes les valeurs qui entourent le rallye et pour le dépassement de soi. » Neuf jours de compétition coupés du monde attendent maintenant ces deux mamans, qui reverseront leurs bénéfices à l’Œuvre des pupilles pour les orphelins des sapeurs-pompiers.
Élodie Boschet