ALÈS L’hommage aux élèves et professeurs tombés en 14-18
Ce jeudi 8 novembre, en début d’après-midi, un hommage était rendu à des anciens élèves et professeurs, tombés pour la France pendant la guerre de 14-18.
Ils s’appelaient Louis, Paul, Roger, Marius, Pierre, Marcel, Jules, Jean… Certains étaient élèves, d’autres professeurs. C’était avant que la Première Guerre mondiale leur ôte la vie, il y a maintenant plus de cent ans. D’eux, il ne reste aujourd’hui que le nom, un peu effacé par le temps, inscrit sur une plaque commémorative accrochée dans l’enceinte du lycée Jean-Baptiste Dumas.
Réalisée à la fin de la Grande Guerre, cette plaque était autrefois apposée en centre-ville, au niveau du parvis du Cratère, où se situait le lycée jusqu’à la fin des années 50. Avec la construction de la cité scolaire aux Prés-Saint-Jean, elle a été déplacée dans les nouveaux locaux, où elle est peu à peu tombée dans l’oubli. « Elle a été sauvée par mon frère qui était intendant ici. Il l’a récupérée alors qu’elle a failli disparaître de la circulation », souligne, avec une pointe d’émotion dans la voix, Pierre Hérail, élu délégué aux anciens combattants. « J’ai demandé au proviseur s’il était d’accord pour réhabiliter cette commémoration, comme cela se faisait avant », poursuit-il. Une requête évidemment acceptée, à l’heure où la France entière célèbre le centenaire du 11 novembre.
Ce jeudi après-midi, les nombreux élèves du lycée JBD, du collège Jean Moulin, du LEP Cévenol, de l’école primaire des Prés-Saint-Jean ou encore du lycée Pasteur de La Grand’Combe étaient donc rassemblés devant cette plaque. Devant ces 90 noms. « Il y avait des jeunes de 16, 17, 18 ans, comme vous », souligne l’élu délégué aux anciens combattants, Pierre Hérail. « Cette plaque, enchaîne Laurent Pichon, professeur d’histoire, ce n’est pas un message de guerre mais un message de paix et de vigilance. Malheureusement, il y a d’autres guerres aujourd’hui. »
Enfin, tandis que le proviseur François Martinez prenait l’engagement « de faire restaurer cette plaque et de la faire figurer en bonne place », le maire d’Alès et le sous-préfet Jean Rampon ont appelé les jeunes à faire vivre cette mémoire le plus longtemps possible, bien au-delà du centenaire de l’Armistice.
Élodie Boschet