ÉDITORIAL Simon Casas ou le "cartel étoile"
En voici une de bonne nouvelle ! Pour El Rafi d'abord, pour les aficionados et pour la ville de Nîmes ensuite. Le 12 juin prochain, de façon quasi inespérée en raison de la crise sanitaire, le jeune torero nîmois, l'un des plus prometteurs de sa génération, recevra l'alternative dans les arènes. Sacré matador dans sa ville devant des toros de Victoriano del Rio dans le Colisée nîmois garni d'au moins 4 à 5 000 spectateurs en temps de covid. Comment ne pas rêver mieux ? Encore plus après de nombreux mois sevré de corridas... Les Nîmois seront assurément au rendez-vous pour assister à un véritable "cartel étoile" comme l'annonce les équipes de Simon Casas. C'est en effet entouré de deux véritables légendes vivantes de la tauromachie qu'El Rafi deviendra l'un des seuls toreros français cette année à recevoir l'alternative. Intimement lié à l'histoire tauromachique de Nîmes ces dernières années, Enrique Ponce sera à ses côtés. Et El Juli fera office de témoin. On l'a compris, l'empresa Casas veut marquer les esprits après une année covid particulièrement rude. Pour ses finances. Pour l'avenir des traditions taurines. Accompagné par le maire, Jean-Paul Fournier, durant cette période orageuse, malgré les polémiques que cela a généré, il a décidé de rendre la pareille. Et il promet un spectacle exceptionnel dans l'amphithéâtre gardois au mois de juin. C'est primordial pour l'ancien matador. Il s'agit là d'un de ses derniers tours de pistes. Il veut donc le réussir à tout prix. Un aboutissement pour celui qui avait pris l’alternative à Nîmes le 16 mai 1975, avant de se reconvertir en organisateur de spectacles taurins quelques années plus tard. Dans la capitale du Gard puis de Madrid en Espagne. Personne n'a oublié le 16 septembre 2012, et cette corrida historique dans l'antre nîmois du matador José Tomás... Difficile de rééditer l'exploit. Mais Simon Casas a plus d'un tour dans son sac. Il fera donc tout pour proposer une affiche 2021 à la hauteur de son ambition. À la hauteur des arènes de Nîmes. Sa seule passion, comme il le répète à qui veut bien l'entendre.
Abdel Samari