Publié il y a 3 jours - Mise à jour le 21.11.2024 - Corentin Corger - 3 min  - vu 248 fois

USAM Les handballeurs dans la peau des gendarmes

Lundi, les joueurs de l’USAM deviennent des gendarmes en participant à une intervention dans des conditions réelles pour améliorer la gestion du stress. Le soir, les filles de l’USAM affrontent l’équipe féminine de hand de la gendarmerie du Gard pour la bonne cause.

« Cette coopération entre un club de haut niveau et la gendarmerie est unique ! », souligne d’emblée David Tebib, président de l’USAM. Si Nîmes a retrouvé le chemin de la victoire, tous les problèmes ne sont pas effacés et au-delà des mots, l’opération « Rebond » lancée pour redresser le club, 14ᵉ de Starligue, passe aussi par des actions concrètes. Ainsi, lundi, les handballeurs de l’USAM vont être dans la peau de gendarmes durant deux heures pour surtout apprendre à mieux gérer le stress.

« Il y a des valeurs communes entre les sportifs et les gendarmes, en premier l’engagement. C’est d’autant plus vrai pour les gendarmes soumis à une activité très dense qui s’engagent au quotidien pour la sécurité des Gardois », explique le Lieutenant-colonel Éric Painset, Commandant en second des gendarmes du Gard, qui mène ce projet. Les liens entre les deux instituions existaient déjà. Outre le fait que le Lieutenant-colonel se rend régulièrement au Parnasse et supporte la Green team, David Tebib a intégré, en juin dernier, la réserve citoyenne de la gendarmerie qui donne la possibilité à des citoyens de s’engager bénévolement afin de transmettre et faire vivre les valeurs de la gendarmerie. Rien à voir avec la réserve opérationnelle.

"On ne s’accorde aucune limite sur le stress"

Cette immersion doit permettre de renforcer la cohésion du groupe professionnel pour le reste de la saison. Et la gendarmerie ne fera pas les choses à moitié avec un important dispositif déployé. Près d’une trentaine de gendarmes sont mobilisés, dont deux représentants de l’antenne GIGN d’Orange, pour coordonner cette opération qui se déroulera dans un bâtiment désaffecté à une demi-heure de Nîmes. Les Usamistes, équipés de casques et de gilets pare-balles, vont incarner le rôle de gendarme au travers de cinq ateliers et répartis en groupe de trois afin de rechercher des malfaiteurs.

« On va les mettre dans des situations pour générer un stress différent que celui qu’ils éprouvent en match et leur présenter des techniques développées au sein des armées pour gérer ce stress », résume Éric Painset qui a concocté un programme corsé tout en faisant attention à ménager le physique de ces sportifs de haut niveau attendus sur le terrain quelques jours après. « On ne s’accorde aucune limite sur le stress, mais on sera vigilant sur l’aspect physique », poursuit-il. David Tebib espère que cet exercice portera ses fruits et donnera de véritables outils à ses joueurs, « parfois jouer à la maison cela rajoute de la pression et c’est plus facile à l’extérieur. »

Un match USAM-Gendarmerie contre les violences faites aux femmes

Une immersion et en regardant cette date du 25 novembre, les gendarmes se sont lancés un défi en cette journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes : monter une équipe féminine de handball et affronter celle de l’USAM Nîmoises. « J’ignorais que l’on avait des handballeuses au sein du groupement », s’étonne avec sourire le Lieutenant-colonel. Et même une qui a été professionnelle. Il s’agit de l’adjudante Emilyne Lopez, âgée aujourd’hui de 45 ans, qui a joué avec Metz en D1 et en Coupe d’Europe, qui sera naturellement la capitaine de sa formation. 

Au-delà de la rencontre, l’objectif est de mettre à l’honneur tous les acteurs institutionnels qui luttent chaque jour contre ces violences et les personnes qui s’occupent de la prise en charge des victimes. Le match aura lieu le lundi à 20 heures au Parnasse, l’entrée est gratuite et des associations prendront la parole à la pause. Un match pris très au sérieux par les gendarmes qui ont pu s’entraîner à plusieurs reprises au Parnasse et même être coachées par David Degouy. Leurs camarades seront présents en tribune pour les encourager. L’affiche du match a été largement diffusée à toutes les mairies du Gard afin d’attirer le maximum de monde et surtout de sensibiliser sur le sujet des violences faites aux femmes avec malheureusement tous les jours des affaires de ce type traitées dans les tribunaux gardois.

Deux premières actions et la volonté pour les deux entités de coopérer sur le long terme. La gendarmerie souhaite de son côté attirer plus de sportifs dans ses rangs et ambitionne de créer une promotion de sportifs (40 à 50 candidats) au sein de sa réserve opérationnelle. Afin que ces profils puissent renforcer les effectifs des pelotons d’intervention sur certaines opérations. Le début donc d’une belle aventure.

Corentin Corger

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