FAIT DU JOUR Être dans le guide Hachette pour être acheté
Cette année, la Fédération Gardoise des vins IGP est mise à l'honneur car elle accueille les sélections du guide Hachette des vins 2022 !
Le vin est plus qu’une boisson, c’est une culture. Une culture qui va au-delà de l’agriculture. Le Gard est un terroir à bons vins et depuis quelques années, la bataille fait rage entre les appellations.
Denis Verdier, président de l’Institut coopératif du vin dans le Gard et de la fédération des vins Indication Géographique Protégée (IGP) du Gard, est heureux de recevoir tout ce beau monde. « Notre stratégie est simple : faire que le signe de qualité qu’est l’IGP puisse donner entière satisfaction aux consommateurs car ce guide pousse à la vente, c’est très important pour nous, merci d’être là et de faire un beau travail ! » Le guide Hachette des vins propose, chaque année depuis 30 ans, une sélection des meilleurs vins et domaines viticoles français. Devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de vins, le guide s’est imposé comme une référence en matière d'achat de vins.
À Nîmes, les vins gardois, héraultais et audois seront jugés par douze professionnels ou vignerons. Chaque producteur envoie à la dégustation les échantillons qu'il souhaite voir dégustés, sans aucun frais d'inscription. « Nous vivons une drôle de période et si on regarde l’économie de notre filière sur le plan international, c’est dur avec la Chine et les USA même si nous attendons une bonne nouvelle des États-Unis. Nous espérons également la réouverture des bars et des restaurants… », poursuit Denis Verdier.
L’IGP Cévennes dans une bonne dynamique
Cette dégustation concerne 19 IGP des trois départements du Languedoc. Pour le Gard, trois territoires étaient concernés, les IGP Cévennes, Gard et Coteaux du Pont-du-Gard. Le Languedoc est le plus vaste des vignobles de France et c’est aussi l’un des plus anciens. Il épouse la forme d’un vaste croissant qui longe le littoral méditerranéen, de Leucate, à l’Ouest, jusqu’à Nîmes et à la Camargue, et couvre les contreforts des Cévennes.
« Les IGP tirent leur épingle du jeu, la qualité est là et le jeune consommateur préfère des vins fruités comme nous faisons ! Même avec les bib (bag in box, Ndlr) nous sommes bien car, tout confondu, cette manière de consommer représente 45 % de part de marché. L’IGP est tout à fait à l’aise avec cette présentation atypique mais très moderne. Dans le Gard, l’IGP des Cévennes est la première IGP de la zone de l’ancien Languedoc-Roussillon, la dynamique est bonne » assure le président.
Le but d’un tel guide ? Permettre aux amateurs de vins d'acheter le bon vin, quelque soit leur goût et leur budget. Mais aussi d'apporter à tous de belles découvertes, en sélectionnant des pépites du vignoble. À cette immensité répondent une diversité de paysages et une mosaïque de terroirs qui s’inscrivent entre mer et montagne, sous une influence climatique méditerranéenne. Après avoir été vouée pendant un siècle à la viticulture de masse et au « gros rouge qui tache », le Languedoc a orienté sa production vers la qualité tout en la diversifiant et offre aujourd’hui un bel éventail de styles de vins, que ce soit en appellation d’origine contrôlée (AOC) ou en IGP.
AOC ou IGP, telle est la question !
L’AOC est peut-être plus visible que l’IGP, mais elle a aussi un cahier des charges bien plus contraignant qui ne laisse pas de place à l’innovation, contrairement à l’IGP.
Mandatée par le guide Hachette des vins depuis dix ans, Magalie Sarfati sait de quoi elle parle et avertit que les jurys devront être à la hauteur de ses espérances. « Nous dégustons 40 000 vins chaque année et vous en dégusterez 400, dont 35 % de gardois, aujourd’hui. Les jurys sont composés de deux dégustateurs qui vont goûter une trentaine de références. Ils devront faire des commentaires très ciblés et précis sur les vins qui leur plaisent et qu’ils veulent faire apparaître dans le guide. En tout cas, on n’enlève pas les chaussettes qui masquent les étiquettes car l’anonymat est primordial jusqu’à la sortie du guide pour la rentrée 2021 ! »
Les 400 échantillons étaient composés à 50 % de vins rouge, 30 % de blanc et 20 % de rosé. Sur ces 100 %, 45 sont en conversion ou déjà en agriculture biologique. Les 12 dégustateurs prennent leur rôle à cœur. « Le but du jeu est de mettre à l’honneur quatre ou cinq vins par série. Avec la Covid, les dégustations ont pris beaucoup de retard, mais peu à peu on arrive à avancer », assure Magalie Sarfati. L’autre but du jeu est également de faire émerger des coups de cœur car ils bénéficient d’une mise en lumière qui permet aux vignerons de surfer sur cette nouvelle et attrayante célébrité.
Anthony Maurin