FAIT DU SOIR La bonne mine de l'immobilier gardois
La chambre des notaires du Gard a récemment présenté les chiffres de l’immobilier gardois et plus particulièrement des répercussions de la covid-19.
"En 2021, on est sur une très bonne année pour l'immobilier gardois et le volume des ventes augmente", se félicite maître Pierre Devine, le délégué aux chiffres de l'immobilier du Gard à la chambre des notaires du Gard. À la fin juin 2021 dans le Gard comme ailleurs en Occitanie, les prix médians enregistrés sur le marché des appartements anciens et des maisons anciennes ont progressé sur un an.
La hausse est plus significative dans notre département pour le marché collectif. Le nombre de ventes dans le Gard a augmenté de 12,6% pour les maisons anciennes et de 17,8% pour les appartements anciens (NDLR : logement de plus de cinq ans). À Nîmes, le prix médian au m2 pour un appartement ancien est de 1 850€, ce qui constitue une augmentation de 29,8% sur cinq ans et le prix médian de vente pour une maison ancienne est de 230 000€, soit +11,1% en cinq ans.
Villeneuve-lès-Avignon, Le Grau-du-Roi et Uzès sont les villes les plus chères
Toujours sur la même période, le prix de vente médian des terrains à bâtir dans le Gard atteint 77 000€, soit une baisse de 3%. Il correspond à celui observé en 2016, alors qu’en 2013 il atteignait 85 000€. Plus de deux tiers des terrains vendus sont situés hors lotissement. La répartition des ventes selon la superficie reste dominée par les terrains de moins 600 m2. Cela représente 38% du marché ce qui est stable sur un an. Quant à la superficie de terrain médiane, elle est de 700 m2 à la fin juin 2021. "La maison est le refuge de la famille et la Covid a bouleversé le marché", analyse Pierre Devine.
Le prix des ventes médian atteint 210 000€ (+5% sur un an) et dépasse le précédent record observé en 2012, 205 400€. Comparativement à 2015, où le prix atteignait son niveau le plus bas de la décennie, l’évolution est de +11%. Les hausses les plus fortes du prix de vente médian sont relevées à Villeneuve-lès-Avignon (+19%, 360 500€), Le Grau-du-Roi (+16% 350 000€) et Uzès (14,6%, 310 700€). Les baisses concernent Vauvert (-9,8%, 188 500€), Pont-Saint-Esprit (-3,1%, 155 000€), Saint-Christol-lès-Alès (-1,5%, 171 500€).
« Le Gard est moins cher que l’Hérault, le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône »
Dans la bassin nîmois, les évolutions annuelles sont de +10% à Bouillargues, +9% à Nîmes, +6% à Marguerittes et 2% à Manduel. Les prix sont restés stables à Saint-Gilles. Les biens sont plus accessibles à Alès et dans son agglomération. Ils ont progressé de +11% sur un an dans la capitale des Cévennes. Encore minoritaire en 2011, la part des ventes des maisons de six pièces et plus s’est accrue progressivement pour représenter 24% du marché. Le prix au m2 médian des appartements anciens dans le Gard a augmenté de près de 11% sur un an tandis qu’il a baissé d’environ 3% sur le marché du neuf.
Les villes de Nîmes et Le Grau-du-Roi concentrent 38% et 30% des ventes départementales sur le marché de l’ancien. Il y a presque 3 000€ d’écart entre Le Grau-du-Roi (3 920€ le m2) et Pont-Saint-Esprit (930€ le m2). Pour les appartements anciens, à Nîmes, le quartier le plus cher reste Cadereau avec 2 250€ le m2 et le plus abordable celui de la Route de Beaucaire (1 390€, +15,3%). Les acquéreurs âgées de 30 à 39 ans sont à l’origine de 23% des transactions dans la Gard. Ils sont suivis par les 60 ans et plus (23%) et les 40 – 49 ans (22%).
Les Gardois restent dans le Gard
Près de deux tiers des acquéreurs habitent déjà dans le Gard (61%) mais ils étaient 69% il y a deux ans. Entre 2013 et 2021, la part des logements anciens vendus plus de quinze ans après acquisition est passée de 20% à 32%. "Quand on retrouvera l'inflation, les taux d'intérêt vont aussi augmenter", prévient Pierre Devine, rappelant que dans le domaine de l'immobilier il faut savoir saisir les bonnes affaires quand elle se présentent.