FAIT DU JOUR Coupe de France : quatre matchs, cinq clubs gardois et un exploit !
Cinq clubs gardois, dont deux l'un contre l'autre, étaient en lice lors de ce 7e tour de Coupe de France à l'issue duquel le département était ainsi assuré d'avoir au moins un représentant. Si la logique a été respectée dans la plupart des rencontres, permettant au Nîmes Olympique de se qualifier sans trembler, il y aura deux clubs nîmois au 8e tour puisque Nîmes Chemin-Bas (R2) a éliminé Frontignan (R1) aux tirs au but dans un stade Jean-Bouin en folie !
Langlade y a cru
Après six succès en Coupe de France, et deux exploits majeurs contre Lourdes (R1) et Argelès (N3), le FC Langlade a vu son parcours s’arrêter ce samedi contre Agde. Largement dominé par un adversaire supérieur de cinq divisions, Langlade a su revenir à un but à la 85e pour s’offrir une fin de match de folie (lire ici). Près de 800 personnes ont alors cru que les Gardois parviendraient à pousser les Agathois aux tirs aux buts. Malheureusement pour le petit poucet de la compétition, les Héraultais ont tenu jusqu’au bout. "Notre seul petit regret c’est d’avoir pris les deux buts sur coups de pied arrêtés, mais je suis fier du visage montré par toute l’équipe", a réagi l’entraîneur-joueur Medhy Ouchène. Et d'ajouter : "Je pense qu’on a tous bien profité. Ce sont des moments qui n’arrivent qu’une fois dans une vie."
"Il y a vraiment eu un engouement autour de nous avec des bénévoles qui ont fait un travail extraordinaire", a complété le président Orlando Pulido. Désormais pour le FC Langlade – pour qui l’épopée fut aussi l’occasion de gonfler un peu son budget –, place au championnat ! Leader de Départemental 2, mais avec plus de matches disputés que leurs adversaires, les joueurs de Medhy Ouchène rêvent de montée. Nul doute que les héros de la Coupe de France seront attendus au tournant par leurs rivaux. Mais comme l’a justement souligné le président Pulido en avant-match : "Au bout d’un moment, on a beau parler d’exploits, quand on élimine deux R3, une R1 et une N3, c’est qu’on a de la qualité." Aux Langladois de le confirmer.
Nîmes Olympique fait le job
Une belle ambiance, un match à guichets fermés (1 800 spectateurs) et un grand soleil : tous les ingrédients étaient réunis pour une belle fête du football comme seule la Coupe de France les autorise, ce samedi après-midi à Pont-Saint-Esprit. D'autant que l'état de la pelouse, qualifiée d'"injouable" par Pascal Plancque, semblait propice à un exploit des Chusclano-Laudunois dont les supporters ont été particulièrement bruyants. Il n'en a finalement rien été, la logique étant respectée en raison du sérieux dont ont fait preuve les hommes du dernier nommé (lire ici). L'inévitable Moussa Koné, qui refait parler de lui positivement depuis plusieurs semaines, mettait le NO sur de bons rails en ouvrant le score d'une frappe lointaine (0-1, 36e), avant que les locaux n'encaissent un second but d'Ómarsson (55e), puis un troisième de Benrahou sur pénalty (90e), après avoir été réduits à dix suite à l'expulsion du capitaine Delaplace (57e).
Valeureux, le FCCLA, inférieur de six divisions au NO, sort la tête haute et sur une haie d’honneur appréciable des Crocodiles, qui retrouvent peu à peu du mordant. Seule ombre au tableau, la direction nîmoise n’a pas laissé sa part de la recette au club amateur qui se consolera peut-être avec les bénéfices générés par la billetterie et une buvette qui a tourné à plein régime. Enfin, si le coach des Chusclano-Laudunois, Philippe Morel, disait ne pas avoir de "regrets", il s'inquiétait cependant de l'impact du nombre important de cartons jaunes reçus par ses joueurs pour la suite du championnat de R3.
Clap de fin amer pour Alès
"J'ai un tel état d'injustice et de frustration ! Je peux concevoir que le football soit régi par des règles, mais ça mérite aussi de l'interprétation. Je ne peux pas accepter qu'on nous flingue un match dès la 5e minute !", pestait Stéphane Saurat à chaud dans la zone mixte, quelques minutes après le coup de sifflet final mettant fin à la belle aventure alésienne en Coupe de France. Tout aussi frustré, Éric Moreau, auteur d'une prestation remarquable dans les cages cévenoles, regrettait aussi l'exclusion précoce de Lenny Houelche : "Ça tue un peu le match et on ne s'y attendait pas ! On aurait tous aimé voir ce que ça aurait donné à 11 contre 11."
Battu (0-2) par Bastia-Borgo après avoir encaissé deux buts dans le dernier quart d'heure alors qu'il poussait pour une ouverture du score qui n'aurait rien eu d'imméritée (lire ici), l'OAC peut se satisfaire d'avoir fait jeu égal, à 10 contre 11 pendant 85 minutes, avec une équipe corse évoluant deux divisions au-dessus de lui. "Parfois le football peut être cruel, mais j'ai été très très fier de ce que les garçons ont montré", reprenait l'entraîneur alésien, aussitôt recentré sur l'objectif prioritaire du club : la montée en National 2. Sur le pont dès demain, les Oaciens n'auront pas le temps de tergiverser. Samedi prochain (19 heures) à Pibarot, ils tenteront de glaner un septième succès consécutif en championnat en battant Blagnac (4e), un adversaire déjà battu il y a quinze jours au terme d'un duel épique (lire ici).
Quatre à la suite pour Chemin-Bas
Nîmes Chemin-Bas (Régionale 1) n’a pas eu peur de la tant redoutée séance des tirs au but. Pour la quatrième fois consécutive dans cette édition 2021-22 de la Coupe de France, les Nîmois sont passés par cet ultime recours. Mais cette fois, les joueurs du Chemin-Bas ont renversé la hiérarchie en éliminant Frontignan (Régionale 2). Dans un stade Jean-Bouin chauffé à bloc par 500 supporters, le Chemin-Bas aurait même pu se qualifier dans le temps réglementaire avec quatre occasions franches. Mais les pensionnaires de Régionale 1 ont manqué de réalisme.
Alors quand est arrivée la fatidique épreuve des tirs au but, les spectateurs ont tremblé pour les Nîmois. C’était sans compter sur le sang-froid gardois qui leur permis comme contre le Grau-du-Roi (R3), Saverdun (R3) et Uchaud (R2) de se qualifier pour le prochain tour. Ce sera un huitième pour lequel, dans deux semaines, Agde (tombeur de Langlade-Bernis) se présentera à Nîmes. Les Héraultais sont prévenus, ils feraient mieux de faire la différence dans le temps règlementaire car les Nîmois ne craignent personne et encore moins aux tirs au but.
"La présence de nos supporters nous a portés, notamment dans les temps faibles. Pour les tirs au but, j'ai entièrement confiance en mon gardien de but, qui en arrête au moins un à chaque fois, mais aussi en mes joueurs. J'avais demandé à mes joueurs de gagner le match dans le temps réglementaire, car on est jamais certain de passer aux pénaltys. On va profiter et vite se remettre au travail", a souligné Stéphane Darthayet, l'entraîneur heureux de Nîmes Chemin-Bas.
Boris Boutet, Thierry Allard, Corentin Migoule et Norman Jardin