FAIT DU JOUR Anthony Briançon : « Le groupe ne lâchera pas le coach ! »
À la veille d’accueillir le FC Metz dans un match très important pour le maintien, Anthony Briançon tient à dédramatiser la situation et il soutient son coach dans cette période difficile.
Objectif Gard : Comment vivez-vous ce début de saison ?
Anthony Briançon : C’est une période un peu compliquée. Cela fait pas mal d’années que l’on est habitués à vivre des moments intenses et positifs. Aujourd’hui on est peu moins bien, mais on n’est pas encore largués. Il ne faut pas se trouver des excuses mais il y a une solution à chaque problème.
Votre rôle de capitaine est-il plus important aujourd’hui ?
Ni plus, ni moins. J’essaye de donner de la bonne humeur, même dans les moments difficiles. Il faut garder le sourire car on fait un des plus beaux métiers au monde. On est dans une situation difficile, mais il faut relativiser car on n’est pas mort ni malade. Nous sommes en bonne santé et nos familles aussi. Ça reste du football.
"Si l’on vient en faisant la gueule, ça ne va pas arranger la situation"
Donc vous vous attachez à dédramatiser la situation ?
Il le faut. Sinon que fait-on ? Il y a que par des bons entraînements et avec de la joie de vivre où l’on prend du plaisir et que l’on s’en sortira. Si l’on vient le matin en faisant la gueule, cela ne va pas arranger le situation.
Vous n’êtes pas inquiet ?
Non, parce que je pense que cela peut rapidement tourner. Si l’on gagne contre Metz et en négociant bien le match face à Rennes, notre saison pourrait prendre une autre tournure. Si j’ai prolongé l’aventure avec le Nîmes Olympique c’est parce que j’ai la confiance de mes coéquipiers, et je sais qu’il y a un gros potentiel dans cette équipe.
Que vous manque-t-il pour retrouver le chemin de la victoire ?
Ce petit grain de folie que l’on avait dans le passé.
"Blaquart est notre leader de groupe"
Ce n’est pas un peu frustrant ?
Si bien sûr. On a perdu quatre matches d’un but. On fait aussi beaucoup de résultats nuls. Hormis face Strasbourg, on ne prend pas énormément de buts. Je suis persuadé que l’on pourrait avoir des points en plus. Le jeu proposé n’est pas catastrophique et il ne faut pas tout jeter.
Le vestiaire a-t-il lâché l’entraîneur ?
C’est n’importe quoi ! Le groupe est solidaire avec coach. Il est important pour nous. Il ne faut pas oublier tout ce que Bernard Blaquart a fait pour le club. Si le Nîmes Olympique est en ligue 1, c’est en grande partie grâce à lui. Le groupe ne lâchera pas le coach.
Son discours et sa méthode de travail sont-ils toujours les bons pour Nîmes ?
Bien entendu. C’est la facilité dans le football, dès qu’il y a des résultats qui sont moins bons, de rejeter la faute sur l’entraîneur. Il faut arrêter de se trouver des excuses. Le coach n’y est pour rien. Il fait ses choix et on les respecte. Bernard est notre leader de groupe. Certains ont la mémoire courte.
"Les journalistes et les supporters ont parfois la mémoire un peu courte"
C’est-à-dire ?
Encore une fois, n’oublions pas tout ce qu’à fait Bernard Blaquart pour Nîmes. Mais cela concerne aussi Renaud Ripart, par exemple. Je lis beaucoup de critiques sur lui et je les trouve injustes. On ne peut pas toujours gagner et les gens oublient où était le club il y a cinq ans. C’est le football, mais ça me dérange.
Le président Assaf est aussi la cible de certaines critiques...
J’ai lu dernièrement la question suivante : "Assaf est-il un bon président ?" On peut dire ce que l’on veut de lui, mais si le club est en Ligue 1, c’est aussi en grande partie grâce à lui. Les journalistes et les supporters ont parfois la mémoire un peu courte.
Les mauvais résultats et les critiques ne peuvent-elles pas générer des tensions dans le groupe ?
Non, car le groupe fait abstraction de tout ça.
"Contre Metz, ce sera un match de guerriers"
Le match face à Metz est-il le plus important de la saison ?
Ce n’est pas le plus important mais il fait partie d’un tournant. Une victoire nous permettrait de ne pas être détachés et de retrouver de la confiance. Maintenant, si on perd samedi, nous ne serons pas condamnés.
Comment faudra-t-il aborder cette rencontre ?
Déterminé. Il faudra la préparer presque comme une finale. Enfin retrouver l’esprit Nîmois et la hargne dans le premier quart d’heure. Là, il faudra tout oublier. Ce sera un match de guerriers. Quitte à gagner 1-0 à l’arrache, je signe tout de suite.
Propos recueillis par Norman Jardin