ÉDITORIAL Covid-19 : les 700 cas quotidiens dans le Gard qui font craindre le pire
Avec les Pyrénées-Orientales, le Gard est le département de l'Occitanie dont le taux d'incidence s'envole le plus. Il était, hier soir, à 670 pour 100 000 habitants. Un score qui avoisine celui de l'automne 2020 quand les hôpitaux du département commençaient à craindre le pire : ne plus pouvoir accueillir de malades. Hélas, malgré la vaccination et 73,7% des Gardois vaccinés, la tension hospitalière atteint des records. Dans le Gard, elle est désormais à 98%. Elle devrait dépasser les 100% allègrement cette semaine. La sentence est limpide dans ce cas : les patients covid-19 occupent plus de lits de réanimation qu'il n'y en a. Il faut donc mettre en place des protocoles de transfert vers d'autres établissements dans d'autres départements. Pour le moment, il y a près de 200 personnes hospitalisées, dont une bonne cinquantaine en réanimation. Mais ce sont les plus de 700 cas positifs quotidiens dans le Gard qui font craindre le pire. Le variant Delta, qui occupe la quasi totalité des positifs au covid, n'a pas encore fait toutes ses victimes. Une donnée recensée par Covid Tracker le montre parfaitement. Aujourd'hui, les classes d'âges où le virus circule le plus sont les 30-49 ans. Des adultes qui, au quotidien, vont travailler et sont en interaction permanente. Ils ne sont pas la population la plus sujette aux formes graves et prennent peut-être plus de risques, comme par exemple de ne pas respecter les gestes barrières. D'ailleurs, on le voit tous dans notre vie quotidienne, dans un ascenseur, autour de la machine à café et même lors d'un rendez-vous, le mot d'ordre jusque-là était : "Vous êtes vacciné, on peut enlever le masque." Désormais, au regard de la situation épidémique, il parait évident de remettre le tissu sur le nez et la bouche, vacciné ou non. Surtout si l'on veut s'éviter encore des semaines entières en télétravail. Ou pire, fêter Noël et le jour de l'an par caméra interposée... Alors, un petit effort collectif pour renvoyer cette 5e vague d'où elle est venue.
Abdel Samari