ÉDITORIAL Législatives : frapper les trois coups
On va encore en bouffer quelques semaines et puis le 19 juin prochain, tout sera clos. La longue séquence politique que seule la France dans le monde est capable de faire subir à son peuple tous les cinq ans est dans sa dernière ligne droite. Mais ne criez pas victoire trop vite, les élections intermédiaires arriveront rapidement. La prochaine fois, pour information, ce sera en 2024 pour les élections européennes. Bon sinon, cette fois, pour les Législatives, on peut le dire, dans le Gard, on est sacrément servi en coup de théâtre. Et c'est peut-être le seul motif d'intérêt à ce stade. Entre les revenants, les basculements d'un camp à un autre et les nouvelles personnalités issues de la "société civile". Et enfin, les unions qui se défont puis se refont en coulisse en espérant que celui qui se présentera trébuchera pour laisser la place la prochaine fois. Sortez les mouchoirs ! Pendant ce temps, difficile de savoir qui sera envoyé à l'Assemblée nationale. L'endroit où l'on débat, vote les lois et projette le pays sur les années futures. Mais le lieu aussi qui se laisse aller à la comédie et quelques fois à de belles scènes de théâtre. Quelques candidats dans notre cher département ne devrait pas être si dépaysés. Pour autant, avec un peu d'attention, l'on peut déchiffrer les quelques scènes de ce merveilleux spectacle. Pour vous la faire simple, cette année, il faut vous décider entre quatre grands mouvements. D'abord, les amis du Président Macron qui veulent casser la baraque. Parmi eux quelques députés qui en redemandent pour rester en haut de l'affiche. Ensuite, l'union de la Gauche avec une majorité d'inconnus au bataillon prêt à jouer au pied levé. Car ils sont convaincus par la vague rouge. Celle teintée de rose par contre jouera un rôle accessoire, ayant bénéficié d'un maigre lot de consolation. Enfin, vous avez l'extrême-Droite. Divisée pour la première fois depuis les années Bruno Megret. Arrivée en seconde position à la Présidentielle, l'équipe de la Marine n'aura qu'un seul objectif en juin : limiter les dégâts en faisant pleurer Margot. Et convaincre son électorat de venir voter au lieu d'aller sur les belles plages gardoises. La tâche sera ardue et pas sûr que les députés Rassemblement national entrent en force à l'Assemblée nationale. Enfin, dernière hypothèse pour cette élection. L'abstention. Alors que le niveau lors de la Présidentielle a frôlé quelques records, il y a de très grandes chances que cette fois ce soit ce parti qui n'en est pas un qui remporte haut la main le match. Et fasse rire le velours.
Abdel Samari