FAIT DU JOUR Dans les pas d’un agent recenseur
À Alès, le recensement de la population a commencé le jeudi 17 janvier et se terminera le 23 février prochain. Cette opération annuelle, auprès de 8% des alésiens, permet de déterminer la population d’une commune. L’un des dix agents recenseurs alésien, Gilles Delagnes, a accepté d’être suivi.
Pour Gilles Delagnes, le mois du recensement est un moment intense, durant lequel il ne comptera pas ses heures : « Mais j’adore cette période pour le contact humain », s’enthousiasme-t-il. Entre le 17 janvier et le 23 février, cet employé municipal, comme dix autres de ses collègues, va arpenter les rues d’Alès pour procéder au recensement. Ce vendredi 18 janvier, en fin d’après-midi, Gilles a déjà interrogé une dizaine de personnes dans la journée quand il s’apprête à sonner à la porte de Yannick et Cécile, un couple d’enseignants qui vit dans le quartier de la Prairie.
Les raisons du recensement
Cécile, qui ouvre la porte, n’est pas surprise. D’abord parce que son visiteur lui présente une carte officielle avec sa photo et la signature du maire, mais aussi parce que quelques jours plus tôt, elle a reçu un courrier l’informant de la prochaine visite de l’agent recenseur. Invité à s’asseoir à la table du salon, Gilles sort sa tablette numérique et commence par expliquer à ses interlocuteurs le pourquoi de sa démarche : « Le recensement permet d’avoir une idée plus précise pour répondre aux besoins de la population. Grâce à ces chiffres sont décidées les écoles, les crèches ou les pharmacies. Cela permet aussi à l’État de décider de sa participation au budget des communes ».
En dix minutes, le tour est joué
L’explication donnée, le questionnaire débute (*). Pendant une dizaine de minutes, le couple répond à toutes sortes de questions. Les premières concernent le logement, le nombre de pièces, la surface, le type de chauffage, le nombre de voitures… Sur sa tablette, Gilles note consciencieusement les réponses. Il aborde ensuite la composition de la famille, puis des questions plus précises sur chacun des occupants : diplômes, emplois respectifs, lieux de travail… Yannick et Cécile se prêtent au jeu, sans jamais être gênés. « Ce n’était pas intrusif et puis c’est utile de le faire », témoigne Yannick à l’issue du questionnaire. C’est même un devoir puisque, en cas de non réponse et après plusieurs rappels, le contrevenant peut écoper d’une amende.
En sortant du domicile, Gilles a toujours le même sourire qu’en entrant. On sent que son travail lui plait et lui tient à cœur, ce qu’il confirme : « C’est normal ! Regardez comme les gens sont sympathiques. Il y en a quelques uns qui sont un peu réticents au début, mais ça se détend très vite », dit-il en regardant sa montre. Gilles n’a pas de temps à perdre : il remonte dans sa voiture pour la prochaine adresse. Durant ce mois de recensement, il a 120 adresses à visiter sur Alès, ce qui correspond à près de 400 logements.
* À noter qu'il est également possible de renseigner le questionnaire en ligne et de le transmettre directement à l’INSEE avec un identifiant et un mot de passe propre délivrés par l'agent recenseur.
Tony Duret