ANDUZE Les pelleteuses s'activent dans le lit du Gardon pour dégager des matériaux
À chaque crue, des atterrissements se forment entre les deux ponts d'Anduze. Des matériaux à retirer régulièrement pour ne pas que le niveau montre trop haut lors des prochains épisodes.
Naturels, les atterrissements qui obstruent actuellement la partie centrale du lit du Gardon, à Anduze, sont accentués par la violence des crues et les deux ouvrages qui permettent de traverser le Gardon. "Le fonctionnement du cours d'eau, à Anduze, est modifié avant tout par l'ouvrage", explique Pierre Nègre, technicien de rivière à l'Établissement public territorial de bassin (EPTB) des Gardons.
L'ouvrage, c'est le pont submersible, sans doute un peu trop haut par rapport au cours d'eau, qui forme un petit barrage et participe à l' accumulation de graviers entre les deux ponts de la commune. "On vient, tous les trois ou quatre ans, transférer des matériaux à l'aval du pont", poursuit Pierre Nègre. Et la crue suivante se charge de charrier encore plus bas cet amas supplémentaire. "Le Gardon a ses propres lois physiques", tempère néanmoins le technicien de rivière.
En plus de celui d'Anduze, l'atterrissement du pont de Brignon a également fait l'objet d'un traitement en ce début d'automne. Depuis 2018, le lit du Gardon, dans sa traversée d'Alès, reçoit lui aussi les pelleteuses de l'EPTB vers la fin de l'été. "Sur toute la partie aval, on pratique de la scarification pour décompacter les bandes de gravier. Ainsi, on aide à fluidifier le cours d'eau et les crues peuvent remanier l'ensemble plus facilement."
François Desmeures
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