FAIT DU JOUR Oyez, oyez, braves gens : une « superbe Semaine cévenole » s’annonce !
Les seigneurs alésiens, Max Roustan et Christophe Rivenq, tenaient hier matin, en costumes d’apparat et d’époque, une conférence de presse pour évoquer la neuvième édition de la Semaine cévenole qui se tiendra du lundi 27 septembre au dimanche 3 octobre.
C’est un rendez-vous incontournable de la vie alésienne, presque autant prisé des Alésiens et des touristes que la feria. Un événement festif et familial qui réunit entre 10 000 et 15 000 personnes, selon les éditions. Après une année blanche en 2020, en raison de la pandémie, la Semaine cévenole reprend ses quartiers dans les rues du centre-ville, sur la place de la Mairie, au Fort Vauban et ses jardins du Bosquet.
Mais ce n’était pas une évidence si l’on en croit le maire d’Alès, Max Roustan, avec son franc-parler habituel : « Dans notre bordel ambiant, après une feria loupée, j’ai souhaité qu’on maintienne la Semaine cévenole. Les gens ont besoin de se retrouver. Ce sera une Semaine cévenole superbe, comme d’habitude, avec un repas bien cuit à la broche, bien gras », savoure-t-il d’avance. Le maire le sait, le bœuf à la broche servi sur la place de la mairie le vendredi soir est un moment très attendu par la population. Les 650 couverts s’arrachent comme les petits pains qui accompagnent ce bœuf servi avec un aligot (12€ par personne).
Mais avant de remplir les ventres, ce sont les cerveaux que les organisateurs tentent d’enrichir en proposant de multiples animations culturelles du lundi 27 septembre au vendredi 1er octobre. Tous les jours, les curieux pourront faire des visites de châteaux, assister à des conférences, à des concerts, écouter des contes ou partir en randonnée.
« Durant la semaine, c’est plutôt culturel et le week-end place aux festivités. Dans la semaine, on a un public féru d’histoire, mais aussi beaucoup d’amateurs de musique », précise Cathy Larguier, adjointe au maire et déléguée à l’Action culturelle, qui rappelle que c’est la quatrième fois que la Semaine cévenole est consacrée au Moyen-âge. « C’est une période qui a un public fidèle », complète-t-elle.
Pas de pass sanitaire demandé
Un public qui viendra avec des masques, mais sans pass sanitaire. « On s’adapte aux mesures barrières de l’époque », plaisante Christophe Rivenq, le premier adjoint, qui reprend aussi vite et plus sérieusement : « Il n’y a que pour la partie restauration où le pass sanitaire sera demandé. En revanche, c’est port du masque partout ». Il faudra donc son pass sanitaire pour goûter le bœuf à la broche, « mais vous pourrez retirer le masque pour le manger », rassure un Max Roustan hilare. Dans la foulée, à 21h30 le vendredi soir, c’est l’embrasement du Fort Vauban avec des combats de cape et d’épée pour bien digérer.
Autre moment très attendu : les défilés costumés. Il y en aura deux le samedi 2 octobre, le premier à 10h partira de la place de la Mairie et le second, à 16h, du pont Vieux. Pour équiper le grand public, les organisateurs savent qu’ils peuvent compter sur Laurence Magnanelli. Cette costumière propose 450 costumes fabriqués de ses mains !
Ils sont à retirer gratuitement à l’espace Cazot en échange d’un chèque de caution de 100€, à partir du lundi 28 septembre. « Lors de ce défilé costumé, le cortège peut compter jusqu’à 1 000 personnes et fait entre 600 et 800 mètres de long », intervient Raphaël Vasquez, le responsable du service festivités de la Ville. Des participants qui en auront pour leur argent - d’autant plus que les activités sont gratuites – puisqu’ils vivront le temps d’un week-end aux rythmes des galoubets et des cornemuses, des bourrées et des rondeaux. Ils croiseront un montreur d’ours, apercevront des faucons et hurleront peut-être avec les loups. Voilà un programme qui a de la gueule. Du loup, bien entendu.
Tony Duret
Retrouvez tout le programme de la Semaine cévenole sur ce lien.