ÉDITORIAL Marine Le Pen : une décision logique plus que politique

Marine le Pen, lors de son interview avec Objectif Gard
- Photo : Yannick PonsFace à ces actes, qui peut raisonnablement penser que la décision aurait pu être tout autre ?
La justice a-t-elle rendu une décision injuste, hier lundi, contre Marine Le Pen ? Bien que de nombreux acteurs politiques et journalistes, particulièrement à l'extrême-droite, le pensent, il est évident que non. Et dire l'inverse porte atteinte à notre État de droit. La justice en France est indépendante et libre. C'est d'ailleurs pour cette raison que la sentence est lourde. Dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national (RN), ils sont une vingtaine d’élus, dont l’ancienne présidente du parti, Marine Le Pen, condamnés pour avoir détourné des fonds publics européens entre janvier 2004 et fin 2016. Ces responsables politiques ont fait rémunérer par le Parlement européen des assistants de députés européens qui travaillaient en réalité pour le Front National. Sans discontinuer jusqu'à la plainte des instances européennes. Des pratiques et une entreprise de financement illégal du RN qui portent aussi atteinte à la confiance des électeurs vis-à-vis des représentants politiques. Le tribunal a décidé d'une sanction exemplaire à la hauteur des faits, graves et répétés. Les articles de presse. L'enquête. Enfin, devant le tribunal correctionnel de Paris, plusieurs semaines. La défense des intérêts de Marine le Pen a été parfaitement respectée. Sachant qu'elle fait appel de cette décision. Toutefois, c'est évident, pour elle, la réalité est cruelle. Elle devra très certainement faire une croix sur la Présidentielle de 2027. Mais, même à 100 % dans les sondages, la candidate putative pour l'Élysée ne peut pas s'exonérer de ses fautes. Et encore moins utiliser aujourd'hui l'argument d'un procès politique. D'autant que des condamnations de personnalités politiques ne sont pas réservées qu'à son mouvement politique. Le Républicain Alain Juppé, le Socialiste Jérôme Cahuzac et plus récemment l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy sont aussi passés par là. Reste la peine d’inéligibilité prononcée contre Marine Le Pen. Cette peine complémentaire était attendue depuis la loi Sapin de 2016, votée des deux mains par les députés. Elle a fait jurisprudence en la matière depuis 2017 jusqu'à aujourd'hui. Pour l'exécution immédiate, il est question de prévention de la récidive. Justifiée par les faits commis sur une durée exceptionnelle de plus de 10 ans, sur un montant incroyable de plus de quatre millions d'euros de fonds public détournés. Mais surtout, par une volonté caractérisée de systématiser ces pratiques illégales. Face à ces actes, qui peut raisonnablement penser que la décision aurait pu être tout autre ?
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