Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 26.11.2014 - thierry-allard - 2 min  - vu 589 fois

BAGNOLS Sortie du collège du Bosquet de ZEP : profs, parents, et mairie déterminés

Ce matin, devant le collège du Bosquet (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« On veut le maintien de la ZEP (Zone d’éducation prioritaire, ndlr), on n’acceptera pas autre chose. »

« Nous non plus » répondent en chœur l’adjointe à l’éducation Emmanuelle Crépieux et la représentante des parents d’élèves FCPE du collège Muriel Averseng à cette phrase de David Crunelle, professeur d’anglais au collège du Bosquet.

« Les élèves d’ici partaient dans le privé. Aujourd’hui c’est l’inverse »

C’est donc l’union sacrée autour du collège du Bosquet pour le maintien de l’établissement, mais aussi des écoles Jean-Macé, Maria-Montessori et Jules-Ferry, dans le dispositif ZEP, remis en cause par madame le Recteur de l’Académie de Montpellier.

Pourquoi ? « Les critères évoluent, explique Emmanuelle Crépieux. Mais c’est parce qu’on a gagné le pari de la mixité sociale ! » L’Académie estime en effet qu’il n’y a plus assez d’élèves originaires de la ZUS (Zone urbaine sensible, ndlr) scolarisés au Bosquet, qui accueille aussi des élèves de Laudun et de Saint-Victor-la-Coste. Mais pas que : « il y a quelques années, les élèves d’ici partaient dans le privé. Aujourd’hui c’est l’inverse », affirme David Crunelle. Sans compter que « les écoles, elles, restent complètement en ZUS », précise l’adjointe.

Pour Muriel Averseng, « cette mixité sociale permet à des enfants en grande difficulté d’être tirés vers le haut. » D’autant que le quartier des Escanaux, dans lequel sont situés les établissements concernés, était classé Zone urbaine sensible (ZUS) et est maintenu dans le cadre de la nouvelle politique de la ville. En bref, les différentes parties ont l’impression qu’on veut les sortir du dispositif car il marche trop bien…

« Sur Bagnols, c’est une fermeture d’école sûre et certaine »

Au rayon des conséquences pour le collège et les trois écoles concernées, « déjà c’est 36 000 euros annuels de moins pour le collège », compte Emmanuelle Crépieux. Et dans les classes, « 30 élèves au lieu de 24, et moins de postes de profs », explique David Crunelle. Pour le primaire, « c’est plus d’accueil dès 2 ans, 31 ou 32 élèves par classe, détaille l’adjointe. Sur Bagnols, c’est une fermeture d’école sûre et certaine. »

Pire, les parents estiment avoir été « mis devant le fait accompli. On aurait pu discuter ensemble de ce qui nous attendait », regrette Muriel Averseng. Les profs parlent eux d’« improvisation ».

Alors tout le monde a sonné la mobilisation générale. « On a rencontré le député (Patrice Prat, ndlr), la vice-présidente du Conseil général (Nathalie Nury, ndlr), les maires de Bagnols (Jean-Christian Rey, ndlr) Laudun-l’Ardoise (Philippe Pécout, ndlr) et Saint-Victor-la-Coste (Robert Pizard-Deschamps, ndlr), tous nous soutiennent », se félicite Muriel Averseng.

Grève demain, actions à venir

Le maire de Bagnols est allé plaider la cause au ministère de l’Education hier, et la présidente du conseil local de la FCPE a « demandé une audience commune avec les parents d’élèves et les profs au rectorat » qui a été postée en début de semaine.

Plus visible, un préavis de grève illimitée est posé pour demain dans l’ensemble des établissements concernés. Une grève qui s’annonce très suivie, et qui touchera également une partie du personnel de la maternelle des Estouzilles.

Une assemblée générale se tiendra demain matin à 9 heures à la salle multiculturelle. « On devrait décider de faire des actions très visibles », prévient Corinne Courteille. Le temps presse, la décision du rectorat est attendue le 15 décembre.

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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