ALÈS Marée jaune sur le centre-ville
Ils l’avaient annoncé, ils l’ont fait : les motards en gilets jaunes ont envahi le centre-ville d’Alès ce samedi après-midi.
Sur les coups de 15h30, les premiers bruits de pots d’échappement et de klaxons commencent à résonner dans le centre-ville alésien. Et puis, telle une immense vague, les gilets jaunes en deux-roues apparaissent, moteurs vrombissants, sur le boulevard Louis Blanc. Un peu plus tôt dans l’après-midi, ils étaient environ 580, selon Gimmy Pagès, l’un des organisateurs de cette action, à prendre le départ aux Halles de Bruèges. Tout ce beau monde a roulé sur la rocade pour rejoindre bruyamment les rues de la ville et s’arrêter devant les grilles de la sous-préfecture fermée. « Nous avons récupéré du monde en chemin et nous sommes au moins 600 maintenant ! », lance Gimmy Pagès au micro. « C’est ce qu’on voulait, nous sommes fiers », sourit-il.
Fiers de représenter le peuple, comme l’a souligné son camarade Alain Larnac : « On n’est pas syndiqués et on ne représente pas des partis politiques ! On est le peuple, en colère contre le gouvernement. On en a marre d’être taxés et de pas pouvoir vivre. Il faut que Macron nous entende ou alors qu’il démissionne. » Avant de repartir, les manifestants ont observé une minute de silence en hommage aux personnes décédées depuis le début de la mobilisation avant de chanter La Marseillaise à l’unisson. Le bruit assourdissant des motos s’est ensuite évaporé dans l’avenue du Général de Gaulle, pour aller résonner de plus belle au rond-point de la double voie. Et le centre-ville a retrouvé son calme.
Élodie Boschet